moon-girls-stories - Moon's child
Moon's child

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~ COD WW2 ~ William Pierson X F!Reader

~ COD WW2 ~ William Pierson X F!Reader

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Contexte : Le soldat Victoria Casey est l’une des seules femmes militaire. Elle a combattu bravement aux côtés de Joseph et William à Kasserine. Et malgré les grandes pertes humaines, elle fut promu à son retour en Amérique au grade de Lieutenant pour récompenser son sang froid et son héroïsme. La voilà de retour sur le front, aux côtés de ses deux vieux camarades pour éloigner les forces allemandes.

                                                          °  °  °

Lizzie et moi arrivons au camp de Turner, nous avons décidé de soigner nos entrées pour nos retrouvailles avec Turner et Pierson. Ça fait tellement longtemps qu’on ne les a pas vu ces deux-là, ils nous ont pas mal manqué quand même !

J’ai fait le tour discrètement de tout leur campement, sans me faire prendre par un seul des soldats de garde. C’était même trop facile et franchement inquiétant pour la sécurité de tous ceux siégeant ici. J’entends alors Lizzie arriver, se faisant applaudir par les soldats qui la reconnaissent. Toujours tout en spectacle elle, elle est pas croyable. En ce qui me concerne je me faufile dans une tente, à en regarder la piètre décoration et l’alcool qui y traîne je dirai que c’est celle de Pierson. Je sors de la tente silencieusement, m’installant sur une chaise pliante juste à côté de l'entrée, observant Lizzie accueillir les applaudissements avec joie. Turner et Pierson sont justes devant moi, mais ne m’ont pas remarqué, trop happé par le show de ma meilleure-amie. 

-Merci, merci ! J’adoore être applaudis comme ça ! Jooseeeph !! 

Elle sautille de joie jusque dans les bras du lieutenant, m’arrachant un sourire alors qu’il l’accueille dans ses bras avec un sourire. On est comme ses petites-sœurs pour lui et nous l’avons toujours considéré comme un frère. Depuis le début de nos entraînements au centre de formation. 

-Salut, Lizzie, j’espère que t’as fait bon voyage. 

-William ! Je suis si heureuse de te revoir !

-Ouais, c’est ça. Et elle est où l’autre tarée ?

-Derrière toi bâtard.

Tous se tourne vers moi alors que j’agite mes doigts en leur direction avec un sourire fière. Je me lève alors de la chaise, collant un poing amical sur l’épaule de William avant d’embrasser la joue de mon frère d’arme. 

-Bâtard ? Tu m’as appelé bâtard ? Espèce de - …

-Pierson, fait moi plaisir, renforce cette putain de sécurité. Tes soldats sont si nuls que j’ai pu passer la sécurité sans problème. Et c’est un ordre. Ai-je ajouté fermement, lui lançant un regard qui veut en dire long.

-Bien, lieutenant. 

Il s’éloigne de quelques mètres avant qu’on ne l’entende aboyer sur une poignée de soldats. J’échange un regard avec Elizabeth et Joseph, on a l’air tout aussi dépités les uns que les autres. Il revient alors vers nous et sans que je ne m’y attende, il pose son coude sur le haut de mon crâne. J’avais oublié sa taille immense comparé à la mienne. 

-Cela vous convient lieutenant ?

-Je verrais si tu fais aussi bien ton travail qu’on me le dit. 

-Tu me gaves déjà. 

-Surveille ta langue, Pierson. 

Il lève les yeux au ciel avant de se détourner de moi, se plaçant simplement derrière moi, les mains dans son dos alors qu’il a un visage ferme. Je le regarde faire et prend une inspiration avant de me tourner vers le peloton diminué de Turner ainsi que le miens au complet. 

-Bien. Je suis le lieutenant Victoria Casey et voici le sergent Elizabeth Collins. 

-Pourquoi des femmes dans l’armée ? Questionne un soldat, me coupant la parole.

-Vous êtes infirmière en premier lieu non ? Intervient un autre alors que Turner pose un regard désolée sur nous. 

J’allai prendre la parole pour leur répondre mais Pierson le fait à ma place alors que je lui jette un regard agacé.

-Ne sous-estimez pas l’enfer qu’elles peuvent nous apporter. Ce serait votre plus grosse erreur dans cette guerre.

-Merci, sergent Pierson. Ai-je dit, lui lançant un regard dur avant de tourner mon regard sur nos soldats. 

-Pourquoi des femmes dans l’armée, c’est une bonne question avec une bonne réponse. Avoir seulement des brutes qui ne savent que taper et tirer sans réfléchir c’est bien mais ça n’aide pas beaucoup en temps de guerre, vous le concevez bien. C’est pour cela que nous sommes là, vous êtes pour la plupart indisciplinés, misogynes, brutaux, je ne vais pas continuer, votre liste est longue. 

Quelques soldats du peloton de Turner commencent à chuchoter contre nous, nous lançant des regards mauvais, me faisant sourire moqueusement.

-Vous voyez le sentiment que vous avez là ? C’est mauvais hein ? Pas agréable. Je sais, je comprends, je l’ai vécu. La prochaine fois que vous ouvrez votre bouche pour parler inutilement sur la fonction des femmes, repensez à votre humiliation. Est-ce que j’ai été clair ?

-Oui, lieutenant ! Répondent-ils en chœur.

Elizabeth vient se positionner à côté de moi, droite comme un piquet, les mains dans son dos elle aussi. 

-Soyez rassuré mes amis, les renforts sont enfin arrivés, dans deux jours nous reprendrons Marigny aux allemands ! 

Des acclamations se font entendre dans notre peloton et celui de Turner, des cris de guerre, ils semblent reprendre du poil de la bête. 

-Nous avancerons, ensemble ! Nous aiderons nos alliés à récupérer leurs terres ! Nous rentrerons chez nous, retrouverons nos familles, nos femmes, nos hommes, nos enfants. Faites le pour eux, faites le pour l’Amérique ! 

Les cris se transforment en hurlement. Je me tourne vers Pierson qui regarde ses troupes avant de plisser les yeux dans ma direction. Il me fait un léger mouvement de tête avant d’observer ailleurs.

-Vous pouvez disposer, merci de votre attention ! Ai-je terminé. 

Je me tourne vers Turner qui se dirige déjà à sa tente avec Elizabeth. Pierson est à côté de moi, il semble vouloir parler, ou me faire une réflexion sanglante. 

-Quoi ?

-Elizabeth n’a pas perdu son sens du discours. 

-Le mien était-il si mauvais ?

-Le tiens était mauvais, ouais. Tu as insulté mes hommes, comment veux-tu qu’ils t'acceptent si tu réagis toujours comme ça ?

-T’as bien fini par m'accepter, toi. 

Il m’arrête en attrapant mon avant bras dans sa grande main. Je me tourne vers lui en levant les yeux au ciel. Il m’ennuie déjà. Si je suis devenu lieutenant ce n’est pas pour qu’il me mène par le bout du nez comme il faisait avant. Cela doit cesser, merde.

-Vic. 

-Quoi encore ?

-Bravo pour ta promotion. 

