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2 years ago

~ COD WW2 ~ William Pierson X F!Reader

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Je cours, protĂ©geant les arriĂšres de mon demi-frĂšre cadet. Je le pousse violemment dans un fossĂ© alors qu’une mitraillette tente de vous faire tomber tous les deux. Je saute aussi dans la fosse, une douleur aiguĂ« se fait alors ressentir sur mon flanc. Je grince des dents et tombe lourdement Ă  cĂŽtĂ© de mon frĂšre qui m’aide Ă  me cacher, le dos bien collĂ© au mur de terre. Je passe une main sur mon flanc avant de la mettre devant moi, un sifflement s’échappe de mes lĂšvres.

-Merde. Grognes-tu, attirant les yeux de ton frĂšre.

-Putain de merde, comment tu te sens ? Demande-t-il, paniqué.

-Ca va, ça va. Il faut qu’on se sorte de là, Rob.

Tu te lĂšves sur tes genoux et tire Ă  l’aveuglette, entendant les hurlements mourant des boches que tu touches. Alors que vous Ă©tiez tous les deux concentrĂ©s Ă  tirer, vous entendez des voix vous appeler et cela vous interpelle.

-ZUSSMAN ! ZUSSMAN ! Hurle la voix de Daniels, presque imperceptible avec les tires constants. 

-PAR ICI, DANIELS !! Aboie-tu en retour.

Soudain ma jambe flanche, attirant toute l’attention de Robert. Il s’agenouille Ă  cĂŽtĂ© de moi, sortant sa trousse de secours mais je l'arrĂȘte d’une main, le regard ferme.

-Tu tiens cette putain de ligne, t’as comprit ?!

-Tu perds trop de sang !

-ROB OBEIS MERDE !

Il jure dans sa barbe, se redressant alors qu’il reprend les tire contre les allemands. Daniels et Pierson nous rejoignent alors en courant accroupie. Daniels se poste Ă  cĂŽtĂ© de son meilleur-ami et commence Ă  tirer avec lui. Je regarde Pierson, la sueur commençant Ă  s’accumuler sur ma peau alors que des vagues de froid commencent Ă  me prendre. Il s'accroupit au-dessus de moi, commençant Ă  me dĂ©shabiller. Ses gestes sont rapides mais minutieux alors que je le regarde faire, grimaçant lorsqu’il touche une zone douloureuse.

-Regardons Ă  quel point cela peut ĂȘtre grave
 Grogne-t-il, retirant mon haut jusqu’à la naissance de ma poitrine.

Je tente de me redresser sur mes mains, voulant au moins voir l’ampleur de la blessure mais il y a tellement de sang qui en sort que l’on ne perçoit mĂȘme plus l’entaille. Je regarde alors les lĂšvres de Pierson qui forment une ligne droite, pincĂ©e qui ne prĂ©sage rien de bon.

-C’est foutu.

Il me lance un regard avant de s’activer Ă  stopper l'hĂ©morragie. Il passe plusieurs compresses qui finissent toutes par ĂȘtre imbibĂ©es de mon sang. Je pose une main sur son bras, essayant de le faire s’arrĂȘter, j’ai bien comprit, je suis condamnĂ©e.

-Laisse-moi travailler sur ta blessure, Anderson. Ne fais pas ta chieuse.

-Sergent, partez. Les gars sont bientĂŽt Ă  court de munitions.

-Turner me tuera  pour t’avoir abandonnĂ© dans les tranchĂ©es.

Il rĂ©flĂ©chit quelques secondes avant de retirer les compresses, prendre sa gourde d’alcool et sans prĂ©venir me vider le contenant sur la plaie. J’hurle de douleur alors que je me redresse violemment, agrippant son bras. Il ignore tout de ma souffrance, prenant des compresses propres avant de me redresser en une position assise sans une once de douceur. Il me bande l’abdomen, faisant un bandage trĂšs serrĂ©, me coupant presque la respiration. Il m’installe alors sur ses Ă©paules, commençant Ă  me soulever. Je grogne Ă  cause de la douleur mais tente de me faire taire, il fait tout son possible pour me sauver la vie, je vais peut-ĂȘtre Ă©viter de lui crier dans les oreilles. 

-Couvrez nos arriÚres, on dégage dans les bois à droite. On rejoint Turner ! ALLEZ ALLEZ !

Pierson se met Ă  courir, me secouant comme un sac de pomme de terre. Daniels et Rob sont juste derriĂšre nous, courant en mĂȘme temps de tirer derriĂšre nous. J’attrappe mon fusil et tire du mieux que je le peux sur quelques allemands pas trĂšs prĂ©voyant qui court totalement Ă  dĂ©couvert. C’est alors que nous entrons dans les bois, la course poursuite est encore plus pĂ©rilleuse et je prie le bon dieu pour que Pierson ne trĂ©buche pas sur une pierre ou une racine d’arbre bien cachĂ©. 

-TURNER ! COUVRE NOUS BORDEL ! Beugle le sergent alors que nous nous rapprochons de leurs lignes.

J’ai l’impression que le sergent redouble de puissance dans ses jambes pour nous mettre en sĂ©curitĂ© le plus vite possible alors que les balles des allemands ricochent contre les troncs d’arbres Ă  cĂŽtĂ© de nous, faisant voler un peu de terre sombre derriĂšre notre chemin. 

Bien sur ce qui devait arriver, Pierson commence une chute sur le sol mousseux des bois. Je roule sur le cÎté, grimaçant sous la douleur aiguë que je ressens dans tout mon corps. 

-Anderson, relĂšve toi bordel ! C’est pas le moment de dormir ! Aboie-t-il sur moi, me prenant en sac Ă  patate alors que nous passons la ligne. Mon frĂšre est Daniels sont dĂ©jĂ  assis au sol, rĂ©cupĂ©rant de leur course Ă©reintante. Je suis posĂ© sur une couverture au sol par mon sergent alors qu’Aiello est dĂ©jĂ  sur moi, coupant le bandage de pacotille. Il commence Ă  nettoyer alors que je me mord le bras.

-Elle va s’en sortir, hein ? Demande Rob, Ă  prĂ©sent Ă  cĂŽtĂ© de moi, me prenant tendrement la main.

-La balle est encore Ă  l’intĂ©rieur mais ça n’a pas l’air mortel comme blessure. Je pense. Il faut que je retire la balle et recoud, on n’a pas le temps de la faire transporter jusqu’à un hĂŽpital avec tout ces boches partout. Tenez-la fermement, les gars.

Je jette un regard effrayĂ© Ă  mon frĂšre qui se place vers ma tĂȘte, l’installant sur ses cuisses avant de me maintenir sur mes Ă©paules. Daniels et Stiles se place vers mes jambes et les tiennent solidement au sol. Turner s’approche d’Aiello, lui chuchotant quelque chose avant de s’approcher vers mon visage souffrant.

-On va te sortir de lĂ , ma fille. Continue d’ĂȘtre courageuse, ok ?

Il se redresse sur ses jambes, se plaçant Ă  couvert au bords de lignes, aux cĂŽtĂ©s de Pierson qui tire dĂ©jĂ  depuis un moment avec d’autre brigade. 

-Sans rancune, Lily, hein. Me dit Aiello mais avant que je ne puisse rĂ©pondre il plonge l’un de ses instrument de torture dans ma plaie, me faisant hurler de douleur. mĂȘme avant je n’avais pas eu aussi mal.

