Eclairs Et Coups De TonnerreExplosent Comme Boulets De CanonLes Oiseaux Fuient Le FrontDe Je Ne Sais
Eclairs et coups de tonnerre Explosent comme boulets de canon Les oiseaux fuient le front De je ne sais quelle guerre Les enfants sursautent Les adultes rient fort La fenêtre est ouverte L’inquiétude reste au bord L’excitation des feux d’artifice Le plaisir des bulles et des ronds dans l’eau La fraîcheur soudaine des gouttes salvatrices ôtent au mois d’août sa moiteur de tombeau Ainsi, d’une journée condamnée à l’ennui D’un ciel bleu immaculé, d’une joie morne en cage L’orage change en fête miraculeuse et sauvage La torpeur estivale par la grâce de la pluie. — Mat Fauve
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jeveuxjusteunnompourmabonner liked this · 4 years ago
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Comment planter un fanal sur les flots d’une rivière au galop ?
Les drapeaux claquent sous le souffle des rancœurs
aux frontispices marmoréens des châteaux
mais aucun d’eux ne porte ta marque.
Et pourquoi chercher des repères
dans les constellations qui bordent ses paupières ?
La voie est intérieure
La vérité aussi, d’ailleurs.
Pourquoi ces éclaboussures de désir
Pourquoi ces projections absurdes
d’émotions et d’intentions
de gestes et de non-dits
dans le sillage de tous ceux qui t’entourent ?
Ne sais-tu pas
que rien ne peut changer une alouette en pierre ?
Ni imprécations, ni chantage, ni prière ?
Que le fleuve coulera vers la mer
quoique tu fasses pour le détourner
de sa destination première ?
Ne comprends-tu pas
que les chats sont libres
que le vent est fou
qu’ondulent les dunes
que les nuages peuvent mille fois
se transformer
jamais
ils ne deviendront un confortable édredon
malgré tous les retapissages des avions ?
Ne vois-tu pas
qu’un arbre est un arbre
Et non le pivot du monde
Ni même un confident
amical et discret
épanchant calme et stabilité
offrant un havre bienveillant
à ton radeau en déroute
à l’abri de la furie qui t’habite
des cyclones qui te dévastent
du maelström des doutes
menaçant de t’engloutir
tel un rafiot à la dérive
sur la langue gloutonne d’un trou noir ?
Alors arrête, je t’en prie
Arrête de te torturer ainsi
Arrête de vouloir mettre le vent en cage
le soleil en bouteille
et les gens dans des cases
Arrête de chercher midi au fond d’un puits
et quatorze heures à l’aurore
l’ivresse des cimes au relief d’une virgule
la bravoure qui te fait défaut dans la légèreté des bulles
Arrête de te triturer les méninges
dans un ballet de bouts de ficelle
comme un Gepetto à manivelle.
Arrête de courir sans cesse
après les comètes de tes promesses
que tu trahis sans réfléchir
pour te lancer sur de fausses pistes.
Arrête un instant, s’il-te-plait
Fais taire la machine à souhaits.
Fabrique toi une petite coquille
un labyrinthe, une cachette,
et tandis que tu te recroquevilles
soulage le poids de ta tête.
Lâche ton armure, ton épée et tes gants
Dénoue ta chevelure, ôte tes vêtements
Époussète ton passé, éloigne les remontrances
Dépouille toi de qui tu étais
Renie tes appartenances
Et pardonne toi d’exister
telle que tu es, rien de plus.
Retourne à toi-même
Explore ton âme
Retrouve les trésors abandonnés
enfouis sous la fange et les débris
des désastres operculés
des lâchetés et des oublis.
Suis la boussole et les sentiers
des éclats de rire de ton enfance
des éblouissements crépusculaires
la frénésie salvatrice de la danse
le repos bienfaisant de l’hiver
la fragilité des dentelles de glace
l’éternité mouvante de la mer
la gourmandise rouge des pralines
le silence apaisant des monastères
le soulagement du corps dans l’effort
et, au petit matin, la lumière opaline
de la rosée sur les cerisiers en fleurs.
— Mat Fauve
Gâteaux en miettes
Les picorer ensemble
un jeu entre nous.
— Mat Fauve
Sur le tapis sombre
de l’automne, l’élégance
des amanites.
— Mat Fauve