Je laisse un blanc s’installer. Il vient vraiment de me féliciter ? Après tout ce qu’il c’est passé ce n’est que maintenant qu’il me félicite pour ma promotion ? Ca fait plus de six mois que je l’ai obtenu, il se fout de ma gueule !

-On a une guerre a gagné, sergent. Allons-y.

-Bien, lieutenant. 

Nous nous dirigeons tous les deux dans la tente de Turner, Pierson ferme les rideaux de la tente pour que nous restons tranquilles.

-Ok, je suis content que vous soyez là, ça devient vraiment chaud pour nos troupes. Nous avoue Turner en déroulant une carte. 

-J’ai cru comprendre. Ai-je répondu en me penchant sur la carte.

-Il faut qu’on nettoie cette zone, c’est Marigny, et bien sûr en garder le contrôle une fois nettoyé. nous indique Pierson en nous montrant un endroit sur la carte.

-Le meilleur quatuor du monde est de retour en force, les Allemands vont fuir la queue entre les jambes ! Ricane Lizzie, surexcitée à l’idée de repartir au combat avec Joseph et William.

Joseph lui sourit franchement, acquiesçant silencieusement mais Pierson et moi sommes plus… insensible à cet excès de joie. Nous avons toujours fonctionné comme ça, Nous quatre sommes un peu l’échelle allant du positivisme avec Lizzie en tête au négativisme, Pierson termine cette échelle. En fait l’ordre du plus positif au plus négatif est : Lizzie, Joseph, moi et enfin William. 

-Eh bien préparons nous à cette mission et continuons encore plus loin. Ai-je dit d’un ton sérieux alors qu’ils acquiescent tous en accord. 

-Lieutenant Casey, c’est pour vous. Me dit un soldat du peloton de Turner, me tendant une lettre.

-Merci, rampez soldat. 

Il acquiesce en ma direction avant de partir sous les yeux foudroyants de William. J’ouvre la lettre et commence à la lire.

-Alors ? Qui est-ce ?

-Notre espion. Les forces allemandes nous attendent déjà après les ravages de la plage de Normandie. 

-C’est tout ce qu’il dit ?

-Il va arrêter de m’écrire, des soupçons sur lui j’imagine. 

-Il faut le sauver alors, on doit le récupérer. Où se trouve-t-il ? 

-Nan, Lizzie. On reste focus sur Marigny.

Elle se contrarie, lançant un regard à l’aide à Joseph qui à l’air en désaccord avec ma décision. Il allait parler mais je faisais un mouvement de main vers eux. 

-Ma décision est prise, une mort n’en vaut pas une cinquantaine, Joseph. Tu es d’accord avec cela ?

-Bien sûr mais nous pouvons envoyer une brigade. Celle de Pierson par exemple.

-Ça nous ralentira pour la récupération de Marigny. Intervient celui-ci, d’un ton râleur. 

-C’est encore moi qui donne les ordres, sergent. Tonne Turner alors que Lizzie sent la tension monter entre ses trois amis.

-Victoria, il faut le récupérer, c’est un très bon soldat. On ne peut pas se permettre de perdre tout ce qu’il sait sur les allemands. 

-Nous avons plein d’autres bons soldats. Ce n’est pas si grave.

-Victoria ! Tu parles d’une vie humaine là ! S’emporte Lizzie, ses joues devenant rouge de colère. 

Je m’appuie sur la table, l’ignorant royalement. Elle m'insulte en murmurant avant de quitter la tente à pas rapide. 

-Elle n’a pas tord. Appuie Turner, la déception se lisant dans ses yeux. 

-Ok, je me suis mal exprimé, Joseph, passons maintenant.

-Kasserine ne t’as vraiment pas réussie à toi non plus. Crache-t-il, maintenant agacé avant de sortir, sûrement à la recherche d’Elizabeth.

Je soupire doucement en faisant le tour de la table alors que j’étudie la carte. William est toujours sur sa position, je le sens m’observer. Comment ne pas sentir son regard perçant sur soi ? Même en étant dos à lui, on sentirait sa présence. Il s’approche de la table et s’appuie dessus. Je m’attends à une remarque sanglante, m’y préparant d’hors et déjà. 

-Comment on procède pour Marigny alors ? Me questionne-t-il alors que je lève les yeux vers lui.

-Quoi ?

-Victoria, concentre-toi.

-Je m’attendais plus à un truc du genre “T’es vraiment une bonne à rien Victoria” ou “Je sais pas pourquoi t’as obtenu cette promotion, t’es une lâche.”

-Rah arrête avec ça, t’es ma supérieur maintenant. Je respecte cela. 

-Tu respectes les décisions supérieurs aux tiennes maintenant ? Toi aussi t’as changé depuis Kasserine alors. 

-Ferme la.

-Quoi ? T’as toujours pas digéré ta rétrogradation ? Fallait pourtant t’y attendre.

-Hé, surveille ta langue, tu veux ? Je sais ce que j’ai fait là bas et je connaissais les risques. Personne n’aurait pu imaginer que ça allait se passer comme ça.

-Le problème n’est pas d’avoir anticiper ou non l’attaque, William. Le problème est que tu as désobéi aux ordres, et des hommes sont morts, nos frères d’armes. Mon frère d’arme est mort là bas, et c’est uniquement à cause de toi. Garde le en tête. 

Je lui lance un regard mauvais avant de quitter la tente à mon tour, ne lui laissant pas le temps de répondre. Cependant j’entends ses pas lourd derrière moi. Sa main vient attraper ma nuque, me forçant à le suivre jusqu’à sa tente. Une fois à l’intérieur, il me pousse contre le lit. Je m’appuis sur mes mains, le fusillant du regard. 

-A quoi tu joues, William ? AI-je craché. 

-Hé, je t’ai déjà expliqué un million de fois comment ça c’était passé ! Ca nous a déjà coûté notre couple, ça ne va pas non plus nous détruire au travail ! Fait la part des choses et arrête de te comporter comme une gamine mal éduqué !

Je grince des dents avant de finalement détourner mon regard. Ce connard, comment peut-il ramener notre relation sur le tapis ? Notre séparation date d’il y a neuf mois maintenant, bien sûr que je suis passé à autre chose. 

-Je ne t’ai pas attendu pour tourner la page sur notre relation, William. Je ne comprends même pas pourquoi tu remets ça sur le tapis, notre séparation n’a rien à voir avec ton comportement.

-Oh, parce que tu crois que ça ne joue pas sur nos comportements l’un avec l’autre ? 

-Oui, absolument. Nous sommes collègues, c’est tout. Je suis ton lieutenant au même titre que Turner, tu n’as qu’à te taire et obéir aveuglément à mes ordres.

-Tu me prends -...

-Tu obéis et tu te tais, un point c’est tout, Pierson ! Merde ! AI-je fini par exploser.

Je me mets sur mes pieds, quittant rapidement la tente, voulant m’éloigner le plus possible de ce grand imbécile.

