Charme Triangle
Charme Triangle
Inspire, Sois réceptacle De multiples doubles directions, De vérités qu’infusent -tes lèvres soudées- L’immobilité. Inspire, Le maintenant Bol, coupe, calice Sois réceptacle
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Nos Surdosages
Une intense sensation succincte Mon regard prend le tien, flou, atemporel Sans émotions distinctes Tu sais, tel l’instant où tu te dévisages gentiment dans le miroir mien Fulgurance d’une perception atteinte. Puis! Jouir sur ton visage L'inonder, le submerger, tu es belle. S’allonger et mourir Et les yeux ouverts Car le ciel serait Haut
Sphère
La chaleur, le cachemire Un son grave et continu Tu sais, l’horizon quand tu fermes les yeux En unique devoir, inspire Ton génial accès à l’erreur A l’escalier sans fin aboutit Une terrasse tranquille De marbre humble et d’air frais S’accompli, S’accompli, Tu sais, L’horizon quand tu fermes les yeux S’accompli Quand tu fermes les yeux, L’horizon
Octobre MMXII
Il retint un cri. "Forme tes poumons à ne plus pouvoir respirer que le gaz jaillissant de ta bile noire en ébullition. Ce sera ton seul air." Ces mots étaient gravés dans l'atmosphère comme sur des runes. De précieuses runes pleines de sagacité, à conserver consciencieusement pour cette vie venante, là, vindicative. Ou bien pour mieux les mettre en miettes à nos vingt ans. On s'égare... Puis il hurla, comme un cri de guerre, comme une prière mais déclarative, la sentence, le singulier premier hurlement. Une onomatopée, une profusion de perspectives à poindre. Un, double neuf, et encore un. MCMXCI. Dix neuf cent quatre vingt onze. Pourquoi pas? Une longue et froide guerre s'est terminée il y a peu, pleine de tension; c'est passé. Aucune déflagration massive de bombe A tant attendue n'a été relevée, merveilleux. Sommes-nous saufs? Oui... Est-ce certain? Non, les amis on vous l'a faite à l'envers! Je suis là. Boum... Boum! Peut-être est-ce là le désir d'une rime en écho avec le souffle premier, notre Ultime Aïeul, je parle bien là du Big Bang. Boum! Je suis là! J'appelle à l'expansion. Un symbole, dix milliards d'étoiles. Le Soleil se pousse pour me laisser passer. Quelle concordance! De l'Harmonie! Vous avez peut-être raison... "Le cri de ma naissance valait bien le tiens." A revoir. Passons. Quinze jours plus tard. Quinze Jours... Voici le temps. Vous voulez un lieu? Homère l'appelait L’île De La Beauté. Du détail? Sur les flots, loin du ressac, une embarcation -son allure plutôt vive- grain après grain, un banc de sable est paré, une percussion, je m'envole. A seulement deux semaines de vie, un contact brutal et époustouflant avec l'originel, l'Eau, notre ancêtre tout à fait. Auguste liquide! Une rencontre avec la cause du vivant et pourtant voici que c'est le souffle de Thanatos que je sens, là, sur ma nuque. Pourquoi pas une noyade? Non, j'ai parlé. L'Eau, quinze jours, le plongeon, la Méditerranée, hein, vous suivez? Car, ici, voilà que mon esprit s'hydrate également. Pensons-y. Sentez-ça: Tout ce sang que tant de héros de l'Antiquité ont verser, ont offert à cette noble mer. Moi, poupon, j'y suis trempez. J'y prend mon premier bain. J'y avale ma première tasse. Le goût de l'iode ne parvient pas à masquer la saveur de l'hémoglobine. Et tous ces spectres de guerriers qui m'observent avec une mimique mélangée de curiosité, d’impassibilité et de lassitude. L'un d'entre eux me salut. Qui était-ce déjà? Ah oui! Celui qui a encore le reflet de Salammbô dans les yeux, à lui en déformer l'iris. Et tous ces dieux grecs et phéniciens qui ont baisé là dedans! Un courant chaud et c'est la cyprine de Vénus qui me transporte! Achille ne jalouse pas mon Styx. C'est Ficko qui m'a sauvé. Pully kutya, berger hongrois, chien à dreadlocks. Ici, la première fois que de par mes yeux je goute, que je remarque cette sagesse secrète et simple qui peux charger le regard d'un animal. Mais quel baptême! Quinze jours... C'est bien partit les mecs on va s'marrer!
