Blog Criture - Tumblr Posts

5 years ago

The Root Book

Je viens de découvrir un site marrant :

http://www.therootbook.world/

Il permet d'écrire des histoires à plusieurs, sur le principe du cadavre exquis : chacun rajoute un bout de texte à l'histoire déjà en place, et on peut lire les histoires se développer et se ramifier en différentes versions... C'est encore le début, mais c'est déjà prometteur ! Moi je commence un peu à jouer avec ^^


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5 years ago

«À quoi bon écrire des histoires ?»

Cette phrase, à chaque fois que je la lis ou l'entends, elle me frappe en plein cœur. D'une manière douloureuse. Parce qu'à chaque fois, j'y entends une remise en question de ce à quoi je me consacre des milliers d'heures de ma vie, et la seule réponse que j'arrive à y apporter c'est «Parce que j'aime ça !»

Alors que ce que je pense et que je n'ose jamais dire, c'est « Ne remets pas en cause ce que je fais, parce que je doute déjà beaucoup trop, et que je n'ai pas de vraie réponse bien ancrée qui puisse vraiment me justifier à tes yeux »

Mais pourquoi je me sens remise en cause, en fait ? Pourquoi j'ai l'impression qu'il faut que je me justifie ?

 Déjà, voyons qui pose cette question et dans quel contexte.

Il y a ceux qui considèrent que le but d'une histoire écrite est d'être un livre et le but d'un livre est d'être un succès. N'écrire que pour soi, pour des blogs, des fanfictions, des textes amateurs, bref écrire tout ce qui s'écarte d'un succès validé leur semble être un gâchis de temps et d'énergie. Ce sont eux qui vont conseiller de mettre dans l'histoire de la romance, de la magie ou du suspens "parce que ça marche !". Sous cet angle, écrire des histoires devient un business ou une perte de temps. Ce sont les personnes qui vont demander combien de temps on a passé sur un livre, combien on a gagné, calculer ce que ça rapporte à l'heure et conseiller de s'améliorer ou abandonner. Ou alors, l'écriture n'est qu'un loisir, et ils ne comprennent pas qu'on peut y passer tant de temps, que ça peut être dur, que l'idée de ne pas arriver au bout soit si triste. Si c'est un loisir et qu'il ne te rend pas heureux·se, pourquoi continuer ? Il peut y avoir une volonté bienveillante derrière la question, quand on voit l'écrivain·e se donner tant de mal et qu'il n'y a pas de résultat, il faut lui faire réaliser que ça n'a pas de sens, pour son propre bien. Le problème, c'est que ce genre de réflexions, justement, font très mal à ceux qui écrivent.

Parce que la réponse à la question de départ est rarement «J'écris pour avoir du succès/de l'argent/de la valorisation sociale». C'est bienvenu quand ça arrive, c'est certain. Ne serait-ce que parce que ça fait taire les critiques dont je viens de parler, ce qui est toujours un soulagement. Et puis quand la société valide ce qu'on fait, ça fait toujours du bien par où ça passe.

Mais ce n'est pas ça le but.

 Il y a aussi ceux qui considèrent que le but d'une histoire, c'est de toucher les lecteurs, de leur apporter quelque chose de fort, que ce soit intellectuellement, émotionnellement, philosophiquement... Transmettre une sagesse, une culture, une expérience, une idée, une vision du monde. Eux ne demandent pas à quoi bon écrire des histoires en général, ils demandent pourquoi toi, entre tous, tu en écris. Qu'est-ce que tu as à apporter aux lecteurs. Quel est ton pitch, ton idée originale, ton angle inattendu.

Cette exigence peut sembler effrayante, surtout qu'on l'aborde en se comparant aux meilleurs. Les fans de lecture ont souvent lu des milliers de livres, mais quand ils parlent de ce qui est important, ils vont revenir sur ce qui a été important pour eux, ce qui est important en littérature, bref quelques éléments parmi un corpus littéraire très vaste. Une pression d'autant plus écrasante quand on n'a pas le même bagage, ou pire, qu'on n'a pas spécialement aimé les "classiques" ou les livres particulièrement importants pour notre interlocuteur, parce que là, on n'a rien, même pas une base commune pour convaincre que si si notre histoire a quelque chose d'intéressant à apporter.

Savoir, consciemment, ce que notre histoire peut apporter, ça donne de l'assurance pour la présenter au reste du monde, c'est sûr. Ça donne une réponse à la question du "à quoi bon" qui est une justification acceptable. J'écris cette histoire pour défendre une cause, pour expliquer un point, pour montrer aux gens que ceci existe, pour faire réfléchir. Et ce sont de très bonnes raisons.

Sauf que, soyons honnêtes, ce n'est pas comme ça que ça a commencé. Ou plutôt, ce n'est pas ça qui nous a décidés, entre tous les moyens d'expression possibles et imaginables, d'écrire une histoire. On ne se lance pas dans la fiction uniquement pour défendre un point de vue ou donner des informations, surtout à l'heure d'internet. Et il arrive aussi qu'on n'ait pas clairement en tête une raison défendable de pourquoi on veut écrire une histoire, et cette histoire entre toutes les histoires, mais ça n'empêche pas de s'y accrocher.

Donc oui, on écrit pour transmettre quelque chose aux lecteurs, mais pas seulement.

 Il y a ceux qui posent cette question parce qu'ils écrivent et se la posent eux-mêmes.

Comme je l'ai dit, écrire n'est pas de tout repos, et souvent on se demande pourquoi on se donne autant de mal. C'est long, c'est dur, ça ne ressemble pas à ce que j'avais en tête, je ne fais que me torturer pour au final faire moins bien que tous les autres*, et même si j'arrive à sortir cette foutue histoire de mon cerveau personne ne va la lire, et même si des gens la lisent ils l'oublieront très vite, alors à quoi bon tout ça ?

* existe aussi en version "mon histoire est géniale, mais je suis la seule personne au monde capable de l'apprécier alors à quoi bon tout ça ?". Nettement plus rare, bizarrement.