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2 years ago

~ Shadow And Bones ~ Aleksander Morozova X F!Reader

~ Shadow And Bones ~ Aleksander Morozova X F!Reader

Point de vue omniscient :

Lace se tient droite comme un piqué en face du Général Kirigan, la jeune mère a les mains jointe sur son ventre plat, regardant le Général droit dans les yeux.

-Que puis-je faire pour vous, Madame Fell ? Lui demande-t-il avec un fin sourire.

-Je suis venue vous parler de Asteria. 

Kirigan se redresse et bombe le torse sans même y faire attention. Il incline la tête sur le côté et fronce les sourcils. Il s’approche de la bourgeoise résidant à la cour du château.

-Moi et mon mari voudrions l’adopter. Elle serait une Fell. Avec un bel avenir.

-Hors de question. Avec moi, elle est en sécurité.

-Tous les enfants la craignent pour ses dons et se moquent d’elle. Tout le monde à la cour sait qu’elle est une orpheline du bas peuple. Général, si vous voulez vraiment son bien, vous acceptez mon offre.

-Quelle offre ? Je n’y gagne rien. Repartez.

Il lui tourne le dos et se poste à une fenêtre, regardant justement Asteria jouer dehors avec quelques gardes qu’il a envoyés pour la divertir. Lace le rejoint, observant la petite fille de huit ans rire aux éclats. Un fin sourire s’installe sur les lèvres pulpeuse de la jeune femme contrastant avec l’air préoccupé du Général.

-Elle se mariera à l’un des fils du roi et de la reine. Elle pourra devenir reine de Ravka.

Il détourne son regard sur elle, la regardant perplexe à ce qu’elle dit. Elle lui offre un sourire d’autant plus grand.

-Je ne vous l’arrache pas, Général. Tout le monde sait que vous voyez bien plus en elle qu’une simple élève. Mais avec mon mari et moi, elle aura un climat familial et stable. Elle grandira dans l’amour et la protection d’une famille soudée et bienveillante.

-Vous faites cela juste pour que votre famille accède au trône.

-Ne voulez-vous pas qu’elle obtienne du pouvoir ? 

-Là n’est pas mon but principal. 

-Vraiment ? Alors les cours intensif et entraînements répétitifs ne sont pas installés pour la faire gagner en pouvoir ? 

-J’agis pour son bien à elle et pour tous les grisha. 

Sa voix se fait menaçante et ses yeux s’assombrissent de colère. Il la fusille du regard quelques secondes avant de lui tourner le dos, rangeant quelques papiers et cartes traînant sur sa grande table centrale.

-Je pense aussi à elle. Elle sera choyée comme ma descendante directe et les autres enfants et adultes de la cour se verront être forcés de la respecter. Je lui sauve la vie en lui donnant la possibilité d’être la future reine de Ravka. Pensez-y.

Un silence se fait dans les appartements du Darkling. 

-Quittez mes appartements.

-Je vous laisse réfléchir, j’attendrai votre réponse.

Elle quitte les appartements du Darkling la tête haute et l'air assurée, sachant qu’elle a insinué le doute en lui. 

Plus tard dans la journée, Aleksander vient chercher la petite Asteria dans sa chambre alors que les dames de chambre venaient tout juste de finir de la préparer pour aller au lit. En le voyant entrer tel une furie, elles se courbent en avant puis sortent en souhaitant bonne nuit à Asteria. Aleksander se met assis sur le matelas de qualité de la petite, l’invitant la seconde d’après à s’installer auprès de lui.

-Que penses-tu de la famille Fell ?

-Les garçons sont gentils. Mais un peu bête quand même.

-Et Madame Fell ?

-Lace est très gentille. Elle m’aide à cueillir des fleurs des fois.

-Et son mari, que penses-tu de lui ? Il a l’air de confiance ?

-Il m’aide avec mes devoirs que l’apparat me donne. Mais ne le dit pas, c’est un secret !

Aleksander lui offre un sourire qu’elle lui rend. Elle prend soudainement sa main et le tire avec elle au lit. Il se laisse faire et s’allonge sur les draps alors qu’elle passe sous la couette, se rapprochant de lui. Il l’entoure d’un bras, profitant de sa proximité avec la petite fille.

-Tu aimerais vivre comme Madame Fell ?

-Je veux devenir comme elle. Belle, gentille et influente. Tu la trouves belle, toi ?

-Elle est jolie, oui. Mais tu deviendras plus jolie qu’elle.

-Avec des belles robes et des bijoux qui brillent ?

Elle relève ses yeux noirs pétillants de joie vers le visage du Darkling plus fermé. Il remarque alors cette étincelle de bonheur et d’espoir dans les yeux de sa protégée. Il lui sourit avant de soupirer en haussant les épaules.

-Rien n'est impossible pour nous.

-Parce qu’on est trop fort !

-Parce qu’on est trop fort, c’est ça.

-Et quand je serai la plus forte, tous ceux qui auront été méchants avec nous seront punis.

Elle baille longuement avant de s’enfoncer un peu plus dans les bras du Général. Ce dernier a les yeux baissés sur elle avant de soupirer et de se retirer lentement, faisant grogner la petite.

-Je vais te laisser dormir petit ange. Fait de beaux rêves.

Il lui embrasse le front mais avant qu’il puisse se relever elle retient sa kefta noir.

-Reste avec moi cette nuit. S’il te plaît.

Il la jauge du regard un instant avant d’acquiescer à sa demande. Il retire ses bottes et quelques uns de ses vêtements, gardant un simple haut noir ample et son pantalon de la même couleur. Il se met sous les draps, Asteria venant directement se coller à lui. Il enroule ses bras autour d’elle et pose son menton sur le sommet du crâne de la gamine.

Le lendemain matin à sept heure lorsque les dames de chambre entrent dans la chambre d’Asteria elles sont toutes aussi surprises les uns que les autres de voir le Darkling dormir à point fermé avec la petite dans ses bras, se serrant l’un contre l’autre comme s’ils avaient peur d’être arraché de leur étreinte. Celle qui dirige le petit groupe de jeune femme leur fait signe de rester silencieuse et de quitter la pièce.


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4 years ago

SNK ○ Death!Marco Bott x Reader x Jean Kirstein :

SNK Death!Marco Bott X Reader X Jean Kirstein :

"Promesse."

Alors que tout le monde est occupé à reprendre leur émotion et a récupérer les cadavres de leur défunts camarades, une personne semble marcher à pas rapide de bout en bout dans toute les rues. Cette personne est Emélia Jackson, une jeune femme venant du district envahi précédemment par ces êtres immondes. Reiner finit par l'intercepter afin de la calmer dans un câlin comme elle aime tant mais celle ci se dégage sèchement de son emprise ce qui le surprend, lui et tous les autres autour. Tous savent au combien ce petit rayon de soleil adore les câlins autant pour le plaisir d'en avoir que quand elle se trouve agité.

-Pourquoi t'agites-tu dans tous les sens comme tu le fais ? Demande Annie en la regardant avec un soupçon d'inquiétude pour l'une de ses seules amies.

-Je ne le trouve pas, Annie. Je commence sérieusement à m'inquiéter... Dit la jeune brune avec une voix tremblotante, les yeux larmoyant.