-ROB FAIS LE S’ARRETER PUTAIN !!

-Ce n’est qu’un mauvais moment à passer, soeurette.

-Allez, tu tiens le bon bout. Me réconforte Daniels alors que je tente de lui mettre un coup de genoux pour me sortir de cette merde.

J’attrappe les bras de mon frĂšre et finit par y planter mes ongles. Mes cris attirent l’attention de tout le monde mais je me moque totalement de qui me regarde Ă  travers ce bordel. Tout ce que je veux c’est que ça s’arrĂȘte et vite avant que je ne commette le meurtre de l’un de mes frĂšres d’armes. 

-Putain Aiello bouge toi elle m’évisserre les bras ! Se plaint mon frĂšre alors qu’il lui lance un regard noir.

-J’arrive pas Ă  la remonter, il y a trop de sang, il faut qu’elle arrĂȘte de bouger !

-On a pas d'anesthĂ©siant ? Propose Stiles alors qu’Aiello retire son instrument, lançant un regard en biais Ă  son protĂ©gĂ©.

-Tu ne pouvais pas nous le dire avant qu’il t’en reste ?! Beugle-t-il.

-VOUS ME SAUVEZ OU VOUS ME CHARCUTEZ ?!! Ai-je fini leur crier, en ayant plus qu’assez de cette mascarade. 

Turner et Pierson finissent par nous rejoindre en courant, m’ayant sĂ»rement entendu.

-C’est pire que lorsque je vous l’ai laissĂ© ! S’agace Pierson.

Les garçons deviennent tous livides alors qu’un gĂ©missement plaintif sort de mes lĂšvres.

-Putain retirer cette balle ou je jure que je le fais par moi-mĂȘme
 

-Aiello, bouge toi le fion, tu veux ?! Aboie Pierson.

-AnesthĂ©siant. Ordonne-t-il alors que Pierson s’accroupit en face de mon ami mĂ©decin-militaire, posant ses mains Ă  plat sur ma peau, une sur le bas de mon ventre et une autre sur mes cĂŽtes.

Turner se met à cÎté de Pierson, prenant mon visage en coupe alors que son visage toujours compréhensif et rassurant fait place devant mes yeux, je ne vois plus que lui et mon frÚre. 

-On est tous là, ok ? Tu vas t’en sortir.

-Lieutenant
 J’ai froid
 Ai-je murmurĂ© alors qu’il essuie mes larmes, je n’avais mĂȘme pas remarquĂ© mes propres pleurs avec toute cette merde.

Il Ă©change un regard avec Pierson mais je ne vois pas la maniĂšre dont il se regarde. Pour seule rĂ©ponse j’ai Aiello qui me lance un regard sĂ©rieux.

-C’est normal, ne t'inquiùte pas. Allez, j’y vais, tenez là correctement cette fois-ci.

Je sens une petite piqĂ»re mais rien de pire que ce que j’ai dĂ©jĂ  vĂ©cu. Je prends les poignets de mon lieutenant dĂšs que je sens Aiello remuĂ© son truc dans ma plaie. Sans pouvoir le contrĂŽler je tente de lever mon bassin, repliant mes jambes. Cela surprend Stiles qui se prend un genoux dans le menton. Turner attrape mon menton et me force Ă  le regarder, il tente de me rassurer mais la seule chose que j’entends c’est Pierson aboyer sur l’incompĂ©tence de Daniels et Stiles. Au bout de quelques secondes je ne ressens plus de douleur, juste une sensation Ă©trange et dĂ©rangeante dans ma plaie mais plus de douleur insurmontable. 

-Je l’ai, la voilà
 Soupire Aiello en sortant la balle de mon corps. 

Il la donne à Daniels avant de préparer autre chose. Je regarde mon frÚre, totalement happé par les soins que me procure notre ami.

-Toujours avec nous Anderson ? Demande Pierson de sa voix rauque. 

J’hoche seulement la tĂȘte, recevant un sourire heureux de mon lieutenant mais je suis juste trop prise de fatigue pour le lui rendre. 

-Parle Anderson, je ne travaille pas avec les muets. Insiste le sergent, ne me donnant aucun regard mais je sais qu’il sait que je suis toujours consciente. 

-Toujours lĂ  pour vous servir sergent
 Ai-je murmurĂ© d’une voix rocailleuse.

-Bien, parce que j’ai pas fini de te faire bosser, soldat.

-D’abord elle rĂ©cupĂšrera et aprĂšs vous lui donnerez votre merde, Pierson. Sourit Turner en donnant un regard Ă  Pierson.

-C’est une dure à cuir, elle survivra à de la paperasse. N’est-ce pas Anderson ?

-Quelle merde
 Ai-je soupirĂ©, faisant rire Turner alors que Pierson m'envoie un regard prĂ©venant. 

-Surveille tes lÚvres, soldat. 

Je lui lance un lĂ©ger sourire alors qu’il se dĂ©tourne de mon regard. Me laissant de nouveau avec Rob toujours aussi silencieux et mon lieutenant heureux de ne pas avoir perdu un soldat en plus aujourd’hui.

-J’ai presque fini. Ça va lĂ -bas ? Interroge le mĂ©decin, sĂ»rement en train de me recoudre.

-Si t’as fait de mon corps une boucherie recousue, je te tue de mes propres mains Aiello
 Ai-je menacĂ© faiblement, faisant ricaner presque tout le monde.

-Je prends ça pour un oui. Me rĂ©pond-t-il simplement, j’entends le sourire dans sa voix.

Bien plus tard, je suis installĂ© dans la tente de Turner, plus loin des lignes maintenues par d’autres brigades. Ils ont montĂ© le camp tout Ă  l’heure, les garçons se sont tous mis pour monter ma tente le plus rapidement possible. J’adore notre lieutenant mais je ne me vois pas vraiment partager une tente avec lui. Et encore, je peux m’estimer chanceuse, je n’ai pas Ă©tĂ© installĂ©e dans celle de Pierson ! Il ne me dĂ©teste pas et je ne le dĂ©teste pas mais disons que nos deux caractĂšres explosifs n'auraient pas fait bon mĂ©nage dans un seul et mĂȘme lieu clos. En parlant de nos deux supĂ©rieurs, ils entrent dans la tente. Turner s’approche de moi avec une gourde, me la tendant simplement.

-Bois un peu, c’est important. 

-Merci, lieutenant. 

Je prends la gourde et bois quelques gorgées avant de la refermer. Je la lui rends et me redresse lentement, le faisant froncer des sourcils alors que le sergent se contente de plisser les yeux, ses noisettes sombres observant chacun de mes faits et gestes. 

-Qu’est-ce qu’il s’est passĂ© lĂ  bas ? Avant que le sergent et Daniels vous retrouvent dans la tranchĂ©e. Demande-t-il, prenant un tabouret et l’installant Ă  cĂŽtĂ© de votre lit de fortune.

Je ferme les yeux quelques secondes, me remettant les souvenirs dans l’ordre dans ma tĂȘte. Avant de les ouvrir et regarder Turner droit dans les yeux, yeuxtant de temps Ă  autre les rĂ©actions de Pierson. 

 -L’escouade du sergent Forbes s’est fait dĂ©cimer en l’espace de dix minutes. J’ai pas cherchĂ© Ă  comprendre, lieutenant, j’ai chopĂ© mon frĂšre et je nous ai couverts.