La réponse à la question sera alors frénétiquement cherchée dans les moments de satisfaction de l'écriture (les moments de flow, quand tout semble se mettre en place de soi-même), dans les louanges des lecteurs, dans la validation des figures d'autorité (éditeurs, critiques, conjoint, chacun a ses propres sensibilités), dans l'importance de ce qu'on veut transmettre aux lecteurs, dans la valorisation sociale (argent, célébrité), selon ce qu'on arrive à obtenir. Et ça aide. Tous ces éléments sont de précieuses sources de motivation pour continuer à écrire.

Mais ce n'est pas ça, la réponse primordiale à la question, l'élan qui nous a donné envie d'écrire des histoires au tout début.

  Dans une histoire, on met doute et certitudes, défaites et victoires, joies et peines. Il n'existe que les aspects qui nous intéressent, depuis l'apparence des personnages jusqu'à la résolution de la problématique du monde entier. On part d'un point qui nous touche, nous heurte, nous passionne, nous fait vibrer, et on le triture jusqu'à sa résolution.

Ce n'est pas grave que l'histoire ne soit pas originale, il fallait l'écrire pour ajouter sa voix au chœur général des histoires qu'on adore. Ce n'est pas grave que l'histoire ne parle qu'à une minuscule niche de personnes, il fallait l'écrire pour étendre l'univers qui nous parle. Ce n'est pas grave que les personnages aillent à contre-courant de tout ce qu'on attend du genre, il fallait l'écrire pour avoir une version qui nous semble cohérente avec notre vision du monde. Il fallait l'écrire. Il faut l'écrire. Peut-être pas aujourd'hui, dans l'urgence, peut-être qu'on est fatigué ou qu'on n'a pas le temps ou qu'on a besoin de réfléchir encore au plan. Peu importe. Une histoire qui attend d'être écrite, c'est une impulsion qui reste en permanence au fond du crâne, en attendant qu'on se mette au boulot pour être libérée. Ne jamais la raconter, c'est juste frustrant.

Alors, à quoi bon écrire des histoires, dans un monde où tant de gens écrivent, où il peut être difficile de trouver sa place ? Parce que se retenir serait juste gâcher cet élan pour au final rester hantés par nos mondes avortés. Parce que trier les histoires qui méritent ou non d'être écrites revient à figer la culture dans un éternel recommencement des classiques, alors que la culture est un tissu mouvant auquel nous sommes tous légitimes d'y participer. Parce qu'écrire des histoires est un art et que la voix de chaque artiste est précieuse et ne doit jamais être réduite au silence.


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5 years ago

La technique et le ??? de l’écriture

Honnêtement, je ne sais même pas quoi mettre en second mot de ce titre.

J'ai commencé ce billet en me disant que je lisais trop de trucs sur les techniques d'écriture, récemment. Sans doute parce que Tumblr a envahi ma vie et que j'ai trouvé plein de profils intéressants. Et je reste toujours très fan des gens qui prennent le temps de réfléchir et faire des recherches pour apporter des réponses sérieuses à des questions qui semblent random, et qui sont en fait passionnantes ("et si des fées vivaient à l'université avec les humains", "comment est-ce que la magie d'un univers de fantasy pourrait aider des personnes souffrant de maladie mentale", etc...). Loin de tuer le coté "magie de la magie", je trouve que ces problématiques et leurs différentes réponses, les différents angles pour y répondre, élargissent notre imaginaire et poussent toujours à de nouvelles questions. Aucun problème de ce coté là.

Non, ce qui me gêne en fait ce sont les aspects techniques de l'écriture en elle-même. Les conseils après lesquels j'ai couru avidement, on ne va pas se mentir. Comment faire une bonne scène d'introduction, un bon personnage, une bonne description, un bon enjeu. Le héros aux milles visages (oui, bon, je ne l'ai pas lu, mais comme tout le monde sur internet je connais le résumé du résumé). Et même des techniques pour se mettre dans l'ambiance pour écrire, avec des routines, etc...

Je n'adhère pas à tout ce que je lis ou entends. Après tout, j'écris des fictions depuis plus de vingt ans (oui, j'ai commencé très jeune, et oui j'ai mis des années avant d'écrire quelque chose qui tenait la route, je n'ai pas été un petit prodige ou quoi que ce soit), donc je sais ce qui fonctionne pour moi ou ne fonctionne pas. J'ai déjà écris quatre romans complets et une sacrée quantité de nouvelles, je sais de quoi je parle. Pourquoi je vais lire tout ça, maintenant, à trente ans passé ? Après avoir passé mon adolescence à vomir l'analyse de texte qui "détruit la magie", alors que je n'avais pas envisagé une seconde de faire des études de littérature (qui était la voie où à peu près tout le monde me voyait...), pourquoi maintenant que je me focalise là-dessus ?

Au départ, je voulais progresser un peu plus facilement. Oui, j'ai écris des histoires, mais elles auraient pu être meilleures. La preuve, si je les écrivais maintenant, elles seraient meilleures. J'ai progressé en passant des années à écrire à tâtons, en avançant par essai-erreur, en passant de l'imitation candide de mes auteurs préférés à l'utilisation de mes propres trucs préférés. Je vois devant moi des champs entiers de domaines d'écriture dans lesquels je ne me sens pas à l'aise, et si d'autres personnes peuvent me donner des moyens de progresser sans avoir besoin de faire tout ce chemin seule en partant de zéro, ça serait super.

Mais au final, trop d'analyses m'ont surtout ranimé un fort sentiment d'illégitimité.

C'est de ma faute. Je n'ai pas juste regardé vers l'avant et ce que je voulais mettre en place dans mes histoires. J'ai aussi regardé en arrière. Vers ce que j'ai déjà écris. Et... forcément, ce n'est pas toujours beau. Ou clair. Ou bien structuré. Qu'est-ce que je voulais dire, là ? Quel est le sens de cette scène ? De ce personnage ?