Reiner, Berthold et Annie l'observent longuement avec des regards que ne réussi pas à déchiffrer la jeune femme. Mais elle se moque bien de ce qu'ils peuvent penser. Il fallait qu'elle retrouve son meilleur ami depuis toujours, celui qui a le pouvoir de la calmer avec de simples sourires, celui qui a toujours été là pour elle et qui a promit de l'être pour l'éternité. Mais voilà le problème, elle ne l'a pas aperçu une seule fois depuis que tout les titans ont été tués.

Elle se tape soudainement les joues, voulant se raisonner. Il ne peut pas être mort, après tout il allait intégrer les brigades spéciales ! Il était dans les dix premiers de la promotion, non il n'a pas pu se laisser avoir, pas lui.

Avec son équipement elle monte sur un toit afin d'avoir une meilleure vue.

Du bas, Berthold continu de l'observer avant que Reiner ne pose une main sur son épaule, lui montrant un regard compatissant.

-Nous n'avions pas le choix... Murmure-t-il à l'intention de son ami.

Berthold acquiesce avec un regard triste. Soudain Emélia voit dans la rue voisine un petit groupe de personne rassemblé autour d'un corps. Elle reconnaît la touffe de cheveux châtain de Jean. Un sourire apparaît sur son visage, s'il y a Jean il doit forcément y avoir Marco avec lui, se dit-elle.

-Les gars ! Je vois Jean dans la rue d'à côté ! Je vais le rejoindre, Marco doit être avec lui ! Dit joyeusement la brune sous les regards sombre des ses trois amis.

-Attends Emélia, tu ne veux pas nous aider à finir d'identifier les personnes de cette rue avant de rejoindre Jean ? Tu connaissais beaucoup de monde, l'identification des personnes est bien plus rapide avec toi à nos côtés... Dit Berthold dans une tentative de la garder auprès d'eux, mais en vain.

-Je veux voir Marco, Berthold ! Ne m'en voulez pas de vous abandonnez quelques instants, je promets que je reviens vite. Affirme-elle en redescendant vers eux.

-Mais... Essai le plus grand.

-Ne m'en veux pas ! Je suis vraiment inquiète pour lui, je ne veux pas qu'il soit blessé parce que je ne suis pas resté avec lui... Je veux juste m'assurer qu'il va bien, tu comprends ? Il a toujours prit soin de moi alors je voudrai juste lui rendre la pareil...On se l'est promit lui et moi, on doit toujours veiller l'un sur l'autre. Et je tiens toujours mes promesses. Finit–elle en lui prenant les mains, lui faisant son regard de chaton afin de le faire céder.

Reiner et Annie tournent leur dos, faisant semblant d'essayer d'identifier l'un des corps pas loin d'eux. Berthold soupire en acquiesçant, faisant sourire la jeune femme de plus bel. Il observe longuement ce magnifique sourire qui va être détruit dans peu de temps et par leur faute à eux trois.

La jeune femme court jusqu'à la rue voisine, appelant Jean au loin tout en agitant sa main en l'air pour le saluer. Le regard du jeune devient livide en voyant la brunette arrivé en courant, sourire aux lèvres. Il ne voulait pas qu'elle voit son meilleur ami à moitié dévoré, elle ne s'en remettrait pas.

-Major... Il ne faut pas la laisser passer... Il ne faut pas qu'elle le voit comme ça... Murmure Jean à l'intention d'une femme de grande taille, cheveux brun avec des lunettes carré.

Cette femme demande à deux ou trois membres du bataillon d'exploration de refuser l'accès à Emélia, peu importe ses supplications.

Cette dernière c'est vu être arrêtée net dans sa course, l'inquiétant de ce que ces soldats lui caché.

Elle les feinta au bout de quelques secondes avant de courir aussi vite qu'elle le pu vers Jean mais un homme lui prit le crâne et la fit tombé lourdement au sol, la maintenant du mieux qu'il le pu.

-JEAN !! MAIS AIDE MOI AU LIEU DE ME REGARDER COMME UN PERDU !!! Commence-t-elle a hurler, la colère et l'angoisse commençant à prendre possession de son être. ET VOUS LÂCHEZ MOI ESPÈCE DE BRUTE ÉPAISSE !!! Crie-t-elle a l'égard de l'homme qui la maintient en clé de bras contre le sol.

Les hurlements de la jeune femme attire les soldats du coin. Tous regardent la scène, comprenant sans même avoir suivi ce qu'il se passait. D'ailleurs les trois amis se sont aussi déplacés pour voir ce qu'il se déroule, s'inquiétant pour leur amie. Ce n'est pas dans son habitude de crier à tout va contre d'autres personnes.

Soudain, elle eu la force de faire basculer le soldat d'une violence que personne ne lui connaissait. Elle court jusqu'à Jean qui la prend dans ses bras, cachant le corps de Marco reposant derrière lui. Cependant, elle l'a vu et alors qu'elle se débattait depuis déjà plusieurs minutes, ses membres se relâchèrent d'eux même. Elle se laisse glisser doucement au sol, Jean l'accompagnant en pleurant silencieusement.

-Je suis désolé, Emélia... Je suis... Commence Jean en prenant son visage entre ses grandes mains afin qu'elle ne le regarde que lui.

Les yeux brisé de la jeune femme face à lui le fit taire subitement. Il ne l'avait jamais vu avec un tel regard, ce regard vide et pourtant si effrayant à voir dans ses yeux à elle.

-Emélia ? Emélia répond moi... Dit quelque chose... Supplie son ami en face d'elle.

-Laisse moi le voir, laissez nous de l'espace... S'il te plaît... Chuchote-elle.

La châtain acquiesce avec hésitation. Il la lâche et se relève, s'éloignant à l'autre bout de la rue avec les autres soldats. Certains quitte même la scène afin de laisser ces deux personnes se dirent un dernier au revoir. Seuls le Major, Jean et le trio de Reiner restent au bout de la rue, regardant avec une tristesse non dissimulé la scène d'adieu.

Emélia s'installe à côté de Marco, elle lui prend la main qu'il lui reste et la serre contre sa poitrine.

-Ne me laisse pas, Marco... Dit-elle en commençant à pleurer. Reviens... J'ai besoin de toi ici, moi... Comment je vais faire pour survivre ici bas moi sans ta protection... Ne me laisse pas toute seule... Pleure-t-elle un peu plus. Tu m'avais promit !...

Elle apporte sa main au visage de son meilleur-ami, hésitant à le toucher de peur de l'abîmer un peu plus. Elle finit par déplacer ce qu'il reste de lui afin de mettre sa tête sur ses genoux en pleurant toujours plus, se moquant du sang qui tâche ses vêtements. La brune joint ses mains et prie afin que son ami puisse reposer en paix. Une fois sa prière terminé elle observe le visage de son meilleur-ami, ses larmes tombant sur son visage.

-Pardonne moi... Je n'ai pas été là pour toi. Pardonne moi, tout est de ma faute. Je n'aurai pas dû... Je suis désolée, Marco... Bafouille-et-elle alors que Jean s'approche d'elle, ayant décidé qu'il était temps pour elle de quitter les lieux.

