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Dévoile l'épice secrète.

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Une Balade Banale

Une Balade Banale

Conte Quantique, Fable Mystique, Histoire Véritable, D’Attila Libertini Où est la Vie? Pourquoi respirer? N’avez-vous pas un désir de réponse? De la Noblesse et de la Magie, Voilà ce qu’il nous manque.

Bien, laissez-moi vous narrer une aventure véridique. La vision la voilà:

Je me trouvais dans une plaine titanesque, une vallée interminable exaltant l’Infini. Emplie de vapeurs, de fumées, aux couleurs enivrantes, qui ondoyaient, formant des arabesques -lascives, subtiles, sincères-  et de grands jets de lumière noble, pénétraient, avec une aimable vigueur, tout ce gigantisme tranquille. L’horizon, courbe, cabossé mais linéaire, narguait tout. Mon en marche était éclose, j’allais, voyageur, me répétant un mantra mien: 

«Mon esprit est lépreux, fainéant mais phoenix. Mon esprit est lépreux, fainéant mais phoenix. Mon esprit est lépreux, fainéant mais phoenix.» Sans trop savoir pourquoi, je me sentais comme un optimiste en enfer, bref. Dans le ciel, je ne voyais rien. Mais ses cris étaient fauves et clairs, passons. Le premier être à me venir était un ouragan gris, laid et mou. Il s’exprima avec force courtoisie, seulement, la plus mesquine mélancolie l’avait embrassé. Il me dit:

«Dans les arènes du désespoir, me voici, bombardé d’accablement. Dieu est mort! Et moi, qui suis irrésistiblement la forme cercle, symbole du divin,Je ne me sens plus que comme un ange perdu vagabondant sur les échos de ses fantasmes.»

Ne me sentant pas l’humeur à consoler un ouragan, je fis pousser mes cornes, pris mon apparence de démon et ma pédagogie fût la suivante:

«Réveilles-toi! Vas-y! Vas-y! Vas-y! Avale ta langue si tu ne veux plus sentir le goût du sang! Allez! Cris! Hurle! Griffe! Frappe le mur! Mais ne verse pas de larme.»

Mes aphorismes violents eurent l’effet escompté et l’ouragan s’en retourna détruire, en compagnie de la joie, avec une ardeur rafraîchie.

Je poursuivis ma route, tranquille, buvant beaucoup d’eau, pensif, marchant lentement pendant quelques millénaires.

A un certain moment où je suivais l’avancée mignonne d’une rivière de nacre liquide, une chose vint vers moi. Vindicative. La notion de tuer, le concept de faire mourir, l’essence de défaire la Vie, toute cette métaphysique était réuni là formée en matière, dans un genre disons de boule grotesque, remuante, gesticulante, absurde, vulgaire et stupide, et qui faisait sortir, comme des épines précipitées, puis les rétractant, comme si elles se refondaient: toutes les sortes d’armes. Haches,Kalashnikovs, Couteaux, Pistolets, Machettes, Grenades, Epées, Bombes, Instruments de Torture, Drapeaux nazis. Un nombre incalculable d’objets de destruction du vivant. Et tout cela, s’agitait, grouillait, à une vitesse phénoménale. Cette horreur me tournait autour, s’éloignait, se rapprochait, encore et encore. C’était oppressant tout de même! Cela me lassa. Je fermai les yeux. L’ignora. Elle disparue. Mais revint vite. Agacé quoique serein, une idée me venu: Je me mis à caresser cette méchante chose malgré la douleur intenable et foudroyante qui me saisi, puis lui dis, d’un ton charmeur mais sincère:

«Mes lèvres dansent avec les tiennes, Sans trêves rances et trop sereines. Qu’un rêve dense où Eros traîne, Trop brève transe, ton absence règne.»

Alors, cette sphère débile se mit à se contracter et à se révulser, d’une manière de plus en plus frénétique et effrayante. Puis il y eut une explosion dont l’ampleur ne peut être que rapportée qu’à celle donnée par les étoiles géantes qui implosent. Mais en lieu et place d’un trou noir, une nymphe.  Sa beauté… Je sais que c’est facile ainsi mais mes modestes talents d’orateur ne sauraient ne serait-ce que la suggérer. «-Amour, pourquoi la Nuit? -Car lorsque Je romps mon sommeil, Droit dans les yeux il me plaît de goûter au regard du Soleil. Terrifié, il chancelle et s’écroule. Puis vient la Nuit, voilà tout. -Et si tu chantais? -Le soleil se pendrait.» Toutes les sagesses dont j’ai pu être éclairé, les paysages fabuleux, les nourritures secrètes, des sens par centaines, tout cela même mis d’ensemble n’aura jamais fait autant s’élancer mon esprit et vibrer mon âme que sa simple présence. Et cela seulement en un instant, fugace. Car elle disparut aussitôt, évanescente. Alors, moi qui me pensais si puissant, moi, avec mes stupides et candides conseils à l’ouragan de mélancolie seulement quelques millénaires auparavant, moi, me voici pris, rongé, frappé, d’un folie de souffrance, d’une symphonie de douleur. Je sentis même la mort moi qui sais pertinemment son inexistence absolu! C’est à ce moment là, qu’un semblant de rire m’échappa. Je ne sais comment. Cela me bouleversa.