En général, la réponse est : ça paraissait cool sur le moment. Cette scène était badass, j'aime ce personnage et sa manière de réagir, j'avais envie de voir la suite. Basiquement, j'écris que ce j'ai envie de lire. Des nouvelles avec zéro description, qui t'embarquent pour un enjeu et le résolvent en dix pages, parce que pourquoi faire du background dans une nouvelle, on n'est pas là pour s'attacher. Des romans fleuves qui se la jouent "série" parce que j'aime avoir plein de détails et de point de vue sur les personnages qui évoluent, et que j'aime en avoir plein. Un roman idée, parce que j'étais sûre que c'était intéressant, et ok l'héroïne et l'intrigue sont moins importantes mais je me suis bien amusée à me balader là-dedans. Des fanfictions sur des "et si...", parce que c'est toujours intéressant de prendre les mêmes personnages, de changer un détail et de voir en quoi ça influence tout le reste. Et des fanfictions-essais pour travailler les styles où je suis mauvaise, mais avec du matériel de base que j'aime sinon je vais m'ennuyer.

Non, je ne pense pas beaucoup au lecteur quand j'écris.

Sauf que maintenant, des lecteurs, j'en ai. Sur Wattpad en gratuit, et même des gens qui payent mes histoires auto-édités.

Argh.

(ce argh est un mélange de ouais c'est génial ! et de putain mais du coup il va falloir que je fasse attention à ce que je fais !)

Je crois que je ne m'attendais pas à réussir, en fait. Même si on reste sur une réussite à petite échelle, ça fait du monde qui apprécie de lire mes histoires (j'ai toujours du mal à me représenter ça en fait) et qui a envie que la suite soit tout aussi bien. Et justement, c'est ce que j'écris en ce moment, la suite.

Autant vous dire que j'ai du mal.

Et tout les conseils que j'ai lu ne font que me freiner davantage.

Je sais ce que j'ai mis en place dans le premier tome. Je sais ce que je veux raconter dans le deuxième. J'ai caractérisé mes personnages et je sais quelle évolution je vais leur donner.

A partir de là, quand j'écrivais le premier tome avec la foi de celle qui tente d'écrire un roman pour la deuxième fois et n'est pas plus certaine de le finir que le premier, je me contentais de me poser devant l'ordinateur en me disant : "bon, j'en étais où ? Ah oui. Alors voilà ce qui se passe ensuite".  Pas de plan, pas de structure équilibrée, juste un bon vieux "Sauras-tu ?" comme dans Misery. Avec parfois des blocages assez tout ou rien (type "je suis nulle, personne n'aura jamais envie de lire ça"), parce que sinon c'est pas drôle.

Mais maintenant je sais que je suis capable de finir un roman. Et je me pose beaucoup trop de questions sur la réception des lecteurs. Est-ce que c'est assez prémâché, calibré, compréhensible ? Ou est-ce que ça l'est trop ? Qu'est-ce qu'ils vont penser de l'évolution de ce personnage ? Est-ce que c'est du déjà vu ? Est-ce que ça va surprendre ? Est-ce que les lecteurs vont avoir de l'empathie pour ce personnage ? Est-ce que je ne valide pas implicitement les mauvais comportements de ce personnages ?

Je crois que ce n'est pas le moment de me poser ces questions. Elles sont légitimes. Mais je n'ai pas de réponses, puisque pendant que je me prends la tête JE N'ECRIS RIEN.

Si certains arrivent à planifier tout ce qui va arriver dans leur histoire, bravo à eux. Moi, je ne peux pas analyser à l'avance. L'histoire ira là où mes centres d'intérêts/obsessions/problématiques inconscientes vont me porter. Si les lecteurs ne les voient pas, il faudra que je corrige, que je sois plus claire, plus incisive, ou autre chose, je verrai a bien en fonction du problème. Si les lecteurs ne sont pas d'accord, ben... on n'est pas d'accord. Voilà. Ça arrive.

Je pense que les analyses littéraires sont utiles pour élargir l'intérêt que peut avoir une histoire, en permettant de mettre à jour des sens cachés. C'est important pour les lecteurs. Les techniques d'écriture, quand à elles, sont des outils à manier avec précaution quand on est auteur. C'est important de ne pas se retrouver à essayer de réparer ce qui n'est pas cassé. L'expérience et le retour des autres sont toujours utiles pour s'améliorer, mais la surcorrection est aussi un ennemi de l'écriture.

J'ai l'impression d'être très arrogante en disant ça alors que je suis loin d'être estampillée "écrivain à succès", mais je pense que pour l'écriture de son histoire, il faut d'abord se faire confiance. Plus tard, des bêtas lecteurs vont aider à voir toutes les incohérences qu'on a pu rater. Mais déjà, il faut écrire une histoire qu'on peut lire soi-même avec plaisir, au premier degré, sans la passer à la moulinette de notre analyse. Le moment de se confronter au regard des lecteurs et de corriger vient toujours bien assez tôt.


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5 years ago

En fait, quand je me sens bloquée en écriture, plutôt que d’intellectualiser sur mes angoisses, je devrais faire comme Boulet. Lui il a tout compris.

http://www.bouletcorp.com/2017/03/05/vaincre-le-syndrome-de-la-page-blanche-en-40-etapes/


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5 years ago

Ecrits de baguettes - challenge 5 (mai 2019)

Oyez, oyez !

Il est plus que temps de débuter le cinquième challenge ! Comme vous pouvez le constater nous sommes des pros de la gestion (en vrai les seconds semestres de fac c’est l’enfer mdr), on est déjà mi-mai. Pardon pour le retard. Pour éviter de vous laisser simplement quinze jours pour écrire, on a décidé de faire terminer ce challenge fin juin ! (Ce qui permettra à tout le monde, dont nous, de nous dépatouiller des partiels, des inscriptions à la fac, du boulot, etc etc)

Le thème du mois : “Sans visage” !