Berthold le suit de près et aide le châtain a tiré la jeune femme loin du corps du défunt, non sans jeter un regard désolé par dessus son épaule, regardant des soldats du bataillon d'exploration emporté le corps du jeune homme décédé trop tôt de par sa faute.

Plus loin, Jean plaque Emélia contre un mur sous les regards de Berthold, Reiner et Annie qui les ont suivi.

-Emélia ! Reprend toi... Regarde moi, s'il te plaît... Calme toi... Je t'en prie... Supplie Jean en essayant de calmer le jeune femme qui ne cesse de pleurer.

Jean vient sécher ses larmes à l'aide de ses pouces mais d'autres viennent de nouveau tracer leurs chemins sur les joues pâles de son amie. Annie ferme les yeux en détournant le regard, ayant elle même les larmes aux yeux, s'en voulant affreusement d'avoir mit une amie chère dans un tel état. Reiner serre les poings tout en regardant la scène, il n'avait certainement pas prévu de briser sa protégée si tôt et il s'en veut profondément mais son devoir devait passé devant ses sentiments, Marco ne pouvait pas rester, il en savait trop. Berthold, quant à lui, finit par venir prendre la jeune femme dans ses grands bras, permettant à Jean de souffler. Lui aussi était profondément touché par la mort de son meilleur-ami.

-Calme toi, je t'en prie... Je n'aime pas te voir pleurer. Commence-t-il. Je suis là, je serai toujours là pour toi, cesse de pleurer... Il n'est pas vraiment parti, Emélia.. Il tiendra toujours sa promesse, il te protégera toujours, crois moi.. Tente-t-il de la rassurer.

Emélia enfouit son visage dans la chemise du grand brun, étouffant ses pleurs. Berthold la serre un peu plus fort contre lui, lui caressant le dos d'une main alors qu'il ne cesse d'embrasser ses cheveux. Tout ces gestes affectifs finisse par calmer la jeune femme qui ne se retrouve plus que secouer par quelques sanglots persistant, mais les pleurs sont passés. Pour combien de temps ? Se demande-t-il.

Jean le remercie du regard de l'avoir calmer, bien que cela est duré longtemps. Berthold ne fait qu'acquiescer en signe de politesse, sachant au fond de lui qu'il ne méritait en rien ses remerciements. Il était en parti la cause de ce chagrin.

-On devrait bouger... Finit par dire Reiner.

Seulement personne ne la voient bouger, les inquiétants un peu. Jean vient la tourner face à lui et vois le premier son regard vide et brisé qu'elle ne tente même pas de dissimuler. Elle finit par se reconnecter à la réalité et plante tes pupilles dans les siennes, le faisant avoir un mouvement de recule.

-Je veux rentrer à la maison, Jean... Ramène moi à la maison... Murmure-t-elle d'une voix brisée.

-Oui.. Je te ramène à la maison, petit cœur.. On rentre à la maison, ne t'inquiète pas. Dit-il toujours un peu surprit par ce regard froid et sans vie de sa meilleure-amie, elle qui sourit toujours.

Jean entrelace leurs doigts avant de commencer à avancer dans les rues de Trost, ne regardant pas autour de lui le sang et les morceaux restant de ses camarades morts au combat. Il poursuit sa route sans traîner, forçant Emélia à suivre le rythme de sa marche alors que Reiner, Annie et Berthold marchent légèrement en retrait.

-Sois patient... Nous te rejoindrons en temps voulu, Marco. Je te le promets...Attends nous. Pense le brunette, regardant à présent le ciel de son regard vide de sentiment.

Fin.


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2 years ago

~ The Vampires Diaries ~ Mikaelson’s Brother X Sis!Reader

~ The Vampires Diaries ~ Mikaelsons Brother X Sis!Reader

Synopsis : Tu es la soeur adoptive des Mikaelson. Lors de leur fuite il y a mille ans, tentant d’échapper à Mikael, ils t’ont abandonnés à lui.  A présent tu les retrouves à Mystic Falls, le coeur rempli de colère, l’envie de vengeance coulant dans ton sang depuis mille ans. Les rumeurs sur le nouvelle doppelgänger sont aussi revenu à tes oreilles et tu comptes bien faire tout ce qui est en ton pouvoir pour mettre des bâtons dans les roues de ton chère bâtard de frère.

Point de vue omniscient :

-Klaus, calme toi, rappelle toi que nous devons trouver un arrangement sans bain de sang. Rappel Elijah alors qu’il force son jeune frère à se rassoir sur le canapé en cuir marron.

L'hybride émet un sifflement d’agacement avant de se laisser faire. Damon tient fermement le bras de Elena dans sa main, la gardant proche de lui au cas où Klaus décide de rompre leur contrat. Stefan est installé en face de Klaus, un air sérieux plaqué au visage.

Tout d’un coup les portes de la maison Salvatore s’ouvre en grand, laissant apparaître une jeune femme brune tenant fermement la gorge de Matt, prête à lui briser la nuque à tout moment. Stefan se lève rapidement, ne comprenant absolument pas ce qu’il se passe. Damon emmène Elena à vitesse vampirique en dehors de la maison, partant aussi loin qu’il le peut. Il ne sait pas qui elle est mais il ne veut prendre aucun risque avec les originels dans les parages.

La jeune femme relâche le jeune homme et l’hypnotise avant de le faire repartir chez lui. Elle entre sans aucun problème dans la maison avec un grand sourire.

-Asteria. Murmure Klaus entre ses dents alors qu’il se relève à son tour. 

-Je t’en prie Eli, toi comme moi savons que cet accoutrement de gentleman n’est qu’un déguisement. Tu es ridicule.

-Cela faisait bien longtemps. Gronde Elijah, ignorant la remarque de sa soeur adoptive.

-Mille ans pour être exact. C’est marrant le destin… Je vous retrouve tous les deux là où vous m’avez abandonné lâchement à Mikael.

-Cela ne s’est pas passé comme ça. Se défend Klaus en avançant d’un pas, visiblement touché par la présence de la jeune femme ainsi que par ses paroles.

Asteria s’approche de Stefan qui plisse les yeux. Elle lui tend sa main qu’il serre, incertain, ne sachant pas comment réagir face à cette femme qu’il ne connaît absolument pas.


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2 years ago

~ COD WW2 ~ William Pierson X F!Reader

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Je cours, protégeant les arrières de mon demi-frère cadet. Je le pousse violemment dans un fossé alors qu’une mitraillette tente de vous faire tomber tous les deux. Je saute aussi dans la fosse, une douleur aiguë se fait alors ressentir sur mon flanc. Je grince des dents et tombe lourdement à côté de mon frère qui m’aide à me cacher, le dos bien collé au mur de terre. Je passe une main sur mon flanc avant de la mettre devant moi, un sifflement s’échappe de mes lèvres.

-Merde. Grognes-tu, attirant les yeux de ton frère.

-Putain de merde, comment tu te sens ? Demande-t-il, paniqué.

-Ca va, ça va. Il faut qu’on se sorte de là, Rob.