-J’avais ordonnĂ© le repli immĂ©diat. Vous auriez tous dĂ» partir. Gronde-t-il.

-Forbes voulait qu’on tienne la ligne le temps que les renforts arrivent.

-Et comment toi et Zussman vous en ĂȘtes-vous sorti alors ? Intervient le sergent, s’approchant de ma couchette. 

Je prends une goulĂ©e d’air et baisse les yeux. C’est pourtant simple, j’aurais prĂ©fĂ©rĂ© qu’ils le devinent plutĂŽt que de le dire Ă  voix haute. Je sens alors Pierson s'impatienter Ă  cĂŽtĂ© de moi mais je ne m’attendais pas Ă  ce qu’il bouscule Turner et vienne m'agripper la mĂąchoire de sa main puissante. J’attrappe son poignet, la peur et le regret s’insinuant lentement dans mes veines. 

-Anderson, c’est pas le moment de chialer !

-DĂ©solĂ©e sergent
 

-Pierson, elle a failli y passer, c’est normal -....

-Normal ?! Turner, on a perdu trop d’effectif cette semaine, les rations s’amenuisent, nos soldats n’ont mĂȘme plus envie de se battre, ils attendent la mort ! La preuve, cette idiote m’a demandĂ© de la laisser dans les tranchĂ©es, elle attendait dĂ©jĂ  la mort Ă  peine avais-je soulevĂ© sa chemise ! 

-WILLIAM ! 

La voix rĂ©sonnante de Turner me fait sursauter, baissant mes yeux sur mes jambes allongĂ©es sous la couverture. Seule la respiration hiĂ©ratique du sergent se fait entendre Ă  prĂ©sent. Pierson m’avait lĂąchĂ© durant sa tirade, finissant simplement par me montrer du doigt. 

-Anderson, regarde moi et Ă©coute moi bien. Reprend le sergent d’un ton dur, menaçant mĂȘme. Je lĂšve les yeux et obĂ©is Ă  ses ordres.  Je t’interdis de mourir, personne dans mon peloton ne mourra sous ma surveillance. 

J’acquiesce silencieusement, ce qui n’a pas l’air de lui plaire. Je me reprends alors avant qu’il ne crie encore une fois.

-Oui, monsieur
 Ai-je murmuré.

-J’ai rien entendu ! Est-ce que c’est clair ?!

-Oui, sergent ! Ai-je répondu en élevant la voix à mon tour.

Lorsque le calme revient, j'ai la sensation d’entendre mon cƓur battre comme un fou dans mes tympans. 

-Bien. J’aurai du travail pour toi. 

-Bien, sergent. 

Pierson s’éloigne, les yeux toujours aussi durs que lorsqu’il s’est Ă©nervĂ© contre moi. Je ne pensais que ce que je lui avais dit dans cette tranchĂ©e l’avait marquĂ© plus que ça. C’est la guerre, bien sĂ»r qu’il y a des centaines et des centaines de morts.

Le soupir de Turner me ramÚne alors à la réalité, Pierson est parti. Le lieutenant se réinstalle proche de moi, me prenant la main, signe de son soutien. 

-Raconte-moi ce qu’il s’est passĂ© avec Forbes, je vais devoir faire un rapport sur la journĂ©e.

-Forbes voulait qu’on reste en position. Mais on allait tous se faire tuer, lieutenant, c’était encore l’un de ses plans stupides pour devenir un hĂ©ros de guerre, j’en suis sĂ»re. 

-Une preuve quelconque ?

-Il s'est tirĂ© en courant quand il a compris qu’il avait signĂ© notre arrĂȘt de mort. Ai-je murmurĂ© finalement. 

Flashback : 

Je suis assise contre un petit mur de pierre , je ne sais pas oĂč est passĂ© mon frĂšre ce qui me fait paniquer intĂ©rieurement en voyant les hommes de la brigade de Forbes tombĂ© un Ă  un. Je me tourne pour voir si je ne peux pas changer de planque dans l’espoir d’avoir un meilleur visuel et retrouver mon demi-frĂšre. Les balles ont arrĂȘtĂ© de pleuvoir dans tous les sens, me laissant respirer. C’est alors que je croise le regard du sergent et mon cƓur s’arrĂȘte presque. ll semble effrayĂ©, mĂȘme pire, je ne saurais mĂȘme pas trouver la bonne Ă©motion qui est peinte sur son visage. 

-Sergent ! Qu’est-ce qu’on fait ?! Lui ai-je demandĂ© alors que quelques tire ricoche non loin de moi. 

Il ne me donne mĂȘme pas un regard, je continue de l’appeler alors que les tire redoublent dans ma direction. J’entends alors Zussman m’appeler, le voyant courir comme un fou en ma direction alors que les allemands tentent de le viser, se jetant au sol avant de se faufiler Ă  mon cĂŽtĂ©. Je ne peux empĂȘcher un sourire joyeux d'Ă©tirer mes lĂšvres. 

-Qu’est-ce qu’il fait ? Il se barre ? S’égosille-t-il alors que je me tourne pour voir le sergent prendre la poudre d’escampette. 

Il fait quelques mĂštres avant d’ĂȘtre fusillĂ© comme je n’ai jamais vu de nos soldats se faire descendre encore. Ils se sont tous mis sur lui, continuant mĂȘme de tirer sur son corps mort au sol. Je sens mon frĂšre prendre ma main, tĂ©tanisĂ©. Il ne reste que nous deux contre tous ces allemands et on doit encore rejoindre le peloton sur ordre de Turner. Se serait du suicide de courir sans protection cependant. 

-Ils vont finir par nous trouver,Lily. Murmure Zussman, tentant de faire le moins de bruit possible. 

-Il faut courir en retrait mais stratĂ©giquement. Si on court sans savoir oĂč on va se faire tuer. 

-Passons de tranchée en tranchée. 

-On sera trop à découvert, trop dangereux. 

-On n’a plus le choix ! Allez, vient !

-Rob !

Fin du flashback.

Je regarde Turner, il semble Ă©nervĂ© et quelque chose d’autre que je n’ose pas identifiĂ© dans ses yeux. Il se lĂšve du tabouret et s’installe Ă  son bureau de fortune, commençant Ă  griffonner sur des feuilles de papier. Je comprends alors qu’il commence son rapport, je continue de l'observer un peu avant de me coucher, lui tournant le dos alors que je ferme tranquillement les yeux.

-Je suis dĂ©solĂ©. Ajoute-t-il au silence dans la tente mais je ne rĂ©ponds rien, acceptant seulement l’excuse. J’aurai dĂ» Ă©couter Pierson. 

Je me tourne avec une grimace sur mon flanc blessé mais au moins je peux le voir, affalé sur cette chaise, accablé par de la culpabilité.

-Ce n’est pas de votre faute, lieutenant.

-J’aurai dĂ» envoyer Pierson avec vous, rien de tout cela ne serait arrivĂ©.

-On aurait perdu beaucoup de bons hommes, peu importe le sergent en tĂȘte. C’est la guerre, c’est tout. C’est
 normal. 

Ma déclaration le fait se redresser sur sa chaise mais il ne me regarde pas, gardant ses yeux rivés sur la toiles de tente abßmée.

-Un leader n’est pas censĂ© abandonner ses hommes au combat. Ce n'est pas honorable.

-Je suis d’accord avec vous. Mais tout dĂ©pend des circonstances finalement.

-Explique toi.