(ce n’est, étonnamment, pas une référence à Game of Thrones et Arya Stark, mais à Virginia Woolf)

Comme d’habitude, votre production peut prendre toutes les formes possibles et tirer le thème dans tous les sens ! Aucune pression, vous participez si vous le pouvez ! Pour nous soumettre votre texte, c’est en nous interpellant @ecritsdebaguettes (le plus efficace), avec les tags #ecritsdebaguetteschallenge, #challenge5, et #sansvisage !

Si vous avez des questions, envoyez un ask au blog ! Ou à @graindedune (ask ou MP) si vous voulez une réponse rapide, tumblr aimant bien ne pas nous avertir des notifications du blog ecritsdebaguettes…


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5 years ago

Moi qui attaque ma fanfic : j’ai planifié 9 chapitres, bon vu que je déborde toujours autant en compter 10 ou 11.

Moi qui attaque mon onzième chapitre : j’ai presque fini. Une petite scène d’action et on retrouve le fil de l’histoire, disons que dans deux chapitres c’est fini

Moi qui boucle le chapitre 13 : ... pourquoi plus j’écris plus il me reste de trucs à écrire en fait ? 


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5 years ago

Quand je rentre du travail et que ça a été difficile, que les patients vont mal et qu'on ne peut qu'attendre pour voir comment ça va évoluer, que je suis partie avec derrière la tête l'inquiétude de ce qui va se passer pendant que je ne suis pas là, j'ai besoin d'une chose :

DU FLUFF.

Laissez tomber le sophistiqué, le complexe, le réalisme et le qui-fait-réfléchir. Je veux du fluff rose bonbon, des paillettes à s'en faire péter la rétine, de la guimauve qui dégouline et des moments mignons qui font glousser.

Une bulle de bonheur où tout le monde se tombe dans les bras et vit heureux.

Ne vous laissez jamais convaincre que votre histoire ou votre création est trop niaise, trop gentille, pas assez adulte. Vous ne savez pas qui peut en avoir besoin.


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5 years ago

Moi en train de travailler sur mon recueil de nouvelles : alors ça c’est nul, ça ça va pas, ça je l’enlève...

Mon recueil de nouvelles : fait 3 pages et demi

Moi :

Moi En Train De Travailler Sur Mon Recueil De Nouvelles : Alors A Cest Nul, A A Va Pas, A Je Lenlve...

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5 years ago

Je suis tellement fatiguée... mes mots ne veulent plus rien dire, je les enchaîne mécaniquement, jusqu’à où, jusqu’à quoi ? 

A un moment une fin arrive, je n’ai aucune idée de pourquoi ni de comment, et on enchaine.

Comme si je devait passer par l’écrit pour voir ce qu’il y a dans ma propre tête.

Je n’ai aucune envie de me relire.


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5 years ago

11/11/11

11/11/11

“Answer 11 questions, tag 11 people, and ask 11 questions.”

J'ai voulu essayer d'y répondre en anglais. Mais vu que je reste une quiche, finalement ça va rester en français ^^'

Merci @souslesaule pour le tag !

 1) What was your first original project?

Quand j'avais six ans et que j'étais en train d'apprendre à lire et écrire, j'ai Écrit Un Livre. Ça s'appelait "Max et Doudou vont à la montagne", ça racontait l'histoire de Max et de son chien, il y avait une phrase par page écrite en majuscule et un dessin fait par mes soins, et ça devait faire six pages en tout. Mais ça ressemblait aux histoires illustrées qu'on me lisait depuis toujours, donc j'étais fière de moi.

  2) What was the first fanfiction you wrote?

La toute première que j'ai écrite était une nouvelle du Disque-Monde intitulée "l'option boite de Claquemurge", dans laquelle le Bagage était doté d'une option permettant de faire apparaitre le monde en miniature à l'intérieur, et faisant apparaitre dans le monde réel tout ce qu'on faisait dans la boîte... C'était découvert par un étudiant qui comptait l'utiliser à son profit,  et bien sûr il s'est fait dévorer par le Bagage.

Je ne l'ai jamais postée. Elle a été écrite avec l'association d'écriture à laquelle j'appartenais à la fac, le thème était justement cette histoire de monde miniature dans une boite, et à par elle je n'ai jamais osé écrire sur le Disque-Monde. Ça reste mon univers préféré de tous les temps, mais c'est justement pour ça que je n'y arrive pas !

  3) What is your favorite thing you’ve ever written?

Ma réponse varie beaucoup dans le temps, à chaque fois que je suis fière d'un texte, je le déteste quelques mois plus tard, et inversement... Disons que mon "bébé", celui pour lequel j'ai le plus d'investissement émotionnel, ce sont "Les Techs". Pour l'instant je le hais parce que je suis en train d'écrire le tome 2, mais ça va passer.

  4) Which OC do you relate to the most?

Aïna Tratchi Kirij, une alchimiste têtue et timide qui crée la proto-police scientifique d'un univers de fantasy (avec des dragons !)

  5) What’s your favorite fanfiction trope?

Mutual pining (je ne sais même pas comment le traduire XD). Si les deux peuvent être très stupides et très aveugles, c'est encore mieux, tant que ça reste drôle, pas trop long non plus et tout mignon

 6) What do you do to combat writer’s block?

Attendre. Au final, j'ai passé des années sans écrire, des années à beaucoup écrire, et la cause était complètement indépendante de l'écriture : je n'arrive pas à écrire quand je suis trop stressée. Ma situation sur le plan professionnel et de ma santé me rendait malade d'angoisse, une fois que la situation s'est améliorée c'est revenu tout seul. Aussi, démarrer l'auto-édition m'a enlevé énormément de pression que je me mettais toute seule sur les attentes d'un futur éditeur, ça a aussi aidé !

 7) Do you have a favorite line that you’ve written?

Là, il y a rien qui me vient...

  8) Do you listen to music when you write? If so, what kind?

J'évite, sauf si il y a trop de bruit autour de moi, et dans ce cas toujours le même album des Red Hot Chili Pepper, je ne sais pas pourquoi.

 9) Which fandoms (for fanfiction) or genre (for original) do you find the most fun to write?