Tu te lèves sur tes genoux et tire à l’aveuglette, entendant les hurlements mourant des boches que tu touches. Alors que vous étiez tous les deux concentrés à tirer, vous entendez des voix vous appeler et cela vous interpelle.

-ZUSSMAN ! ZUSSMAN ! Hurle la voix de Daniels, presque imperceptible avec les tires constants. 

-PAR ICI, DANIELS !! Aboie-tu en retour.

Soudain ma jambe flanche, attirant toute l’attention de Robert. Il s’agenouille à côté de moi, sortant sa trousse de secours mais je l'arrête d’une main, le regard ferme.

-Tu tiens cette putain de ligne, t’as comprit ?!

-Tu perds trop de sang !

-ROB OBEIS MERDE !

Il jure dans sa barbe, se redressant alors qu’il reprend les tire contre les allemands. Daniels et Pierson nous rejoignent alors en courant accroupie. Daniels se poste à côté de son meilleur-ami et commence à tirer avec lui. Je regarde Pierson, la sueur commençant à s’accumuler sur ma peau alors que des vagues de froid commencent à me prendre. Il s'accroupit au-dessus de moi, commençant à me déshabiller. Ses gestes sont rapides mais minutieux alors que je le regarde faire, grimaçant lorsqu’il touche une zone douloureuse.

-Regardons à quel point cela peut être grave… Grogne-t-il, retirant mon haut jusqu’à la naissance de ma poitrine.

Je tente de me redresser sur mes mains, voulant au moins voir l’ampleur de la blessure mais il y a tellement de sang qui en sort que l’on ne perçoit même plus l’entaille. Je regarde alors les lèvres de Pierson qui forment une ligne droite, pincée qui ne présage rien de bon.

-C’est foutu.

Il me lance un regard avant de s’activer à stopper l'hémorragie. Il passe plusieurs compresses qui finissent toutes par être imbibées de mon sang. Je pose une main sur son bras, essayant de le faire s’arrêter, j’ai bien comprit, je suis condamnée.

-Laisse-moi travailler sur ta blessure, Anderson. Ne fais pas ta chieuse.

-Sergent, partez. Les gars sont bientôt à court de munitions.

-Turner me tuera  pour t’avoir abandonné dans les tranchées.

Il réfléchit quelques secondes avant de retirer les compresses, prendre sa gourde d’alcool et sans prévenir me vider le contenant sur la plaie. J’hurle de douleur alors que je me redresse violemment, agrippant son bras. Il ignore tout de ma souffrance, prenant des compresses propres avant de me redresser en une position assise sans une once de douceur. Il me bande l’abdomen, faisant un bandage très serré, me coupant presque la respiration. Il m’installe alors sur ses épaules, commençant à me soulever. Je grogne à cause de la douleur mais tente de me faire taire, il fait tout son possible pour me sauver la vie, je vais peut-être éviter de lui crier dans les oreilles. 

-Couvrez nos arrières, on dégage dans les bois à droite. On rejoint Turner ! ALLEZ ALLEZ !

Pierson se met à courir, me secouant comme un sac de pomme de terre. Daniels et Rob sont juste derrière nous, courant en même temps de tirer derrière nous. J’attrappe mon fusil et tire du mieux que je le peux sur quelques allemands pas très prévoyant qui court totalement à découvert. C’est alors que nous entrons dans les bois, la course poursuite est encore plus périlleuse et je prie le bon dieu pour que Pierson ne trébuche pas sur une pierre ou une racine d’arbre bien caché. 

-TURNER ! COUVRE NOUS BORDEL ! Beugle le sergent alors que nous nous rapprochons de leurs lignes.

J’ai l’impression que le sergent redouble de puissance dans ses jambes pour nous mettre en sécurité le plus vite possible alors que les balles des allemands ricochent contre les troncs d’arbres à côté de nous, faisant voler un peu de terre sombre derrière notre chemin. 

Bien sur ce qui devait arriver, Pierson commence une chute sur le sol mousseux des bois. Je roule sur le côté, grimaçant sous la douleur aiguë que je ressens dans tout mon corps. 

-Anderson, relève toi bordel ! C’est pas le moment de dormir ! Aboie-t-il sur moi, me prenant en sac à patate alors que nous passons la ligne. Mon frère est Daniels sont déjà assis au sol, récupérant de leur course éreintante. Je suis posé sur une couverture au sol par mon sergent alors qu’Aiello est déjà sur moi, coupant le bandage de pacotille. Il commence à nettoyer alors que je me mord le bras.

-Elle va s’en sortir, hein ? Demande Rob, à présent à côté de moi, me prenant tendrement la main.

-La balle est encore à l’intérieur mais ça n’a pas l’air mortel comme blessure. Je pense. Il faut que je retire la balle et recoud, on n’a pas le temps de la faire transporter jusqu’à un hôpital avec tout ces boches partout. Tenez-la fermement, les gars.

Je jette un regard effrayé à mon frère qui se place vers ma tête, l’installant sur ses cuisses avant de me maintenir sur mes épaules. Daniels et Stiles se place vers mes jambes et les tiennent solidement au sol. Turner s’approche d’Aiello, lui chuchotant quelque chose avant de s’approcher vers mon visage souffrant.

-On va te sortir de là, ma fille. Continue d’être courageuse, ok ?

Il se redresse sur ses jambes, se plaçant à couvert au bords de lignes, aux côtés de Pierson qui tire déjà depuis un moment avec d’autre brigade. 

-Sans rancune, Lily, hein. Me dit Aiello mais avant que je ne puisse répondre il plonge l’un de ses instrument de torture dans ma plaie, me faisant hurler de douleur. même avant je n’avais pas eu aussi mal.

-ROB FAIS LE S’ARRETER PUTAIN !!

-Ce n’est qu’un mauvais moment à passer, soeurette.

-Allez, tu tiens le bon bout. Me réconforte Daniels alors que je tente de lui mettre un coup de genoux pour me sortir de cette merde.

J’attrappe les bras de mon frère et finit par y planter mes ongles. Mes cris attirent l’attention de tout le monde mais je me moque totalement de qui me regarde à travers ce bordel. Tout ce que je veux c’est que ça s’arrête et vite avant que je ne commette le meurtre de l’un de mes frères d’armes. 

-Putain Aiello bouge toi elle m’évisserre les bras ! Se plaint mon frère alors qu’il lui lance un regard noir.

-J’arrive pas à la remonter, il y a trop de sang, il faut qu’elle arrête de bouger !

-On a pas d'anesthésiant ? Propose Stiles alors qu’Aiello retire son instrument, lançant un regard en biais à son protégé.

-Tu ne pouvais pas nous le dire avant qu’il t’en reste ?! Beugle-t-il.

-VOUS ME SAUVEZ OU VOUS ME CHARCUTEZ ?!! Ai-je fini leur crier, en ayant plus qu’assez de cette mascarade. 

Turner et Pierson finissent par nous rejoindre en courant, m’ayant sûrement entendu.

-C’est pire que lorsque je vous l’ai laissé ! S’agace Pierson.