-Si une brigade est juste condamnée, cela ne sert à rien de mettre sa propre brigade en danger de mort pour des condamnés. 

-Mais s’il y a ne serait-ce qu’une petite chance de les sauver, tu le fais ?

-Si j’estime que mon Ă©quipe n’a pas ses chances pour x ou y raison, non. Les autres mourront mais mon peloton survivra. 

Je l’entends Ă©mettre un ricanement rauque avant qu’il ne se tourne vraiment vers moi, toujours un sourire aux lĂšvres alors qu’il se masse le front. Je ne l’avais jamais vu aussi lasse, aussi
 Vrai.

-Je comprends un peu mieux pourquoi Pierson te garde toujours auprÚs de lui. 

-On a servi à Kasserine ensemble, Turner. Tous les trois, comme avant
 

-C’était tes dĂ©buts, ouais
 Ça rajeunit pas hein ?

Je ne peux m’empĂȘcher de ricaner, laissant mes yeux dĂ©river dans le vide. Putain ouais, ça fout un coup de vieux cette histoire. 

-Lieutenant vous venez de me faire ressentir ma vieillesse. 

Il rigole franchement pour une fois, j’ai l’impression que ça fait une Ă©ternitĂ© que je n’ai pas rigolĂ© avec lui. 

-Ne te plains pas, tu n’as pas encore mon ñge. 

-Le pire de nous trois reste Pierson, je trouve. Il vieillit mal. Il a seulement 34 ans ça craint.

Il retient un rire alors que nous sommes surpris par un casque qui vole en ma direction. Ce putain casque vient de dehors, c’est obligĂ©. Soudain la moitiĂ© de Pierson passe les portes en tissu, l’air grincheux. Je pose une main sur mes lĂšvres, me retenant de rire. 

-Et tu lui laisses dire ça de moi, Joseph ?

Notre lieutenant lùve les mains en l’air, signe de reddition avant de retourner à son rapport, un sourire moqueur aux lùvres.

-Ne parle plus de Kasserine, Anderson, c’est du passĂ©. La prochaine fois, je te raterai pas, sale gamine. 

-Ca fait partie de notre histoire quand mĂȘme, sergent.

-Ouais ouais, c’est ça. Surveille ta langue. 

-Vous étiez plus drÎle avant. 

-Un point pour elle. Intervient Turner, faisant souffler Pierson qui récupÚre son casque, partant comme un gamin boudeur. 

J’échange un regard avec Turner, souriant moqueusement avant qu’il ne se remette au travail, m’ordonnant de me reposer.


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2 years ago

~ COD WW2 ~ William Pierson X F!Reader

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Contexte : Le soldat Victoria Casey est l’une des seules femmes militaire. Elle a combattu bravement aux cĂŽtĂ©s de Joseph et William Ă  Kasserine. Et malgrĂ© les grandes pertes humaines, elle fut promu Ă  son retour en AmĂ©rique au grade de Lieutenant pour rĂ©compenser son sang froid et son hĂ©roĂŻsme. La voilĂ  de retour sur le front, aux cĂŽtĂ©s de ses deux vieux camarades pour Ă©loigner les forces allemandes.

                                                          °  °  °

Lizzie et moi arrivons au camp de Turner, nous avons dĂ©cidĂ© de soigner nos entrĂ©es pour nos retrouvailles avec Turner et Pierson. Ça fait tellement longtemps qu’on ne les a pas vu ces deux-lĂ , ils nous ont pas mal manquĂ© quand mĂȘme !

J’ai fait le tour discrĂštement de tout leur campement, sans me faire prendre par un seul des soldats de garde. C’était mĂȘme trop facile et franchement inquiĂ©tant pour la sĂ©curitĂ© de tous ceux siĂ©geant ici. J’entends alors Lizzie arriver, se faisant applaudir par les soldats qui la reconnaissent. Toujours tout en spectacle elle, elle est pas croyable. En ce qui me concerne je me faufile dans une tente, Ă  en regarder la piĂštre dĂ©coration et l’alcool qui y traĂźne je dirai que c’est celle de Pierson. Je sors de la tente silencieusement, m’installant sur une chaise pliante juste Ă  cĂŽtĂ© de l'entrĂ©e, observant Lizzie accueillir les applaudissements avec joie. Turner et Pierson sont justes devant moi, mais ne m’ont pas remarquĂ©, trop happĂ© par le show de ma meilleure-amie. 

-Merci, merci ! J’adoore ĂȘtre applaudis comme ça ! Jooseeeph !! 

Elle sautille de joie jusque dans les bras du lieutenant, m’arrachant un sourire alors qu’il l’accueille dans ses bras avec un sourire. On est comme ses petites-sƓurs pour lui et nous l’avons toujours considĂ©rĂ© comme un frĂšre. Depuis le dĂ©but de nos entraĂźnements au centre de formation. 

-Salut, Lizzie, j’espùre que t’as fait bon voyage. 

-William ! Je suis si heureuse de te revoir !

-Ouais, c’est ça. Et elle est oĂč l’autre tarĂ©e ?

-DerriĂšre toi bĂątard.

Tous se tourne vers moi alors que j’agite mes doigts en leur direction avec un sourire fiĂšre. Je me lĂšve alors de la chaise, collant un poing amical sur l’épaule de William avant d’embrasser la joue de mon frĂšre d’arme. 

-BĂątard ? Tu m’as appelĂ© bĂątard ? EspĂšce de - 


-Pierson, fait moi plaisir, renforce cette putain de sĂ©curitĂ©. Tes soldats sont si nuls que j’ai pu passer la sĂ©curitĂ© sans problĂšme. Et c’est un ordre. Ai-je ajoutĂ© fermement, lui lançant un regard qui veut en dire long.

-Bien, lieutenant. 

Il s’éloigne de quelques mĂštres avant qu’on ne l’entende aboyer sur une poignĂ©e de soldats. J’échange un regard avec Elizabeth et Joseph, on a l’air tout aussi dĂ©pitĂ©s les uns que les autres. Il revient alors vers nous et sans que je ne m’y attende, il pose son coude sur le haut de mon crĂąne. J’avais oubliĂ© sa taille immense comparĂ© Ă  la mienne. 

-Cela vous convient lieutenant ?

-Je verrais si tu fais aussi bien ton travail qu’on me le dit. 

-Tu me gaves déjà. 

-Surveille ta langue, Pierson. 

Il lĂšve les yeux au ciel avant de se dĂ©tourner de moi, se plaçant simplement derriĂšre moi, les mains dans son dos alors qu’il a un visage ferme. Je le regarde faire et prend une inspiration avant de me tourner vers le peloton diminuĂ© de Turner ainsi que le miens au complet. 

-Bien. Je suis le lieutenant Victoria Casey et voici le sergent Elizabeth Collins. 

-Pourquoi des femmes dans l’armĂ©e ? Questionne un soldat, me coupant la parole.

-Vous ĂȘtes infirmiĂšre en premier lieu non ? Intervient un autre alors que Turner pose un regard dĂ©solĂ©e sur nous. 

J’allai prendre la parole pour leur rĂ©pondre mais Pierson le fait Ă  ma place alors que je lui jette un regard agacĂ©.

-Ne sous-estimez pas l’enfer qu’elles peuvent nous apporter. Ce serait votre plus grosse erreur dans cette guerre.

-Merci, sergent Pierson. Ai-je dit, lui lançant un regard dur avant de tourner mon regard sur nos soldats. 