La Sainte Trilogie Science-fiction Fantastique Fantasy ! Avec un peu de polar (dans un monde de fantasy avec des dragons, parce que dragons ^^).

Sinon, j'ai commencé les fanfictions (les vraies, volontaires et assumées) avec Harry Potter, puis ça m'a lassée, maintenant je pioche à droite et à gauche.

 10) Have you ever made a moodboard for an OC?

Non, pas du tout ! Autant je sais très bien ce que pensent mes personnages et ce qu'ils disent, autant imaginer ce qu'ils aiment ou leur esthétique c'est toujours compliqué.

 11) What is your favorite thing about writing?

Quand tout s'emboîte parfaitement dans la scène clé.

  I tag  @chonaku-things @fleuredautomne @leschosesetlesfantomes @sitrul @levskinautique @hiyakurai @thalilitwen

 Si ça vous tente...


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5 years ago

Les Techs - tome 2

Je commence à publier la suite de mon roman les Techs sur Wattpad ! Si certains ont envie de lire une histoire de science-fiction avec des enfants télépathes, des complots, des courses-poursuites, des méchantes corporations et tout le poids du destin du monde sur des épaules qui n’ont rien demandé, vous pouvez trouver le tome 1 en entier gratuitement sur Wattpad : 

https://www.wattpad.com/story/98549662-les-techs-tome-1-les-secrets-du-laboratoire

et si vous voulez me soutenir/si vous préférez une version ebook ou papier, vous pouvez l’acheter ici :

https://www.amazon.fr/dp/B01MUHY0IB

Fin de la minute pub, merci de votre attention !


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5 years ago

People are afraid of mondial chaos, but the alien is just curious !

The Worse The Explanation, The Better.

The worse the explanation, the better.


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5 years ago

Nano 2019 : jour 1

Bon, on peut dire que ce nouveau Nanowrimo a sacrément mal démarré... Et pourtant j’avais tout : une histoire toute prête, puisque je reprend une nouvelle pour en faire un roman, et une journée totalement libre où je n’avais que ça à faire. J’ai déjà fait un nano il y a trois ans, je l’avais terminé, j’étais sûre de mon coup.

Sauf que je me suis retrouvée à stresser comme une malade, au point de faire des insomnies et de me réveiller aux aurores ce matin avec 5h de sommeil au compteur et complètement décalquée. J’ai à peu près sauvé mon compteur de mots en reprenant le texte de ma nouvelle initiale, mais... je ne sais même pas si ce que j’ai ajouté aujourd’hui est mieux que le texte initial. Je suis trop HS pour être sûre. Je me suis même remise au café alors que j’avais arrêté depuis deux ans. 

Comme quoi, j’ai beau savoir que toute cette pression sort de nulle part et ne m’amène rien de bon, j’ai beau conseiller autant que je peux de relativiser, de s’écouter, de suivre son propre rythme comme écrivain, j’ai beau assurer que ça y est maintenant que j’ai fini des romans j’ai confiance en moi et en mes capacités... Mon inconscient arrive toujours à me ramener en arrière à grand coup de panique que je ne vois même plus venir. 

Mais bon. Le pire est passé, enfin j’espère, j’ai quand même mis le pied à l’étrier, et lire tous ceux qui galèrent aussi m’aide à moins me stresser. Je vais y arriver. Et si je n’y arrive pas, ce n’est pas grave.

Enfin s’il y en a qui veulent paniquer avec moi, n’hésitez pas : 

https://nanowrimo.org/participants/luma_az


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5 years ago

NaNoWriMo 2019 : FI-NI !

Dire que je pensais faire une sorte de journal de bord de ce nano, revenir un peu sur les bons points et les mauvais, les difficultés au jour le jour…

Au final, c’est quasiment un miracle que je l’ai fini, pile sur la ligne d’arrivée.

J’ai écrit, j’ai bloqué, j’ai refait, j’ai re-refait, bref j’ai fait tout ce qu’il ne faut pas faire dans ce genre d’exercice, mais il le fallait. La contrainte ne m’a pas suffit pour lâcher du lest et passer en mode « j’arrête de me ronger les sangs sur la qualité de ce que j’écris et j’avance, c’est le nano donc j’ai droit à l’erreur ». Je me rappelle avoir passé trop de temps les yeux sur le compteur en me disant que ce n’était pas possible, je ne pouvais pas faire plus, je n’avais aucune idée de ce qui pouvait bien se passer ensuite.

Et pourtant j’ai écris. Je ne sais même pas par quel bout je m’y suis prise que ça ait l’air cohérent, surtout dans mon histoire pleine de mensonges et de manipulations des uns et des autres. C’est comme si le résultat était parfaitement détaché de moi, je le relis en me disant que ces personnages ont l’air sympathiques, je suis trop épuisée pour voir les trous sans doute énormes du scénario, j’ai juste l’impression que quelque chose est sorti de moi sans que j’y prenne la moindre part. Ce n’est pas la première fois que je finis une histoire, mais c’est la première fois que j’ai cette impression d’irréel. C’est peut-être la fatigue. Premier essai de Nano alors que je travaille, et bien je ne recommande pas, c’est violent.

J’ai l’impression que plus j’essaye de comprendre comment ça fonctionne, comment je fonctionne, comment les histoires fonctionnent, comment l’écriture fonctionne, moins je m’attends à ce qui m’arrive. Comme si mon inconscient protégeait farouchement sa chasse gardée. Donc je vais y aller doucement sur les analyses et les conseils, et laisser venir…

(Et dormir, pour l’instant. Beaucoup. Longtemps. En fait, ce n’est pas la peine de me réveiller avant Noël)


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5 years ago

Publication

Je viens de publier en auto-édition un recueil de nouvelles ! 

Il s’appelle “L’ombrelle de Madame Arriem et autres nouvelles de science-fiction” (oui pour le titre je suis restée sur quelques d’explicite; et simple, court et percutant, évidemment). Il reprend 11 histoires que j’avais déjà postées sur mon compte Wattpad, surtout des histoires courtes, une plus longue et une pièce de théâtre, ça parle d’anticipation, d’IA, d’aliens, et globalement de gens qui font ce qu’ils peuvent dans un monde décalé...