Les garçons deviennent tous livides alors qu’un gémissement plaintif sort de mes lèvres.

-Putain retirer cette balle ou je jure que je le fais par moi-même… 

-Aiello, bouge toi le fion, tu veux ?! Aboie Pierson.

-Anesthésiant. Ordonne-t-il alors que Pierson s’accroupit en face de mon ami médecin-militaire, posant ses mains à plat sur ma peau, une sur le bas de mon ventre et une autre sur mes côtes.

Turner se met à côté de Pierson, prenant mon visage en coupe alors que son visage toujours compréhensif et rassurant fait place devant mes yeux, je ne vois plus que lui et mon frère. 

-On est tous là, ok ? Tu vas t’en sortir.

-Lieutenant… J’ai froid… Ai-je murmuré alors qu’il essuie mes larmes, je n’avais même pas remarqué mes propres pleurs avec toute cette merde.

Il échange un regard avec Pierson mais je ne vois pas la manière dont il se regarde. Pour seule réponse j’ai Aiello qui me lance un regard sérieux.

-C’est normal, ne t'inquiète pas. Allez, j’y vais, tenez là correctement cette fois-ci.

Je sens une petite piqûre mais rien de pire que ce que j’ai déjà vécu. Je prends les poignets de mon lieutenant dès que je sens Aiello remué son truc dans ma plaie. Sans pouvoir le contrôler je tente de lever mon bassin, repliant mes jambes. Cela surprend Stiles qui se prend un genoux dans le menton. Turner attrape mon menton et me force à le regarder, il tente de me rassurer mais la seule chose que j’entends c’est Pierson aboyer sur l’incompétence de Daniels et Stiles. Au bout de quelques secondes je ne ressens plus de douleur, juste une sensation étrange et dérangeante dans ma plaie mais plus de douleur insurmontable. 

-Je l’ai, la voilà… Soupire Aiello en sortant la balle de mon corps. 

Il la donne à Daniels avant de préparer autre chose. Je regarde mon frère, totalement happé par les soins que me procure notre ami.

-Toujours avec nous Anderson ? Demande Pierson de sa voix rauque. 

J’hoche seulement la tête, recevant un sourire heureux de mon lieutenant mais je suis juste trop prise de fatigue pour le lui rendre. 

-Parle Anderson, je ne travaille pas avec les muets. Insiste le sergent, ne me donnant aucun regard mais je sais qu’il sait que je suis toujours consciente. 

-Toujours là pour vous servir sergent… Ai-je murmuré d’une voix rocailleuse.

-Bien, parce que j’ai pas fini de te faire bosser, soldat.

-D’abord elle récupèrera et après vous lui donnerez votre merde, Pierson. Sourit Turner en donnant un regard à Pierson.

-C’est une dure à cuir, elle survivra à de la paperasse. N’est-ce pas Anderson ?

-Quelle merde… Ai-je soupiré, faisant rire Turner alors que Pierson m'envoie un regard prévenant. 

-Surveille tes lèvres, soldat. 

Je lui lance un léger sourire alors qu’il se détourne de mon regard. Me laissant de nouveau avec Rob toujours aussi silencieux et mon lieutenant heureux de ne pas avoir perdu un soldat en plus aujourd’hui.

-J’ai presque fini. Ça va là-bas ? Interroge le médecin, sûrement en train de me recoudre.

-Si t’as fait de mon corps une boucherie recousue, je te tue de mes propres mains Aiello… Ai-je menacé faiblement, faisant ricaner presque tout le monde.

-Je prends ça pour un oui. Me répond-t-il simplement, j’entends le sourire dans sa voix.

Bien plus tard, je suis installé dans la tente de Turner, plus loin des lignes maintenues par d’autres brigades. Ils ont monté le camp tout à l’heure, les garçons se sont tous mis pour monter ma tente le plus rapidement possible. J’adore notre lieutenant mais je ne me vois pas vraiment partager une tente avec lui. Et encore, je peux m’estimer chanceuse, je n’ai pas été installée dans celle de Pierson ! Il ne me déteste pas et je ne le déteste pas mais disons que nos deux caractères explosifs n'auraient pas fait bon ménage dans un seul et même lieu clos. En parlant de nos deux supérieurs, ils entrent dans la tente. Turner s’approche de moi avec une gourde, me la tendant simplement.

-Bois un peu, c’est important. 

-Merci, lieutenant. 

Je prends la gourde et bois quelques gorgées avant de la refermer. Je la lui rends et me redresse lentement, le faisant froncer des sourcils alors que le sergent se contente de plisser les yeux, ses noisettes sombres observant chacun de mes faits et gestes. 

-Qu’est-ce qu’il s’est passé là bas ? Avant que le sergent et Daniels vous retrouvent dans la tranchée. Demande-t-il, prenant un tabouret et l’installant à côté de votre lit de fortune.

Je ferme les yeux quelques secondes, me remettant les souvenirs dans l’ordre dans ma tête. Avant de les ouvrir et regarder Turner droit dans les yeux, yeuxtant de temps à autre les réactions de Pierson. 

 -L’escouade du sergent Forbes s’est fait décimer en l’espace de dix minutes. J’ai pas cherché à comprendre, lieutenant, j’ai chopé mon frère et je nous ai couverts.

-J’avais ordonné le repli immédiat. Vous auriez tous dû partir. Gronde-t-il.

-Forbes voulait qu’on tienne la ligne le temps que les renforts arrivent.

-Et comment toi et Zussman vous en êtes-vous sorti alors ? Intervient le sergent, s’approchant de ma couchette. 

Je prends une goulée d’air et baisse les yeux. C’est pourtant simple, j’aurais préféré qu’ils le devinent plutôt que de le dire à voix haute. Je sens alors Pierson s'impatienter à côté de moi mais je ne m’attendais pas à ce qu’il bouscule Turner et vienne m'agripper la mâchoire de sa main puissante. J’attrappe son poignet, la peur et le regret s’insinuant lentement dans mes veines. 

-Anderson, c’est pas le moment de chialer !

-Désolée sergent… 

-Pierson, elle a failli y passer, c’est normal -....

-Normal ?! Turner, on a perdu trop d’effectif cette semaine, les rations s’amenuisent, nos soldats n’ont même plus envie de se battre, ils attendent la mort ! La preuve, cette idiote m’a demandé de la laisser dans les tranchées, elle attendait déjà la mort à peine avais-je soulevé sa chemise ! 

-WILLIAM ! 

La voix résonnante de Turner me fait sursauter, baissant mes yeux sur mes jambes allongées sous la couverture. Seule la respiration hiératique du sergent se fait entendre à présent. Pierson m’avait lâché durant sa tirade, finissant simplement par me montrer du doigt. 

-Anderson, regarde moi et écoute moi bien. Reprend le sergent d’un ton dur, menaçant même. Je lève les yeux et obéis à ses ordres.  Je t’interdis de mourir, personne dans mon peloton ne mourra sous ma surveillance. 

J’acquiesce silencieusement, ce qui n’a pas l’air de lui plaire. Je me reprends alors avant qu’il ne crie encore une fois.

