French writer, écrit de la SFFF et des fanfictions, poste sur l'écriture et reblogue Pratchett
834 posts
Peinture
Peinture
J’ai un mur en brique chez moi.
Il n’est pas juste en brique. Il y avait une couche de placoplâtre dessus, recouvert de papier peint, lui-même recouvert de peinture. Le résultat était dégueulasse. J’ai tout enlevé. Donc maintenant, que des briques.
Mais ce n’est pas un mur censé se voir, il n’y a pas de jolie démarcation entre les briques. Honnêtement, ça ressemble plus à des mini-parpaings marron. Donc j’ai décidé de pigmenter un peu ça.
J’ai acheté deux pots de peinture, un noir et un blanc, et j’ai commencé à peindre, minutieusement, une brique noire, une brique blanche, etc, etc. Ҫa fait complètement ressortir les décalages que les ouvriers ont faits entre les briques de chaque rangée, pas réguliers mais presque, juste assez pour que l’œil ait envie de les suivre, mais pas assez pour que ce soit satisfaisant. Mon mur bicolore ne se contente pas d’attirer le regard, il hypnotise, on y revient sans arrêt, en cherchant où exactement ça a commencé à décrocher, pourquoi là ça va et là ça ne va pas, c’est agaçant comme un tableau de travers, envoûtant comme un immense damier. Je l’adore.
Clairement, je suis la seule.
-
detourn-art liked this · 4 years ago
-
jarrimimram liked this · 4 years ago
-
alexar60 liked this · 4 years ago
-
merrilyenspensieve liked this · 4 years ago
-
plaidetchocolatchaud liked this · 4 years ago
-
30jourspourecrire reblogged this · 4 years ago
-
sous-le-saule liked this · 4 years ago
More Posts from Luma-az
Sur les plages du Rhin
Ils sont apparus soudainement. Personne ne connut leur origine. On ne sut pas non plus qui fut leur créateur. Les bateaux en papier débarquèrent sur les plages du Rhin par centaines de milliers que ce soit en Autriche en Suisse en Allemagne en France et même dans le Benelux. Chaque bateau était baptisé d’un nom, apportant en même temps des messages de toutes sortes. Il y avait des mots, des chiffres, des notes de musique ou des dessins.
Des spécialistes reconstituèrent leurs trajets sans trouver leur point de départ. Certains bateaux étaient liés entre eux par leurs mots. Sur une des plages, il y avait un hommage à la Bavière romantique de Louis, aux châteaux du Rhin qui dominaient le paysage grâce à leurs tours de guet. D’autres faisaient allusion à la traversé d’Arioviste et de ses guerriers après sa déroute contre Jules César. Il y avait quelques centaines de petits bateaux sur le bord d’une plage de sable au nord de Bâle qui, reconstitués racontaient l’histoire de la belle Ildiko, une princesse germaine qui aimait se baigner dans le fleuve. Un jeune soldat romain tomba amoureux d’elle et traversa le Rhin pour la délivrer des terribles huns d’Attila. Il y avait aussi des bateaux de papier qui chantaient les traversés d’hommes et de femmes fuyant les guerres, les régimes autoritaires et leurs persécutions.
Plus au sud, les bateaux de papier déposèrent un parfum de romantisme sur les plages autrichiennes. Il imprégnait l’air de nouvelles de Stephan Zweig, d’amours au printemps. On pouvait les suivre à la trace et voir le fantôme de Sissi marcher protégée du soleil par une ombrelle. On pouvait entendre une mélodie de violon au milieu du fleuve annonçant un nouveau débarquement de bateaux en papier. En dépliant quelques feuilles, certaines personnes avouèrent avoir entendu le rire de Romy Schneider et du côté suisse, celui de la dernière sorcière condamnée à mort.
Et sur les plages du lac de Constance, des petits bateaux déposèrent des pépites d’or, des fragments d’argent, des restes des trésors disparus engloutis au fond de cette étendue d’eau. Les chercheurs de trésors, annoncèrent qu’il s’agissait de l’or perdu des nazis. D’autres qu’il s’agissait plutôt du trésor des barbares germains après avoir envahi l’empire romain. Mais les plus raisonnables racontèrent que cela provenait en fait de quelques pièces perdus par l’armée napoléonienne de retour de sa triste campagne de Russie. Ils avaient jeté cet or maudit pour supplier les dieux d’accueillir dans leur paradis leurs amis morts durant l’hiver terrible de 1812.