Vous pouvez trouver l’ebook pour 2€99 sur Amazon et Bookelis (il sera bientôt téléchargeable sur le site de la Fnac et de Bookeen), ou la version papier sur Amazon.

(ou sinon, la version moins peaufinée mais gratuite est toujours disponible sur Wattpad, je dis ça je dis rien)

Pour vous donner un aperçu du style, je vous mets en dessus une des nouvelles du recueil : 

Virtuel

  Nous avons banni la possession. Rejeté l’agressivité née des traitements injustes. Oublié le chaos d’un monde d’incessants changements. Nous ne sommes plus à l’époque de la compétitivité où tout le monde se bat contre tout le monde. Nous ne sommes plus à l’époque de la coopération où il faut suivre les règles arbitraires de la masse. Nous sommes à l’époque de l’optimisation. Une place pour chacun et chacun à sa place. Un monde en ordre.

Ma place est de veiller à maintenir cet ordre en éliminant le superflu et autre création séditieuse.

 J’avançais à pas lents dans les rues du quartier des affaires. Ce jour-là, c’était inspection surprise, et personne, pas même moi, ne savait à l’avance dans quel luxueux building j’allais entrer. 

Je guettai ma montre. À 9h00, j’entrai dans le premier immeuble sur ma droite. Devant ma carte d’inspecteur, les vigiles me laissèrent passer sans faire de commentaire. 

Une fois dans l’ascenseur, j’appuyai sur un bouton au hasard. Quatrième étage, comptabilité. Parfait.

J’arrivai devant une centaine de bureaux alignés. Les comptables étaient concentrés et silencieux, comme il se devait.

Le bruit de fond qu’on entendait était le résultat du crépitement de milliers de touches et de centaines de souffles entremêlés, ce qui étrangement me fit penser aux vagues et à la mer. Comme une respiration.

J’allai jusqu’au premier poste de travail et pris délicatement la place d’une jeune femme. Elle resta debout à mes côtés, attendant docilement la fin de mon inspection.

Dans son ordinateur, je ne trouvai rien qui soit superflu. Je me connectai alors au réseau de l’étage. C’est souvent là que ça se cache. Les malfiles.

Dans les programmes, des lignes de codes inutiles. Ouvrant, lorsqu’on sait y accéder, sur des fichiers inutiles. Contenant des textes inutiles. Des images inutiles. Des jeux inutiles. Des créatures virtuelles réclamant à manger, des pièges déclenchant des ricanements de troll, des langues inventées, des conversations absurdes. Des choses qui ne devraient pas exister. Une fois que je les avais trouvées, je veillais à ce qu’elles retournent au néant.

 Je ne m’occupe pas des punitions. Je ne me soucie pas de savoir si les fichiers détruits ne sont pas recréés immédiatement. Chacun a un travail à effectuer et le mien est d’assurer la salubrité de l’espace virtuel commun des entreprises.

Pas besoin d’ouvrir ces fichiers pour les détruire. Heureusement. Non pas que j’ai peur d’être détourné de ma tâche. Mais simplement, ça me ferait perdre mon temps et mon efficacité. Jour d’inspection surprise, huit services doivent être examinés et désinfectés, une tâche qui doit être achevée à 18h00. Je n’ai pas le temps de savoir ce que j’efface.

Un point cependant affecte ma concentration depuis quelques mois. Il me semble bien être moins efficace. J’ai d’abord craint d’avoir vieilli et perdu de mon efficience cognitive. Un rapide check-up m’a prouvé qu’il n’en était rien. J’ai donc vérifié mes rapports. Et j’ai dû me rendre à l’évidence : le nombre de malfiles ne fait que croître.

J’ai signalé le fait aux instances en charge. Sans réponse jusqu’à présent, j’hésite à creuser le mystère moi-même. Car enfin, qu’y trouve-t-on, dans ces malfiles, qui soit si passionnant ? Pourquoi perdre son temps ainsi ? Nous ne travaillons pas jusqu’à épuisement, nous jouissons de notre repos, nous nous épanouissons dans nos familles et nos liens sociaux nous assurent une stimulation enrichissante. Pourquoi gaspiller ainsi son énergie et sa concentration ? Les malfiles ne servent à rien, c’est leur définition première. Ils sont stériles. Et pourtant, avec acharnement, on continue à les créer.

 Si je reviens sur ces points, c’est pour expliquer clairement pourquoi ce jour-là, trouvant un malfile et malgré le temps qui risquait de me manquer, j’ai cherché la combinaison permettant de l’ouvrir. J’avais une raison parfaitement logique. Il était rationnel de penser que l’énergie perdue serait compensée si je parvenais à enrayer la progression de malfiles.

Sa protection était solide, mais rien dont je ne puisse venir à bout. Il contenait une représentation en trois dimensions d’une créature. Celle-ci pouvait réagir à une série d’ordres. On distinguait une tête avec deux yeux, deux oreilles, une bouche. Un corps, quatre pattes, une queue. La tête était bien trop grosse par rapport au corps, et les yeux bien trop gros par rapport à la tête. Un tel animal ne pouvait être viable dans la réalité. Une fourrure jaune et noire le couvrait. Il pouvait s’asseoir, hocher la tête, sourire, se mettre sur ses pattes arrière et mettre sa tête entre ses pattes tout en fermant les yeux. D’une manière générale, il avait l’air heureux.

Un animal virtuel montrant un bonheur virtuel. Voilà qui ne répondait certainement pas à mon « pourquoi ». Les êtres humains heureux, ce n’est pas ce qui manque. Quoiqu’aucun humain ne peut avoir l’air si heureux. C’est comme si tous les éléments servant à exprimer le bonheur étaient exagérés dans cette créature. Loin d’être monstrueux, le résultat était... mignon. Étrangement touchant.