-Pourquoi des femmes dans l’armĂ©e, c’est une bonne question avec une bonne rĂ©ponse. Avoir seulement des brutes qui ne savent que taper et tirer sans rĂ©flĂ©chir c’est bien mais ça n’aide pas beaucoup en temps de guerre, vous le concevez bien. C’est pour cela que nous sommes lĂ , vous ĂȘtes pour la plupart indisciplinĂ©s, misogynes, brutaux, je ne vais pas continuer, votre liste est longue. 

Quelques soldats du peloton de Turner commencent à chuchoter contre nous, nous lançant des regards mauvais, me faisant sourire moqueusement.

-Vous voyez le sentiment que vous avez lĂ  ? C’est mauvais hein ? Pas agrĂ©able. Je sais, je comprends, je l’ai vĂ©cu. La prochaine fois que vous ouvrez votre bouche pour parler inutilement sur la fonction des femmes, repensez Ă  votre humiliation. Est-ce que j’ai Ă©tĂ© clair ?

-Oui, lieutenant ! RĂ©pondent-ils en chƓur.

Elizabeth vient se positionner à cÎté de moi, droite comme un piquet, les mains dans son dos elle aussi. 

-Soyez rassuré mes amis, les renforts sont enfin arrivés, dans deux jours nous reprendrons Marigny aux allemands ! 

Des acclamations se font entendre dans notre peloton et celui de Turner, des cris de guerre, ils semblent reprendre du poil de la bĂȘte. 

-Nous avancerons, ensemble ! Nous aiderons nos alliĂ©s Ă  rĂ©cupĂ©rer leurs terres ! Nous rentrerons chez nous, retrouverons nos familles, nos femmes, nos hommes, nos enfants. Faites le pour eux, faites le pour l’AmĂ©rique ! 

Les cris se transforment en hurlement. Je me tourne vers Pierson qui regarde ses troupes avant de plisser les yeux dans ma direction. Il me fait un lĂ©ger mouvement de tĂȘte avant d’observer ailleurs.

-Vous pouvez disposer, merci de votre attention ! Ai-je terminé. 

Je me tourne vers Turner qui se dirige déjà à sa tente avec Elizabeth. Pierson est à cÎté de moi, il semble vouloir parler, ou me faire une réflexion sanglante. 

-Quoi ?

-Elizabeth n’a pas perdu son sens du discours. 

-Le mien était-il si mauvais ?

-Le tiens Ă©tait mauvais, ouais. Tu as insultĂ© mes hommes, comment veux-tu qu’ils t'acceptent si tu rĂ©agis toujours comme ça ?

-T’as bien fini par m'accepter, toi. 

Il m’arrĂȘte en attrapant mon avant bras dans sa grande main. Je me tourne vers lui en levant les yeux au ciel. Il m’ennuie dĂ©jĂ . Si je suis devenu lieutenant ce n’est pas pour qu’il me mĂšne par le bout du nez comme il faisait avant. Cela doit cesser, merde.

-Vic. 

-Quoi encore ?

-Bravo pour ta promotion. 

Je laisse un blanc s’installer. Il vient vraiment de me fĂ©liciter ? AprĂšs tout ce qu’il c’est passĂ© ce n’est que maintenant qu’il me fĂ©licite pour ma promotion ? Ca fait plus de six mois que je l’ai obtenu, il se fout de ma gueule !

-On a une guerre a gagné, sergent. Allons-y.

-Bien, lieutenant. 

Nous nous dirigeons tous les deux dans la tente de Turner, Pierson ferme les rideaux de la tente pour que nous restons tranquilles.

-Ok, je suis content que vous soyez là, ça devient vraiment chaud pour nos troupes. Nous avoue Turner en déroulant une carte. 

-J’ai cru comprendre. Ai-je rĂ©pondu en me penchant sur la carte.

-Il faut qu’on nettoie cette zone, c’est Marigny, et bien sĂ»r en garder le contrĂŽle une fois nettoyĂ©. nous indique Pierson en nous montrant un endroit sur la carte.

-Le meilleur quatuor du monde est de retour en force, les Allemands vont fuir la queue entre les jambes ! Ricane Lizzie, surexcitĂ©e Ă  l’idĂ©e de repartir au combat avec Joseph et William.

Joseph lui sourit franchement, acquiesçant silencieusement mais Pierson et moi sommes plus
 insensible Ă  cet excĂšs de joie. Nous avons toujours fonctionnĂ© comme ça, Nous quatre sommes un peu l’échelle allant du positivisme avec Lizzie en tĂȘte au nĂ©gativisme, Pierson termine cette Ă©chelle. En fait l’ordre du plus positif au plus nĂ©gatif est : Lizzie, Joseph, moi et enfin William. 

-Eh bien prĂ©parons nous Ă  cette mission et continuons encore plus loin. Ai-je dit d’un ton sĂ©rieux alors qu’ils acquiescent tous en accord. 

-Lieutenant Casey, c’est pour vous. Me dit un soldat du peloton de Turner, me tendant une lettre.

-Merci, rampez soldat. 

Il acquiesce en ma direction avant de partir sous les yeux foudroyants de William. J’ouvre la lettre et commence à la lire.

-Alors ? Qui est-ce ?

-Notre espion. Les forces allemandes nous attendent déjà aprÚs les ravages de la plage de Normandie. 

-C’est tout ce qu’il dit ?

-Il va arrĂȘter de m’écrire, des soupçons sur lui j’imagine. 

-Il faut le sauver alors, on doit le rĂ©cupĂ©rer. OĂč se trouve-t-il ? 

-Nan, Lizzie. On reste focus sur Marigny.

Elle se contrarie, lançant un regard Ă  l’aide Ă  Joseph qui Ă  l’air en dĂ©saccord avec ma dĂ©cision. Il allait parler mais je faisais un mouvement de main vers eux. 

-Ma dĂ©cision est prise, une mort n’en vaut pas une cinquantaine, Joseph. Tu es d’accord avec cela ?

-Bien sûr mais nous pouvons envoyer une brigade. Celle de Pierson par exemple.

-Ça nous ralentira pour la rĂ©cupĂ©ration de Marigny. Intervient celui-ci, d’un ton rĂąleur. 

-C’est encore moi qui donne les ordres, sergent. Tonne Turner alors que Lizzie sent la tension monter entre ses trois amis.

-Victoria, il faut le rĂ©cupĂ©rer, c’est un trĂšs bon soldat. On ne peut pas se permettre de perdre tout ce qu’il sait sur les allemands. 

-Nous avons plein d’autres bons soldats. Ce n’est pas si grave.

-Victoria ! Tu parles d’une vie humaine là ! S’emporte Lizzie, ses joues devenant rouge de colùre. 

Je m’appuie sur la table, l’ignorant royalement. Elle m'insulte en murmurant avant de quitter la tente à pas rapide. 

-Elle n’a pas tord. Appuie Turner, la dĂ©ception se lisant dans ses yeux. 

-Ok, je me suis mal exprimé, Joseph, passons maintenant.

-Kasserine ne t’as vraiment pas rĂ©ussie Ă  toi non plus. Crache-t-il, maintenant agacĂ© avant de sortir, sĂ»rement Ă  la recherche d’Elizabeth.

