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Le chiffon rouge
. C’est facile de gagner en politique. Il suffit que les autres perdent.
D’abord ils perdent leur sang-froid.
Ensuite ils perdent leur crédibilité.
Et enfin ils perdent leurs électeurs.
Simple. Basique.
Le truc est de trouver le chiffon rouge, ce qui va permettre à coup sûr de faire sortir l’autre de ses gonds. Un truc qui lui tient tellement à cœur qu’il (ou elle, mais regardons les choses en face, souvent il) va péter un câble à la seule idée qu’on va y toucher avec nos sales pattes. Il faut être un minimum subtil, bien sûr. Prétendre défendre le sujet, alors qu’on le tord, on le détourne, on le salit. Commencer l’instillation du poison par « je suis bien d’accord avec vous, d’ailleurs… » est la cerise sur le gâteau.
Avec les plus jeunes, c’est facile. Ils se lancent en politique parce qu’ils sont tout feu tout flamme, acquis à leur cause et à leurs idées. Plus ils vieillissent, plus c’est dur. Ils sont restés en politique parce qu’ils aiment le pouvoir. Mais il reste souvent au fond même des plus vieilles carcasses un peu de la flamme du début, du temps béni où ils y croyaient encore. Il faut juste fouiller, et bien viser.
A la fin il ne reste que les gagnants, ceux qui ne perdent jamais. Ceux qui n’ont plus rien en eux qu’ils pourraient encore perdre. Les meilleurs des meilleurs.
Les gens comme moi.
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Pour bien commencer, ma petite journée...
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 29 août
Thème : café/dernières fois
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C’est fini, j’arrête le café.
C’est mauvais pour la santé, ça me stresse, ça gêne mon sommeil. Sans oublier que c’est dégueulasse. Je ne peux pas le boire sans rajouter du lait ou du sucre – ou encore mieux, les deux, voir même de la chantilly. Je ne l’aime même pas, le café. Ça va être très simple. Sevrage sec. De toutes manières, je n’en buvais pas tant que ça. Je ne suis même pas sûre que je verrai une différence.
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J’ai envie de mourir.
Le mal de crâne est une horreur. Mes pensées ne sont plus qu’un petit tas de boue vaseuse mollement agitées par le bâton d’un gamin à moitié endormi. Et j’ai moins d’énergie qu’un combat de pokémon entre un coconfort et un chrysacier.
Pitié, que quelqu’un m’achève.
Tant pis, je vais reprendre un café. Il faut que je survive à cette journée, et que je sois opérationnelle pour la réunion. C’est important, c’est pour mon travail ! Et ce sera la dernière fois.
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Bon. Ça n’a pas été la dernière fois, mais je me contrôle maintenant. Pas plus d’une tasse par jour, le matin, histoire de dormir malgré tout. Oui, tant qu’à me limiter à une tasse, on est plutôt sur un mug, voir un bol, mais après tout c’est un classique, le bol de café le matin, et ça n’a jamais empêché personne de dormir, non ? Ça suffira bien.
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Ça n’a pas suffit. Ça n’a pas suffit du tout. Il faut vraiment que j’arrête. Il faut absolument, définitivement que j’arrête. Cette nuit, j’ai dormi trois heures. Celle d’avant, quatre. Celle d’encore avant, quatre et demi. Et la précédente, deux.
J’ai tenu un certain temps, et là je m’écroule.
Ce que je compense avec plus de café.
Donc maintenant c’est bon, j’ai compris ma leçon. C’est triste, il y a des milliards de gens qui vivent très bien sous caféine, ce n’est pas mon cas, il faut que je me fasse une raison. Cette fois, c’est la dernière fois. Promis, juré, craché, j’arrête.
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Je suis une loque essorée jusqu’à la moelle de la dernière goutte d’énergie qui lui restait.
Que quelqu’un m’achève.
Comment fonctionnait mon cerveau, avant ? Il y a bien eu une époque où ce cerveau marchait sans caféine. Je m’en souviens. A peu près.
Plus envie de rien. Tout s’accumule. Et s’accumule. Et s’accumule…
. Ok, j’ai repris, mais j’étais très stressée ! Et puis une tasse ça ne va pas me tuer. Ce n’est pas de la cigarette non plus !
Cette fois, c’est dit, c’est décidé, c’est la dernière fois.
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