Sur d’autres plages du Rhin, d’autres fragiles navires apportèrent des mots pleins de compassion, des mots égarés pour des voyageurs égarés. Ils apportèrent un peu d’assurance, de l’espérance, la joie, mais pas la richesse car elle n’apporte jamais le bonheur. De nombreux bateaux se perdirent dans les méandres du fleuve, engloutis par les courants, avalés par les brochets ou quelques oiseaux de proie. Et il y a ce bateau, plus intelligent que les autres qui fit la navette entre deux rives aidant ainsi quelques malheureuses grenouilles à traverser pour trouver de l’autre côté une princesse qui acceptera de les embrasser.
On trouva aussi des bateaux de couleurs, des bleus, des rouges, des verts, des jaunes. Ils débarquèrent les milliers d’œuvres peintes par William Turner, Robert Schouler, Maria Garcia ou d’autres centaines d’anonymes qui ne purent vivre à Montmartre.
Il y avait tout ça dans ces petits bateaux en papier qui débarquèrent sur les plages du Rhin et encore bien d’autres choses.
Alex@r60 – août 2020
Hiiiii ! Je suis trop fière !
Mon recueil de haïkus vient de sortir de l’imprimerie. :-)
Il est tout petit, et teellllement mignon !
C’est mon premier recueil de haïkus auto-édité !
Alors voilà, Tumblrien.ne, je vends mon recueil de haïkus “Gâteaux en miettes”.
C’est un format A7.
Il fait 103 pages.
Il y a 8 pages illustrées.
Il est rédigé en écriture inclusive.
Je paye 4,50 l’impression. Je le vends 5 euros (ou plus si vous voulez financer mon travail d’écriture, de peinture, de mise en page, et d’édition).
- Mathilde Fauve
Promenade
Plus tard, plus tard… Autant dire jamais !
Avoue-le une bonne fois pour toutes, mais arrête de jouer avec mon pauvre cœur ! Ce sont tous mes espoirs que je t’ai offerts, et tu as compris, je le sais, tu as dit les mots fatidiques ! Et dès que tu as vu que la joie de l’anticipation m’envahissait, tu as immédiatement douché mon enthousiasme avec ce plus tard. Plus tard, ça n’est pas non. J’y crois encore. Je te fais les yeux doux, les yeux tristes, les yeux mourant de chagrin de l’esseulé qui est encore rejeté injustement.
Toi, tu regardes ton écran. Encore.
Je me place à ta gauche, puisque tu utilises ta souris de la main droite, c’est la gauche qui est disponible pour une caresse. Un soupir pour attirer ton attention, puis un sourire pour te séduire à nouveau, je fais le beau, je me mets en valeur sous mon plus bel angle.
J’ai droit à un petit tapotement sur la tête, et un « Mais oui, mais oui, je sais… Attends, je finis ça et j’arrive. »
Menteuse.
Abattu par ta trahison, je retourne à mes jouets, passant tristement de l’un à l’autre. Rien n’a vraiment de goût quand tous ceux qui comptaient dans votre vie vous abandonnent. Autant rester là, seul, pour toujours.
Soudain j’entends le cliquetis de la laisse. Enfin ! Ma joie éclate bruyamment tandis que je danse autour de toi, mais c’est bon, c’est validé, l’horrible plus tard est fini, la promenade est là ! Enfin je suis compris, aimé, et heureux !
https://fr.tipeee.com/mathilde-fauve/
Voici l’adresse de ma page Tipeee ! :-)
Ici, vous pourrez m’acheter les recueils de haïkus qui vous intéressent ou me donner de la petite monnaie pour m’encourager à écrire !
https://fr.tipeee.com/mathilde-fauve/
A vot’ bon coeur M’sieur, Dame ou Non-binaire ! <3
Coucou les chatons !! Il y a quelques semaines, j’ai terminé le premier jet de mon premier recueil de poèmes, “toutes les étoiles du monde”.
Aujourd’hui, je reviens avec un nouveau recueil, intitulé “Les méduses rêvent-elles d’immortalité ?”
Parce que ce n’est pas parce qu’un projet se termine, que la poésie s’arrête d’être écrite.
Une immortelle se souvient de son amour passé, refusant de laisser son amante disparaître et être oubliée. Par ses poèmes, elle transmet son histoire à la postérité.
Un recueil sur l’éternité de l’amour, face à l’éphémère de la vie et au temps qui passe.
Merci pour tout votre soutien jusqu’ici !