-Oui, monsieur… Ai-je murmuré.

-J’ai rien entendu ! Est-ce que c’est clair ?!

-Oui, sergent ! Ai-je répondu en élevant la voix à mon tour.

Lorsque le calme revient, j'ai la sensation d’entendre mon cœur battre comme un fou dans mes tympans. 

-Bien. J’aurai du travail pour toi. 

-Bien, sergent. 

Pierson s’éloigne, les yeux toujours aussi durs que lorsqu’il s’est énervé contre moi. Je ne pensais que ce que je lui avais dit dans cette tranchée l’avait marqué plus que ça. C’est la guerre, bien sûr qu’il y a des centaines et des centaines de morts.

Le soupir de Turner me ramène alors à la réalité, Pierson est parti. Le lieutenant se réinstalle proche de moi, me prenant la main, signe de son soutien. 

-Raconte-moi ce qu’il s’est passé avec Forbes, je vais devoir faire un rapport sur la journée.

-Forbes voulait qu’on reste en position. Mais on allait tous se faire tuer, lieutenant, c’était encore l’un de ses plans stupides pour devenir un héros de guerre, j’en suis sûre. 

-Une preuve quelconque ?

-Il s'est tiré en courant quand il a compris qu’il avait signé notre arrêt de mort. Ai-je murmuré finalement. 

Flashback : 

Je suis assise contre un petit mur de pierre , je ne sais pas où est passé mon frère ce qui me fait paniquer intérieurement en voyant les hommes de la brigade de Forbes tombé un à un. Je me tourne pour voir si je ne peux pas changer de planque dans l’espoir d’avoir un meilleur visuel et retrouver mon demi-frère. Les balles ont arrêté de pleuvoir dans tous les sens, me laissant respirer. C’est alors que je croise le regard du sergent et mon cœur s’arrête presque. ll semble effrayé, même pire, je ne saurais même pas trouver la bonne émotion qui est peinte sur son visage. 

-Sergent ! Qu’est-ce qu’on fait ?! Lui ai-je demandé alors que quelques tire ricoche non loin de moi. 

Il ne me donne même pas un regard, je continue de l’appeler alors que les tire redoublent dans ma direction. J’entends alors Zussman m’appeler, le voyant courir comme un fou en ma direction alors que les allemands tentent de le viser, se jetant au sol avant de se faufiler à mon côté. Je ne peux empêcher un sourire joyeux d'étirer mes lèvres. 

-Qu’est-ce qu’il fait ? Il se barre ? S’égosille-t-il alors que je me tourne pour voir le sergent prendre la poudre d’escampette. 

Il fait quelques mètres avant d’être fusillé comme je n’ai jamais vu de nos soldats se faire descendre encore. Ils se sont tous mis sur lui, continuant même de tirer sur son corps mort au sol. Je sens mon frère prendre ma main, tétanisé. Il ne reste que nous deux contre tous ces allemands et on doit encore rejoindre le peloton sur ordre de Turner. Se serait du suicide de courir sans protection cependant. 

-Ils vont finir par nous trouver,Lily. Murmure Zussman, tentant de faire le moins de bruit possible. 

-Il faut courir en retrait mais stratégiquement. Si on court sans savoir où on va se faire tuer. 

-Passons de tranchée en tranchée. 

-On sera trop à découvert, trop dangereux. 

-On n’a plus le choix ! Allez, vient !

-Rob !

Fin du flashback.

Je regarde Turner, il semble énervé et quelque chose d’autre que je n’ose pas identifié dans ses yeux. Il se lève du tabouret et s’installe à son bureau de fortune, commençant à griffonner sur des feuilles de papier. Je comprends alors qu’il commence son rapport, je continue de l'observer un peu avant de me coucher, lui tournant le dos alors que je ferme tranquillement les yeux.

-Je suis désolé. Ajoute-t-il au silence dans la tente mais je ne réponds rien, acceptant seulement l’excuse. J’aurai dû écouter Pierson. 

Je me tourne avec une grimace sur mon flanc blessé mais au moins je peux le voir, affalé sur cette chaise, accablé par de la culpabilité.

-Ce n’est pas de votre faute, lieutenant.

-J’aurai dû envoyer Pierson avec vous, rien de tout cela ne serait arrivé.

-On aurait perdu beaucoup de bons hommes, peu importe le sergent en tête. C’est la guerre, c’est tout. C’est… normal. 

Ma déclaration le fait se redresser sur sa chaise mais il ne me regarde pas, gardant ses yeux rivés sur la toiles de tente abîmée.

-Un leader n’est pas censé abandonner ses hommes au combat. Ce n'est pas honorable.

-Je suis d’accord avec vous. Mais tout dépend des circonstances finalement.

-Explique toi.

-Si une brigade est juste condamnée, cela ne sert à rien de mettre sa propre brigade en danger de mort pour des condamnés. 

-Mais s’il y a ne serait-ce qu’une petite chance de les sauver, tu le fais ?

-Si j’estime que mon équipe n’a pas ses chances pour x ou y raison, non. Les autres mourront mais mon peloton survivra. 

Je l’entends émettre un ricanement rauque avant qu’il ne se tourne vraiment vers moi, toujours un sourire aux lèvres alors qu’il se masse le front. Je ne l’avais jamais vu aussi lasse, aussi… Vrai.

-Je comprends un peu mieux pourquoi Pierson te garde toujours auprès de lui. 

-On a servi à Kasserine ensemble, Turner. Tous les trois, comme avant… 

-C’était tes débuts, ouais… Ça rajeunit pas hein ?

Je ne peux m’empêcher de ricaner, laissant mes yeux dériver dans le vide. Putain ouais, ça fout un coup de vieux cette histoire. 

-Lieutenant vous venez de me faire ressentir ma vieillesse. 

Il rigole franchement pour une fois, j’ai l’impression que ça fait une éternité que je n’ai pas rigolé avec lui. 

-Ne te plains pas, tu n’as pas encore mon âge. 

-Le pire de nous trois reste Pierson, je trouve. Il vieillit mal. Il a seulement 34 ans ça craint.

Il retient un rire alors que nous sommes surpris par un casque qui vole en ma direction. Ce putain casque vient de dehors, c’est obligé. Soudain la moitié de Pierson passe les portes en tissu, l’air grincheux. Je pose une main sur mes lèvres, me retenant de rire. 

-Et tu lui laisses dire ça de moi, Joseph ?

Notre lieutenant lève les mains en l’air, signe de reddition avant de retourner à son rapport, un sourire moqueur aux lèvres.

-Ne parle plus de Kasserine, Anderson, c’est du passé. La prochaine fois, je te raterai pas, sale gamine. 

-Ca fait partie de notre histoire quand même, sergent.

-Ouais ouais, c’est ça. Surveille ta langue. 

-Vous étiez plus drôle avant. 

-Un point pour elle. Intervient Turner, faisant souffler Pierson qui récupère son casque, partant comme un gamin boudeur. 

J’échange un regard avec Turner, souriant moqueusement avant qu’il ne se remette au travail, m’ordonnant de me reposer.


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2 years ago

I am my own muse.