Je soupire doucement en faisant le tour de la table alors que j’étudie la carte. William est toujours sur sa position, je le sens m’observer. Comment ne pas sentir son regard perçant sur soi ? MĂȘme en Ă©tant dos Ă  lui, on sentirait sa prĂ©sence. Il s’approche de la table et s’appuie dessus. Je m’attends Ă  une remarque sanglante, m’y prĂ©parant d’hors et dĂ©jĂ . 

-Comment on procĂšde pour Marigny alors ? Me questionne-t-il alors que je lĂšve les yeux vers lui.

-Quoi ?

-Victoria, concentre-toi.

-Je m’attendais plus à un truc du genre “T’es vraiment une bonne à rien Victoria” ou “Je sais pas pourquoi t’as obtenu cette promotion, t’es une lñche.”

-Rah arrĂȘte avec ça, t’es ma supĂ©rieur maintenant. Je respecte cela. 

-Tu respectes les dĂ©cisions supĂ©rieurs aux tiennes maintenant ? Toi aussi t’as changĂ© depuis Kasserine alors. 

-Ferme la.

-Quoi ? T’as toujours pas digĂ©rĂ© ta rĂ©trogradation ? Fallait pourtant t’y attendre.

-HĂ©, surveille ta langue, tu veux ? Je sais ce que j’ai fait lĂ  bas et je connaissais les risques. Personne n’aurait pu imaginer que ça allait se passer comme ça.

-Le problĂšme n’est pas d’avoir anticiper ou non l’attaque, William. Le problĂšme est que tu as dĂ©sobĂ©i aux ordres, et des hommes sont morts, nos frĂšres d’armes. Mon frĂšre d’arme est mort lĂ  bas, et c’est uniquement Ă  cause de toi. Garde le en tĂȘte. 

Je lui lance un regard mauvais avant de quitter la tente Ă  mon tour, ne lui laissant pas le temps de rĂ©pondre. Cependant j’entends ses pas lourd derriĂšre moi. Sa main vient attraper ma nuque, me forçant Ă  le suivre jusqu’à sa tente. Une fois Ă  l’intĂ©rieur, il me pousse contre le lit. Je m’appuis sur mes mains, le fusillant du regard. 

-A quoi tu joues, William ? AI-je craché. 

-HĂ©, je t’ai dĂ©jĂ  expliquĂ© un million de fois comment ça c’était passĂ© ! Ca nous a dĂ©jĂ  coĂ»tĂ© notre couple, ça ne va pas non plus nous dĂ©truire au travail ! Fait la part des choses et arrĂȘte de te comporter comme une gamine mal Ă©duquĂ© !

Je grince des dents avant de finalement dĂ©tourner mon regard. Ce connard, comment peut-il ramener notre relation sur le tapis ? Notre sĂ©paration date d’il y a neuf mois maintenant, bien sĂ»r que je suis passĂ© Ă  autre chose. 

-Je ne t’ai pas attendu pour tourner la page sur notre relation, William. Je ne comprends mĂȘme pas pourquoi tu remets ça sur le tapis, notre sĂ©paration n’a rien Ă  voir avec ton comportement.

-Oh, parce que tu crois que ça ne joue pas sur nos comportements l’un avec l’autre ? 

-Oui, absolument. Nous sommes collĂšgues, c’est tout. Je suis ton lieutenant au mĂȘme titre que Turner, tu n’as qu’à te taire et obĂ©ir aveuglĂ©ment Ă  mes ordres.

-Tu me prends -...

-Tu obĂ©is et tu te tais, un point c’est tout, Pierson ! Merde ! AI-je fini par exploser.

Je me mets sur mes pieds, quittant rapidement la tente, voulant m’éloigner le plus possible de ce grand imbĂ©cile.


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2 years ago

~ Call Of Duty ~ William Pierson X F!Reader

~ Call Of Duty ~ William Pierson X F!Reader

Point de vue omniscient : 

-William ?

Casey entre doucement dans la chambre du mĂŽtel de Paris. Refermant la porte derriĂšre elle, elle observe la piĂšce sombre, remarquant alors la forme assise de son ami et collĂšgue au sol, aux pieds du lit.

-William ?

Un gĂ©missement rauque lui rĂ©pond enfin, elle marche silencieusement vers lui, s’accroupissant alors qu’elle pose une main sur l’une de ses larges Ă©paules.

-William


Elle le secoue lĂ©gĂšrement avant qu’elle ne s’approche plus prĂšs. L’odeur pestilentielle de l’alcool et la cigarette lui monte au nez, lui faisant monter la bile alors qu’elle hisse son nez de dĂ©goĂ»t.

-Merde mais t’as encore bu comme un trou
 ! Se plaint-elle en chuchotant. 

Elle lui retire sa casquette de soldat, la jetant sur un fauteuil abĂźmĂ© par le temps avant d’essayer de lui retirer sa veste kaki. Il grogne des choses incomprĂ©hensibles, comme un enfant que l’on dĂ©range dans son sommeil. A cela, elle ne peut s’empĂȘcher de sourire lĂ©gĂšrement. Qu’est-ce qu’il peut ĂȘtre groggy.

-Casey


-Je suis lĂ  William, file moi un coup de main pour te coucher.

-Laisse-moi
 Sors de ma chambre..Maintenant.

-William, au lit. C’est un ordre de ton lieutenant.

Le grand homme se plaint Ă  nouveau, murmurant cette fois-ci des insultes. Il la laisse lui retirer ses nombreuses couches de vĂȘtement supĂ©rieur jusqu’à ce qu’il soit torse nu. Elle l’aide Ă  se relever avant de l’allonger lourdement sur le matelas. Elle s’éloigne de lui, se dirigeant dans la petite salle de bain. Elle fouille un peu, trouvant une petite cuve et une serviette. Elle remplit la cuvette d’eau chaude et prend du savon de marseille, emmenant le tout vers le lit. 

-Tu bois trop. Lui a-t-elle reproché.

-Peu importe
 Tu t’en moques bien, non ?

-ImbĂ©cile. Ce n’est pas parce que nous sommes sĂ©parĂ©s que je me fiche de ton sort. 

-Qu’est-ce que tu fais là ?

-Je m’occupes de toi, tu ressembles Ă  une Ă©pave.

Elle trempe la petite serviette dans l’eau savonnĂ©e avant de commencer Ă  le laver silencieusement. William ne dit plus rien, acceptant seulement la situation bien que son cƓur tambourinant dans sa poitrine n'ait jamais Ă©tĂ© aussi douloureux depuis leur sĂ©paration aprĂšs Kasserine. Il sait pourquoi elle l’a laissĂ© seul, il en est pleinement conscient, il sait que c’est de sa faute. Il l’a blessĂ©, l’a effrayĂ©, l’a fait pleurer. Il sait qu’il n’est plus mĂ©ritant de son cƓur. Mais pour l’amour de dieu qu’est-ce qu’il aimerait embrasser sa peau une derniĂšre fois. Presque un an de sĂ©paration et la douleur est toujours aussi lancinante.

-ArrĂȘte de boire autant Will, c’est mauvais.

-Va te coucher. ArrĂȘte de faire ça, tu es mon lieutenant, rien d’autre. Va-t-en. Soupire-t-il pris d’un mal de tĂȘte.

