"Musique"

"Musique"

Quelques notes.

Elle aime la musique.

Partout où elle va, un walkman et des écouteurs.

Elle chante tout ce qu'elle entend. Elle chante tout le temps. Des comptines, des chansons... Elle chantonne. N'importe quel style, n'importe quel rythme, dans toutes les langues.

Parfois elle entend quelqu'un d'autre chanter, une amie ou un inconnu. Elle se met alors à chanter aussi. Tout bas, elle crée un duo qu'elle seule entend. Elle suit le rythme de son partenaire, alterne soliste et chœur. Quand son binôme s'arrête, elle repart en solo.

Elle vogue sur les notes, entre les partitions.

Puis lors d'une balade familiale, elle ose et chante plus fort, plus haut. On l'entend : les passants, sa famille... Elle leur partage une mélodie dont elle est fière, celle-ci est juste et harmonieuse.

Une musique complète jouée pour le monde. Pour cette journée brillante une symphonie continue. Elle espère être à la hauteur des oiseaux.

Puis, viens une note.

Des notes : c'est une mélodie.

Elle ne lui appartient pas. Un Baryton, grave mais pas trop. Un chant à première écoute enjoué mais nullement passionné. Une chanson banale passante à la radio. Des notes correct, une rythme passable. Une voix chantant en crescendo. Pourquoi ?

Pourquoi chante-t-il ? Il l'entend, il sait qu'elle adore chanter, pourquoi lui voler ce plaisir ? Sa voix est fausse, elle n'aime pas cette mélodie au rythme plat. Il fait exprès pour la faire taire mais même si elle s'arrête cette musique décousue continue. Pour masqué, pour mentir, il imite sachant pourquoi elle chante. Il est un imposteur.

Elle n'aime pas ses musiques, leur amateur duo improvisé est digne de l'harmonie des casseroles. Sans le rythme, il ne tend pas l'oreille voulant absolument mener la cadence. Il n'a pas l'âme ni l'amour.

Chanter est un cadeau merveilleux offert à ceux qui ont la voix travailleuse. Il ne sait rien du labeur. Il ne sait rien du respect, ou des lois sacrées liant chaque personne d'un même groupe.

Seul, il chante faux et ses notes sont creuses, vides de sens.

Parfois elle préfère le silence.

Donne-moi ta plume,

Donne-moi tes ailes,

Pour qu'à l'aube,

mes rêves se réveillent .

Donne-moi ta plume,

Donne-moi tes ailes.

Et ma peau, fatiguée,

revoit enfin le soleil.

Donne-moi ta plume,

Essence de ton âme.

Prête moi tes ailes.

Humbles et libres, tel quel.

Ôte moi celui qui bat.

Ôte moi l'espoir.

Et à l'abri des regards,

je plongerai ce soir.

"Croyances" Warning implied racism

Entrée n°??

Je crois avoir compris pourquoi Ymy et moi sommes traitées ainsi...

Ce monde ne fonctionne pas comme le nôtre, c'est évident. Mais certaines choses ne changent pas. Peu importe l'univers parallèle, tant qu'une différence est inconnue, elle sera toujours vue comme une menace.

Pour la survie du groupe et sa stabilité sociale, tous changements doivent être diabolisés. Pour conserver ce qu'on a, on doit rejeter les autres alternatives. Et pour se justifier on préfère se dire que ces alternatives étaient mauvaises plutôt que de se remettre en question.

Des sans-âmes... Cette appellation ressemble à la façon dont notre monde parlait d-

Bref, comment prouver que nous ne sommes pas dangereuses pour cette société ??

Nous sommes plus faibles qu'eux... J'espère que quand ils le comprendront nous ne serons pas traitées com-

??/?/???

"Une différence"

Humaines dans un monde régi par la magie. Sans technologie, l'adaptation se prédit périlleuse.

Si seulement on pouvait les accepter comme elles sont...

"Une prophétie perdue à jamais.."

Deux ex-amies invoquées dans un autre monde. Leur mission, sauver ce dernier. Où plutôt la mission destinée aux héroïnes qui aurait dû être invoquée à leur place...

Articule des mots vides de son

Échos de pensées creuses de sens

Ne me fais pas comprendre ton désir

Laisse ses flammes brumeuses bercer mes nuits

Dans cet énigmatique labyrinthe où tu m'envoies

Je me perds dans une infinité de choix

Cherche cette demande impossible

Mime l'espace de ton esprit

Et cache s'y ta volonté la plus précieuse.

Là où je ne peux aller, envoie-moi

découvrir en vain la solitude à deux

Pendant que tu observe la pluie et le brouillard infiltrer mes yeux

Oublie la douce symphonie des syllabes

Résonnantes. Contemple muet le musée qui ne contient aucune œuvre

Admire les livres sans encre du destin

Reste dans l'absence des mots

Que ton cœur cousu ne peut dire.

Là où rien, ni personne, ne se retrouve