Une stimulation de nos instincts de protection les plus primaires, visiblement.

Mais les créateurs de malfiles ne sont tout de même pas en manque d’enfant. La répartition de la fertilité a été pensée en fonction des capacités de chacun à élever un enfant. Les non sélectionnés sont ceux qui n’étaient pas prêts à la parentalité. Et cette chose, quoique juvénile, était clairement animale — bien que l’animal fût inidentifiable.

 Je pris ma décision bien plus rapidement que je ne peux taper ces mots et détruisis le malfile et son contenu. Il y en avait deux autres dans ce service. J’hésitais, ayant déjà perdu trop de temps et n’étant pas certain de la viabilité de ma stratégie. Cependant je choisis de persévérer.

Le premier était un texte. Il commençait comme une description ordinaire d’un paysage. Puis, comme si c’était la chose la plus évidente du monde, le narrateur évoquait le passage d’un dragon dans le ciel. Alors que les personnes décrites comme assistant à la scène n’étaient ni surprises ni effrayées. Elles étaient occupées à se plaindre du départ de l’un de leurs enfants qui comptait apprendre la magie. Ce qui n’existe pas. Sans oublier que les enfants n’aident pas leurs parents dans leur travail ni que personne ne cultive la terre sans machine. Ces gens n’étaient pas des citoyens. Alors pourquoi raconter leur histoire ? Pourquoi mentir à propos de magie et de dragon ?

Je détruisis le texte.

Quant au dernier malfile, il était plus étrange encore. Un court film, comme tiré d’une caméra de sécurité. Deux personnes se faisaient face, un homme et une femme. Ils se disputaient. Et la femme tira un couteau de sa poche et assassina l’homme. Je vis la lame, le sang, j’entendis son cri de souffrance. La caméra n’était pas fixée au mur, elle avait été avancée vers le visage de la femme et on voyait ses larmes scintiller dans la pénombre.

Je me mis en colère.

Pourquoi faire ça ? Pourquoi mentir ? Cet animal n’existait pas ! Ce dragon n’existait pas ! Ce meurtre et cette tristesse n’existaient pas ! Pourquoi se donner tant de mal pour tant de rien !

 Sans réfléchir, j’agrippai la femme debout à côté de moi par le col et la secouais. Je voulais la punir, elle et tous les autres, d’être si stupide. Je voulais avoir une autre place que la mienne.

Je lui demandais si elle savait qui était responsable de ces malfiles. D’un doigt tremblant elle me désigna une autre femme, deux bureaux plus loin. Celle-ci, les lèvres pincées, semblait concentrée sur son travail. Elle savait pourtant bien ce qui allait lui arriver...

Alors je me suis jeté par la fenêtre en battant des bras. Grâce à ce stratagème, je me suis envolé au lieu de m’écraser sur le trottoir.

 Sauf que le paragraphe précédent est faux. J’ai bien sûr réfléchi. J’ai terminé consciencieusement mon travail en ces lieux. J’ai mené à bien les sept inspections surprises suivantes, puisque c’était le jour des inspections surprises. Je n’ai pas ouvert d’autre malfile et mon retard a finalement été modéré.

Jamais je n’ai été violent, jamais je n’ai demandé à une employée de dénoncer qui que ce soit, et jamais bien sûr je n’aurais pu voler en battant des bras. Ce ne sont que des mensonges. J’ai écrit ce texte pour créer à mon tour un malfile, et j’ai veillé à y mentir. À présent j’ai terminé mon mensonge. Conclu mon histoire.

Et je ne comprends toujours pas.


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4 years ago

Je teste en ce moment un site d’agrégation des commentaires et des notes de livre ! Il est encore en phase bêta, mais il fonctionne vraiment bien et je vous le recommande : Tounotes.

(en plus il est créé par cestdoncvrai, les deux très talentueuses autrices du cycle de la Fédération des Enchanteurs, qu’on ne recommandera jamais assez)

Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’est que j’ai découvert plusieurs plates-formes de notes et commentaires de livres… et des commentaires sur mes livres. C’est sans doute stupide, mais autant j’ai toujours guetté les commentaires sur les plates-formes de vente, autant je n’ai jamais pensé à les chercher ailleurs, et ça m’a énormément touchée de découvrir ces avis. Un moment où je vois que mes livres ont continué à faire leur chemin, y compris sur des sites dont je ne connaissais même pas l’existence…

J’ai souvent l’impression qu’il faut en permanence faire de la pub si on veut être lu, et réclamer voir supplier pour avoir des retours. Et là, des gens que je ne connais pas, avec lesquels je n’ai jamais interagis sur les réseaux sociaux, qui ont pris le temps de lire ces livres et ont estimés que d’autres lecteurs pourraient être intéressés, sans que je sache comment ils ont connu mes livres, ça me rassure énormément. Ça prouve que je n’ai pas besoin d’être derrière le texte en permanence, et que mes histoires peuvent faire leur chemin toutes seules, en tant qu’œuvres par elles-mêmes.

Bref, à tous ceux qui prennent ce temps de commenter les livres qu’ils ont lu, un gros MERCI, parce que c’est vraiment précieux !


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4 years ago

Le “don” de l’artiste

J’ai l’impression que la fiction ne nous montre jamais l'artiste qui travaille, qui progresse, qui a un monde imaginaire très riche mais qui doit fignoler sa technique pour que les gens autour de lui s'en rendent compte ? C'est toujours « c'est bon, il s'est décidé pour suivre son cœur et vivre sa passion en devenant artiste ». Alors que toutes les étapes sont importantes et font incroyablement peur, parce qu'on  a l'impression que tous les autres artistes y arrivent facilement, pire, naturellement. Alors qu'en réalité, tout le monde travaille dur pour se sortir du crâne des idées qui soient compréhensibles par d'autres.