Il se tourne finalement dans le lit, lui tournant le dos alors qu’il tente vainement de retrouver son sommeil. Victoria l’observe longuement, une bataille intĂ©rieure faisant rage dans sa tĂȘte. Elle continue finalement de le nettoyĂ©, gardant le silence le plus complet.Elle sait qu’il ne pense pas ce qu’il dit, elle a bien remarquĂ© tous les regards qu’ils jettent aux autres soldats, ses yeux inquiet se posant sur elle Ă  chaque fois qu’elle s’éloigne de son peloton. Ou encore toutes les fois oĂč il la suit, couvrant ses arriĂšres alors que sa place est Ă  cĂŽtĂ© de ses hommes. Mais une petite voix dans sa tĂȘte ne peut s’empĂȘcher de lui chuchoter que cela fait longtemps depuis qu’ils se sont sĂ©parĂ©s. William n’est pas quelqu’un de sentimentale, il ne l’a jamais vraiment Ă©tĂ©, sauf avec elle lors de quelques instants de tendresse. Mais mĂȘme ces moments ont Ă©tĂ© rares hors de la maison. Et s’il avait vraiment fini par passer Ă  autre chose ?

-Toi aussi tu me manques
 Lui murmure-t-elle alors qu’elle passe le tissu mouillĂ© sur son Ă©paule, frottant doucement pour enlever la crasse incrustĂ©e dans sa peau aprĂšs tant de temps dans la saletĂ© et la poussiĂšre.

Pierson ne lui rĂ©pond, ouvrant simplement les paupiĂšres, comme si cela l’empĂȘcherait de s’endormir et de rater la dĂ©claration de son ex-compagne. Voyant qu’il ne rĂ©agit pas, elle se ravise et ramasse ce qu’elle a sorti. Elle se penche tout de mĂȘme sur son corps allongĂ©, embrassant tendrement sa tempe. Elle dĂ©pose la cuve sur une commode et s’apprĂȘte Ă  quitter la chambre. Mais avant de passer la porte, elle se tourne vers le lit, le distinguant difficilement dans l’obscuritĂ©.

-J’étais en colĂšre contre toi. Et j’avais peur. Tu n’étais plus l’homme que je connaissais, je ne pouvais pas non plus t’aider aux vues de mon Ă©tat aprĂšs Kasserine
 Et j’ai encore peur, j’ai peur de te perdre dans cette guerre, physiquement ou psychologiquement. Je suis partie mais je
 Je ressens toujours ces sensations dĂ©biles prĂšs de toi. Je
 Je te souhaite bonne nuit, repose toi maintenant


Elle ferme finalement la porte, s’appuyant dessus, totalement remuĂ© par toute ces Ă©motions et ces sentiments de merde. Quant Ă  William, il s’allonge lentement sur son dos, observant silencieusement le plafond abĂźmĂ©. Il expire bruyamment l’air de ses poumons, rĂ©flĂ©chissant Ă  comment ils pourraient rĂ©parer leur relation, ensemble. La nuit allait ĂȘtre longue.

Le Lendemain : 

Victoria rejoint les troupes plus tard que d’habitude, elle n’a presque pas dormi, son esprit tournant autour de ses souvenirs de sa relation avec le sergent. Ce qui fait qu’elle est plutĂŽt irritable. Zussman et Daniels saluent joyeusement leur supĂ©rieur mais elle ne rĂ©pond que par un grognement 

-Elle a l’air aussi bien grattĂ©e que Pierson. Fait remarquer Zussman avec un sourire moqueur.

Daniels lui donne un regard prĂ©ventif mais il est dĂ©jĂ  trop tard, le lieutenant est d’hors et dĂ©jĂ  de retour face au soldat d'origine allemande. 

-Quelque chose Ă  dire soldat ?

-Non, lieutenant. 

-Je suis pourtant sĂ»re de t’avoir entendu parler dans mon dos. Tu te crois malin peut-ĂȘtre ? Continue de faire le clown Zussman et tu finiras avec une balle entre les deux yeux, c’est bien clair ?

-Toutes mes excuses, lieutenant. Ça ne se reproduira plus. 

Turner et Collins arrivent alors au niveau des trois militaires. Lizzie Ă©changent un regard inquiet de la situation Ă  Daniels alors que Zussman reste concentrĂ© sur Victoria. Turner pose une main sur l’épaule de sa sƓur d’arme, l’éloignant du son soldat.

-Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Un problùme en particulier ?

-Apprend Ă  tes cabots d’arrĂȘter de japper sur mon passage. 

-Hé, surveille tes mots, Casey. 

-Quand t’auras Ă©duquĂ© tes hommes, on pourra reparler de mes paroles. 

Elle quitte simplement la rue, s'engouffrant dans une brasserie pour prendre un petit dĂ©jeuner lĂ©ger qui consiste Ă  du pain et un cafĂ© bien fort. Turner la suit, laissant Collins s’occuper des garçons. Il s’installe Ă  cĂŽtĂ© d’elle au bar, posant une main sur son avant bras. 

-Quelque chose s’est passĂ© depuis hier ? Tu es partie tĂŽt des festivitĂ©s, tout le monde te cherchait.

-Je n’ai pas la tĂȘte Ă  la fĂȘte, c’est tout. 

-Qu’est-ce qu’il se passe, Vic ? Insiste-t-il, sa voix laissant entrevoir toute l'inquiĂ©tude qu’il lui porte et cela ne fait qu’énerver la jeune militaire.

Elle n’est pas encore contre lui, non loin de lĂ , mais elle est en colĂšre contre elle. Putain de sentiments. Comment cela se fait mĂȘme qu’elle n’arrive mĂȘme pas Ă  en faire abstraction en temps de guerre ? Ces gens ont besoin qu’ils les aident Ă  rĂ©cupĂ©rer leur pays et elle ne fait que penser Ă  cet abruti au cƓur de pierre. 

-Hey, parle moi, je vois que quelque chose ne va pas. C’est avec Pierson ? Il t’a dit quelque chose hier soir ?

-Il Ă©tait saoule, Joseph. ComplĂštement Ă  l’ouest, comme aprĂšs Kasserine. Lui a-t-elle murmurĂ©, posant son front dans sa paume de main alors qu’elle le regarde avec des yeux fatiguĂ©s.

Turner humidifie ses lĂšvres, il sait bien que son bras droit boit bien trop pour son propre bien mais que pouvait-il y faire ? Il n’était pas le meilleur placĂ© pour lui dire quoi que ce soit. C’est en partie Ă  cause de lui s’il en est lĂ  Ă  prĂ©sent. 

-Nos hommes meurent tous les jours, Joseph, et je ne peux pas m’empĂȘcher de penser au vide que je ressentirai en moi si je le perdais lui. 

-C’est un homme fort, trĂšs fort. Tu le sais, il s’en sort toujours d’une maniĂšre oĂč d’une autre. A bien ou Ă  mal, il s’en sort toujours en un seul morceau.

-Je suis fatiguée de tout ça, Joseph. Je ne sais pas si je pourrais en supporter plus.

Il l’observe longuement, restant silencieux. Elle ne parle plus de sa situation avec Pierson, il le sait, elle parle de la guerre, de la vie et de la mort qu’elle voit se perdre de jours en jours. Lui aussi, il la voit mais il a une approche plus positive Ă  tout cela, d'autant plus qu’il a Collins et Pierson qui l’ont toujours Ă©pauler lorsqu’ils baissent les bras. Mais jamais elle n’a osĂ© baisser les bras, jamais elle n’a voulu abandonner si rapidement. C’est vrai qu’elle ne se repose pas souvent sur eux, elle encaisse et gĂšre les choses Ă  sa maniĂšre. C’est toujours mieux que de tout noyĂ© dans l’alcool comme le fait Pierson mais ce n’est pas plus sain pour son esprit. 