J'aiguise mon sens, de petites découvertes s'offrent à moi avec une fulgurance inouïe, atomes après atomes mon corps s'épanouit, et mes synapses s'attellent à vibrer de plus en plus; je grandit.
Là, on entre dans le Temple des Hostilités. Troie, Carthage. Verdun, Waterloo. Broutilles. On m'enferme dans une pièce dont le mauvais goût se fait performance de l'hideux et, surtout, il y a... des autres. Ecole catholique privée Notre Dame De Lorette. Mes parents ont toujours abhorré la religion. La notion de paradoxe éclot en moi, plus tard son goût sera l’un de mes favoris, pour l'instant une amertume répugnante me glace la bouche. Une trilogie mémorable en est à sa genèse. Année numéro une: On me colle un crayon dans la main, j'ai l'interdiction de le poser, celle qui l'y a mis passe son temps à me répéter que je n'arriverai jamais à m'en servir. Avec le recul, l'humiliation publique n'était rien comparé au fait qu'elle a réellement réussi a foutre l'idée que j'étais le pire des sots bien profond dans mon putain d'inconscient. Je m'appliquerai plus tard à dégager de mon esprit et de mon cœur toute rancune. Année numéro deux: La seconde dame est plus douce. Si elle avait un fils elle l'appellerait Guillaume. Mais elle ne peut pas avoir d'enfant. Lorsque en classe elle m'interpelle c'est le nom de Guillaume qui me vient, non le mien. Comme c’est touchant, merci beaucoup. Une question qui reviendra souvent et que je mettrai beaucoup d'ardeur à chasser "Pourquoi moi? Pourquoi l’idiot?” Année numéro trois: Mon idiotie s'est faite généralité, une vérité bien assise. Mes camarades de concert avec l'institutrice me moquent, même moi, je ris. Je pose trop de question. On me met du scotch sur la bouche. Millieu d’année, bureau de la directrice, mes notes sont ridicules, on me bafoue devant ma mère, je craque, me met a pleurer, on sort un instant. Je lâche tout, ne lui ayant jamais rien dis de ce que je viens d’esquisser légèrement -j'ai toujours préféré garder le mauvais pour moi, ne partageons pas la malheur.- J'en arrive à cette histoire de Guillaume. J'en arrive à cette histoire de Guillaume et elle écoute. Un prénom, un simple prénom, et je découvre la force de la folie. La rapidité, la justesse, la percussion, la beauté et l'intelligence spontanée donné aux mots par le biais de la rage, du délire et d’un mélange d'amour quelque part, fût pour moi bien meilleure leçon que celles proposées par celles que l’on devait appeler “madame” et non “maîtresse”. 20/20, je retiens. Bref, j'intègre une publique issue de la norme, tranquille. N'ayant plus aucune confiance en moi, craintif, et les germes de ce qui deviendra la jungle de ma mélancolie -que je transformerai en beau désert- commençant à se réveiller, on m'annonce que je suis ce que l’on appel “surdoué”. Quelle bonne blague! Je n'y crois rien. J'apprendrai par un autre élève, que Madame X, Madame X et Madame X, les institutrices de ces trois années de plus que Madame X, la directrice, furent interdites d'éducation qu'elle soit publique ou privée. La vengeance n'est pas une chose que j'apprécie, elle tient du morbide. Mais fallait pas me faire chier! J'étais encore un être doux.
A retenir, le trauma peut se faire vigoureuse forge.
Là, on sort des chancres et des banalités.