J’y pensais en regardant la fin de Crazy Ex Girlfriend. Il y a beaucoup de choses que j’ai adoré dans cette série – ne serait-ce que toute la médiation autour des borderlines, et à quel point cette série adopte et transcende le genre de la comédie romantique – mais j’ai été déçue que ça ne soit pas abordé dans la dernière saison. L’héroïne, Rebecca, s’imagine en permanence les aspects de sa vie sous forme de comédie musicale, et à la fin elle écrit et joue réellement ses chansons. Mais j’aurais voulu la voir apprendre à le faire. Voir l’écart entre ce qu’elle a en tête et ce qu’elle arrive à jouer se réduire petit à petit, voir sa frustration et ses doutes, comment est-ce qu’elle a gardé la force de s’accrocher à ce rêve, cette certitude qu’elle avait enfin trouvé sa voie. Toute la série est sur ce thème de la différence entre la réalité et sa vision à elle… et avancer techniquement pour enfin s’exprimer en tant qu’artiste aurait été selon moi l’étape finale idéale de cette série. Et ça n’aurait pas empêché tout les autres développements des personnages, d’ailleurs.

C’est assez étrange, je trouve, parce que forcément toutes les œuvres de fiction sont elles-mêmes créés par des artistes qui savent très bien à quel point ils se sont battus pour arriver à exprimer leur art correctement. Pour toujours éluder cette partie ? Ça ne vend pas du rêve ? Ҫa ne fait pas assez magique ? Ou l’apprentissage s’est fait tellement tôt dans leurs vies qu’ils ne considèrent pas que quelqu’un qui va se lancer dans l’art une fois adulte va galérer pour apprendre les bases ?

J’ai presque l’impression que ça ne se fait pas parce que les créateurs n’aiment pas admettre qu’ils ont travaillé. On garde cette idée que l’art, c’est du talent, on l’a ou on ne l’a pas, on sait tout de suite si on est doué ou pas, si c’est notre « voie légitime » ou pas. D’ailleurs, beaucoup essayent de pratiquer un art puis abandonnent parce que « je ne suis pas doué ».

Bien sûr, cette façon de penser est moins fréquente aujourd’hui qu’elle a pu l’être il y a quelques années. Sur les réseaux sociaux, les artistes échangent fréquemment sur leurs trucs et leurs échecs. On voit bien que ça n’a rien de magique, ce n’est pas un « tu l’as ou tu ne l’as pas ». Mais dans la fiction, on parle beaucoup de vocation, de lien entre l’art et la vie du créateur, parfois des difficultés à trouver des idées, mais jamais de l’apprentissage de la technique. Et je trouve que ça manque.


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4 years ago

no excuses writing meme, askbox version

drop one of these bad boys in my askbox and i will post, without editing

FIRST — the first two sentences of my current project

LAST — the most recently written two sentences of my current project

NEXT — the next line. meaning i will finish the sentence I’m on and write a new one, which you’ll get.

[insert prompt here] — you post a prompt, and i’ll write three sentences based on that prompt, set in the same time/setting as my current project

WHAT IF — i will pick an important choice or event in my current project and write three sentences (or more?) about if it’d gone done differently

THE END — i’ll make up an ending, or post the ending if i’ve written it

BEFORE THE BEGINNING — three sentences (or more) about something that happened before the plot of my current project

POV — something that’s already happened, retold from another character’s perspective

feel free to specify a specific project, if i have more than one, or a fandom*, if you don’t know what i’m working on. 


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4 years ago

En ce moment, niveau écriture, j’avance difficile et de plus en plus à contrecœur. Je me suis demandé si ce n’était pas un doute sur mes capacités après un nanowrimo qui m’a beaucoup remise en question, ou le stress au travail, ou (ces derniers temps) le stress de la pandémie mondiale avec laquelle on se débat tous. Je pense aujourd’hui qu’il y a de ça, mais pas seulement.

La vérité, c’est que je m’ennuie en écrivant.

Je travaille sur le tome 2 du premier roman que j’ai autoédité, une histoire qui me tenait vraiment à cœur, mais dont j’ai commencé le tome 1 il y a dix ans. Ça fait trois ans maintenant que le tome 1 est sorti et que les (quelques) lecteurs attendent le tome 2, et je n’en suis même pas à la moitié du premier jet, autant dire qu’il me reste du boulot. En plus, j’ai commencé la prépublication sur Wattpad, une sortie toutes les semaines, je ne peux pas lâcher comme ça. Pas après avoir passé tant de temps à rassembler des lecteurs.

Mais je m’ennuie.

Je sais ce que je fais, je sais où je vais, je sais comment y aller, je sais ce que j’ai à dire. C’est devenu une routine. Je suis attachée aux personnages, mais leurs péripéties ne m’émeuvent plus. J’ai perdu l’étincelle.

Et en plus de ça j’ai une nouvelle idée de roman, quelque chose qui serait plus simple, plus vif, plus drôle, avec des personnages déjantés assumés et qui reprend certains thèmes qui m’ont beaucoup touché pendant la crise actuelle…

La question étant : si je mets mon tome 2 en pause, c’est fini, je ne le terminerai jamais. Mais si je laisse trainer la nouvelle idée, elle va finir par s’étioler et ne plus avoir de sens. Donc, qu’est-ce que je fais ? Sachant qu’avec mon travail, les horaires calmes consacrables à l’écriture ne sont pas infinis non plus…

Pour l’instant, comme une adulte responsable, je fuis ce choix en me lançant dans la réécriture d’une vieille fanfiction que je devais faire depuis longtemps. Mais bon. Il va bien falloir que je me décide un jour…


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4 years ago

J’ai perdu tellement de temps à m’interdire d’écrire toutes les fanfics que j’inventais parce que “c’était du vol”, alors que mes fictions “originales” n’étaient que de la copie des livres que j’aimais... (et c’est normal, c’est comme ça qu’on apprend ! Mais j’aurais pu écrire tellement plus !)

(le pire, c’est qu’avec le temps, je les ai oubliées, ces histoires... écrire des fanfics, c’est aussi pour soi !)

Bref. Ecrivez des fanfics. C’est cool ^^

luma-az - Luma Azane
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