Puis, après un léger vertige, la perception d’une perturbation incalculable dans la logique tridimensionnel m’aveugla. Je ressenti un stupéfiant éloignement de mon moi, dans une insondable immensité. La limite entre corps et esprit se brisa. Ensuite, l’anéantissement total de mon individualité. Un fulgurante extension de ma conscience se déchaîna. Je chancelait dans un vide ultime, un néant opaque, suivant des directions déconcertantes et contradictoires. Je ne possédais ni forme, ni position fixe. Des vagues d’impressions indescriptibles pénétrèrent mon mental, m’envoyant un flot de visions et de connaissances nouvelles, transportant en moi l’ultime compréhension du cosmos. Des sens inconnus et impensables m’en transmirent d’autres. Mon entendement surpassait les mathématiques et l’imagination. Dans cette infinité d’archétypes, une frénésie difficilement définissable de concepts inexplicables s’intégrait à mon entité, tout en me faisant coexister à tous les espaces, et à toutes les éternités. Où est la Vie? De la Noblesse, de la Magie… De la Noblesse, de la Magie… Pourquoi respirer? De La Noblesse, de la Magie. Celle qui m’avait fais souffrir et jouir à l’extrême m’avait permit d’atteindre quelque chose d’important. Indescriptible de par nos langages mais je puis aujourd’hui offrir une friandise acceptable à nos esprits. Ecoutez.

Offre donc de l’amplitude à ton entendement Chéris tes craintes, souffre en silence Envole-toi Nourris ta fougue, ne t’énerve pas Envoûte-toi Ecoute Vouvoie tes rêves Et Par dessus tout Inspire le Hasard.


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Cordons Tendus

Intérieur indéfini, mobilier abstrait, une femme, un homme.

H : Qu’as-tu fais de mon fusil ? F : Une flûte! H : Tes mélodies sont mes extases. F : Tu es si… Qu’as-tu fait de mon fusil ? H : Je l’ai dissimulé. F: Pire! H: Je l’ai détruit. F: Mieux! H: Je l’ai refondu et j’en ai fait une épaule sur laquelle tu puisses soupirer. F : Encore! H : Un bras à l’intérieur duquel tu puisses expirer. F : Qu’avons nous fais de nos fusils ? H : Nous avons séparé le canon du manche, F : De la mécanique, H : De la poudre, F : De la détente. H : Et, F : Nous avons joints les deux tubes de fer. Ensemble : Toi, tu as mis une extrémité du tube dans ton nombril. Dans mon nombril, moi, j’y ai inséré l’autre. F : Puis nous avons poussé. H : Avec ardeur. F: Ensuite, H : Lié par un fol ombilic, nous F : N’a H : Vons F : Fait H : Plus F comme un cri de jouissance: Qu’un!

Improvisation

H : Dansons. F : Tu saignes! H : Si peu. F : Ta sève! H : Je me vide de ton sang. F : Il faut extraire la balle! H : Le sang appel, il veut s’enfuir, à flot. F : Tu l'accapares! H: Je me casse les dents sur le tube de fer, F: Tu t'allies avec lui! H: Je le ronge, le grignote, F: Tu te sers du tube de fer comme d’une paille. H: Pour que le plus délicatement possible, F: Pan! Pan! Pan! H: Il rompe. F: Pan… H: Vois cela, F: Que ton sang peut-être transparent. H: Et sois heureuse. F : Je ne veux plus toucher à ce mot! H : Arrête. F : Tout ce sang ! H : Tu as marché dedans, tes pieds laissent des traces. F: Ca suinte! H: Ton pas est en rythmes avec les échos des détonations. F : Qu’as-tu fais de mon fusil ? Dis moi! H : J’ai essayé de le saisir. Il m’a glissé des mains. F : Non! H : Je me relance et j’y retourne –il est tombé si bas– je tente de le saisir. Ah! Ces crampes! F : Applique-toi, rattrape-le ! Non, n’essaie même pas. H: Je l'ai! Il n'y a plus qu'un unique trou. Pourtant collé et sur mon cœur, et sur mon estomac, et sur ma nuque et ma tempe. Peux tu comprendre ça? F : Tu es encore là? Appuis sur la détente pour voir… H: Je voudrais saisir la crosse, F: La détente… Est-elle seulement en état? H: Caresser ce manche de bois, F: Y a-t-il encore de la poudre ? H: Je tire sur le tube de fer, F: Le viseur est il encore droit? H: Je rampe sur le canon, F: Reste-il seulement une balle? H: Je vais saisir le manche de bois! F: Le canon est-il encore chaud? H: Brûlant! Il s’allonge de plus en plus, déjà il atteint l'horizon. F : Je ne veux pas que tu te prennes de mes échardes. Ce sont mes échardes! Il lui montre ses mains en sang. F : Je croyais que tu t'étais entièrement vidé? H : Tu es folle et nos souvenirs sont mous. F : Le canon est rempli de crasse. H : Si l’on tirait, F : La balle tomberait pitoyablement à terre.

La mélancolie saisi le jeune homme. La jeune fille s’effondre. Un bruit de récolte de verre cassé assaille l’oreille, puis s’estompe.  Elle se relève, nymphe, comme au sortir d’un sommeil d’enfant. Lui à l’air d’attendre le bus. Un jeu de regard s’instaure. Ils semblent se découvrir. Ils se plaisent, se sourient.

H : Mmh… Bonjour! F : Bonjour…


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X

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