Ma tante a un caniche, une canichette devrais-je dire, Poupoune, elle a les dents de travers, toujours hargneuse, toujours en colère, elle me fait rire. Elle a été enterrée très vite. Et ne restèrent plus que les oies qui embêtent ma cousine, elle a peur. Elles me font rire.
Et l’étang, oh oui, l’Etang. Là on entre dans le temple de...
(En travaux)
La on entre dans le temple de...
On entre dans le Temple.
Il y eu une époque où mes émotions mystiques gagnèrent en puissance. Les confuses paroles que la nature laisse parfois sortir commençaient à se suggérer. Je... Je... Changeons de sujet! Cessez de respirer quand je parle! Regardez-moi! Mais pas avec les yeux! Ne me parlez pas! Disparaissez! Mais où êtes vous? Enfance, je te salut. Bonjour adolescence! Je m'affirme. Je n'ai pas de force. Mais pourquoi ne m'acceptez-vous pas? Jamais je ne voudrais faire parti des vôtres! Je suis capable de tout! Pourquoi est-ce que je n'arrive jamais à rien? Je veux crier. La voie me manque. Je n'arrive pas à dormir. Ah! Pourquoi me suis-je encore levé aussi tard? Mais quel ennui! Je serai poète ou révolutionnaire, philosophe, truand ou peintre. Si je ne deviens pas immortel, à trente ans me suiciderai. Je veux une vie calme et tranquille. Je veux une vie de déchéance et de tragédie. J'aurais voulu...
Vous y avez cru hein. Vous avez raison, ça a eu lieu. Et encore je suis gentil. L'adolescence putain. Vous aussi? Moi c'était pire. Vous aussi?
Ca a commencé ainsi. Quatorze ans, Canal St Martin. “Tequila si, trabajo no!” Et c'est parti pour la déconne. La grosse, grosse déconne. “Eh ouh lala! Bouteille sur bouteille, Eh ouh lala, bouteille à tours de bras!” Seize ans, mon père entre dans ma chambre. On avait appellé, le proviseur, je ne suis pas renvoyé de l'établissement -les profs m'adorent- mais je n'y retournerai que si j'ai sincèrement envie de bosser. Ahah! “Tequila si, trabajo no!” Liberté! Je traîne tout le temps. Une grande ballade perpétuelle à Panam City. J'm'enfile des canettes en rêvant. Des poèmes sortent de l'encrier. Tiens! On rencontre tout une pelletée de barge. On découvre plein de truc, l'art, on lit beaucoup. Comment se fait il qu'un tableau puisse décharger un tel flot d'émotions aussi magnifiques en moi. Tiens, je suis dans mon lit? Mais jusqu'à quel éther ce texte à t il bien pu m'emmener? Mais putain, regardez moi ça bordel elle à vraiment un putain de cul de ouf! On est tranquille et rageur. Fainéant et plein d'énergie. Le secret de mes nuits? Des espaces aérés. Trouver le concret à Paris? Relève de la quête lasse obsédée. Mon Graal? Danser la Butte jusqu’a ce que Montmartre devienne plate, trop tassée, trop tassée de mes pas.
On avale des pilules merveilleuses. Toute les tasspées sont à moi. On rencontre des jeunes filles délicieuses. On est là pour “Raviver la flamme de la subversion. Et dévaster le monde en pogotant.” Et attiser les frondes en fredonnant. Et entamer les grondes en papotant... Quoi? Quoi, quoi?
Les bras croisés derrière la tête, Allongé dans le caniveau souillé, Je contemple les rares étoiles parisiennes. Et j'aspire toujours à plus.
X
Espace indéfini Elle: Quel est ton animal totem? Lui: Le Volcan Un temps Lui: Et toi? Elle: La Nébuleuse. Un temps Ensemble: Mais tout ça c’est secret. Un temps Lui: Une nébuleuse en particulier? Elle: Quel genre de lave? Un temps Rideau Un temps Rideau