Il exerce une pression sur son Ă©paule, lui accordant un faible sourire d’encouragement avant de se lever de son tabouret. 

-Tiens bon, nous allons y arriver. 

-Je sais que vous allez le faire, ce n’est pas le problĂšme. C’est que je ne suis plus sĂ»re de pouvoir tenir le rythme.

-Non, nous allons le faire, nous allons repartir tous les quatres chez nous. 

Il ne lui laisse pas le temps de rĂ©pondre qu’il quitte la brasserie, recherchant activement Pierson. Il est en pleine conversation avec Collins. Il se dirige vers ses deux amis, l’air grave Ă  prĂ©sent collĂ© Ă  son visage.  Lorsque Pierson le voit il fronce les sourcils, Collins fait de mĂȘme.

-Comment elle va ? Demande Lizzie. 

-Elle m’inquiĂšte. William, tu restes ici avec elle, empĂȘche la de quitter Paris.

-Quoi ? HĂ©, on a pas le temps pour des conneries pareilles, on a une guerre Ă  gagner. S’enquit directement le sergent, maintenant mĂ©content.

-C’est un ordre ! Je ne la laisserai pas se faire volontairement tuĂ©e !

-Elle n'abandonnera pas comme ça, Joseph ! Ne sois pas stupide, elle nous fait juste une petite baisse de morale, elle va vite reprendre du poil de la bĂȘte et tout sera rĂ©glĂ© !

Turner pince ses lĂšvres, ce type peut vraiment ĂȘtre aveugle quand il s’y met. Elizabeth s’interpose alors entre les deux hommes qui se font face, si un regard pouvait tuer, ils seraient sĂ»rement dĂ©jĂ  morts tous les deux. 

-Je peux rester avec elle, si tu veux. 

-Non, toi tu viens avec moi. Victoria et William vont rester ici et régler leurs problÚmes. Je veux que vous soyez totalement opérationnelle, à 100% de vos capacité de réflexion et motivée pour écraser ces allemands !  

-Hey, comment ça je dois rester ici ? Intervient alors la voix de Victoria, les faisant tous se tourner vers elle. 

-C’est un ordre. ObĂ©issez bon sang. RĂąle Turner avant de partir, appelant Collins pour qu’elle le suive. 

William et Victoria se font face, un mĂ©lange de gĂȘne et d’agacement se fait ressentir en eux. Victoria est la premiĂšre Ă  dĂ©tourner le regard, partant direction du mĂŽtel, rejoignant Ă  grandes enjambĂ©es la piĂšce qui leur sert de bureau. Le sergent la suit Ă  la trace, ignorant royalement les soldats se mettant sur son passage pour lui demander les ordres. Il ferme Ă  clĂ© la porte derriĂšre lui, voulant avoir une rĂ©elle conversation avec son ex-petite-amie. 

-Qu’est-ce que tu veux, William ?

-Turner nous a parlé.

-Le contraire m’aurait Ă©tonnĂ© de lui. Et tu vas faire quoi ? Me botter le cul parce que je suis fatiguĂ©e de toute cette merde ?

-C’est la premiĂšre option qui m’est venue en tĂȘte.

-Et la seconde ?

-Te traüner dans cette guerre avec moi de force s’il le faut.

-Que de tendresse avec toi, c’est incroyable. Ironise-t-elle en sortant des cartes mais William les ramasse aussitĂŽt dĂ©poser sur la grande table, les mettant derriĂšre lui sur une commode.

-Qu’est-ce que tu fais ? Demande-t-elle alors qu’il s’approche d’elle à pas confiant.

-Je refuse que tu te laisses mourir. Tu n’as pas le droit d’abandonner maintenant.

Il pose une main sur l’arriĂšre de sa tĂȘte, l’autre sur ses cĂŽtes avant qu’ils ne reposent leurs fronts l’un contre l’autre. Il reste lĂ , silencieux pendant quelques secondes, les yeux fermĂ©s alors qu’il rĂ©flĂ©chit aux bons mots Ă  employer. Vic le dĂ©taille autant que la situation le lui permet, finissant par poser ses mains sur son torse tonique. 

-Ca me tuerait de te savoir morte. Murmure-t-il, comme si les mots lui arrachait la mùchoire. 

-C’est juste que


-Tu comprends ce que j'essaie de te dire, Vic ? Je mourrai pour toi s’il le fallait. Je me prendrai une ribambelle de balles dans le corps et pourtant je continuerai de me relever jusqu’à ce que tu sois en sĂ©curitĂ©. Je ferai tout pour toi. 

-ArrĂȘte de boire, reste connecter Ă  la rĂ©alitĂ©, reste avec moi William. 

William reste silencieux un long moment, l’attirant simplement contre lui dans une Ă©treinte serrĂ©. Il hume l’odeur propre de ses cheveux bruns, content de pouvoir la reprendre dans ses bras.

-Ok, je vais moins boire. 

-A partir de quand ? 

-DÚs maintenant si tu me promets de ne pas abandonner. 

-Je te le promets. 

-Bien
 Soupire-t-il Ă  prĂ©sent rassurĂ© puis il se sĂ©pare d’elle. Reprenons le travail. Turner veut qu’on reste ici, trĂšs bien mais qu’est-ce qu’on fait ?

-Les bosh se sont peut ĂȘtre retirĂ©s de la zone dans laquelle on est mais il doit en rester Ă  certains endroits, bien planquĂ©s. 

-Ok, alors mettons en place des patrouilles. Il faut vérifier chaques rues, chaques maison, chaques voitures, chaques lieux abandonnés. Il faut tout passer au crible. 

-Faisons ça, il te reste qui de ton escouade ? Turner est parti avec tout le monde ?

-Ouais, il les a tous embarqués. Mais il nous reste ton escouade. 

-Ok tu pars avec mon escouade.

-Et toi ?

-Je vais partir avec d’autres hommes, t'inquiùte pas.

-A tes ordres. Sois prudente. 

-Va chercher Crowley, Vivian et Rousseau. C’est à leur tour de nous filer un coup de main. 

-TrÚs bien lieutenant. 

William s’éloigne alors, dĂ©verrouillant la porte avant de quitter la piĂšce Ă  la recherche des membres de la rĂ©sistance française. Victoria s’appuit contre la table, la tĂȘte tombant vers le sol alors qu’elle fait au mieux pour gĂ©rer le flot de larmes qui monte en elle. Elle peut tenir, elle peut supporter cette guerre, ce sera la derniĂšre de sa carriĂšre dans l’armĂ©e sĂ»rement mais elle va le faire. C’est son devoir envers sa famille et sa patrie mais aussi en l’honneur de son frĂšre, le premier sergent, Jules Casey, dĂ©cĂ©dĂ© trop tĂŽt Ă  Kasserine l’an prĂ©cĂ©dent. Elle doit le faire en sa mĂ©moire. Et pour William, elle ne serait rien sans lui mais il en est de mĂȘme pour lui, il serait Ă  nouveau seul sans elle. Non, elle ne pouvait dĂ©finitivement pas tous les abandonner et partir car elle est fatiguĂ©e, ils ont besoin de sa prĂ©sence. Et elle allait ĂȘtre lĂ  pour eux, elle va les Ă©pauler, les guider et les rendre fiers. C'est pourquoi elle s’est engagĂ©e avant tout autre chose. 


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