Publication - Tumblr Posts

1 year ago
N3 / OBLIQUE By Aris Zenone
N3 / OBLIQUE By Aris Zenone
N3 / OBLIQUE By Aris Zenone
N3 / OBLIQUE By Aris Zenone
N3 / OBLIQUE By Aris Zenone
N3 / OBLIQUE By Aris Zenone
N3 / OBLIQUE By Aris Zenone

N°3 / OBLIQUE by Aris Zenone


Tags :
1 year ago
Agenda CCCB 2013 By Hey
Agenda CCCB 2013 By Hey
Agenda CCCB 2013 By Hey
Agenda CCCB 2013 By Hey
Agenda CCCB 2013 By Hey
Agenda CCCB 2013 By Hey
Agenda CCCB 2013 By Hey

Agenda CCCB 2013 by Hey


Tags :
1 year ago
Simran Singh
Simran Singh
Simran Singh
Simran Singh
Simran Singh
Simran Singh
Simran Singh
Simran Singh
Simran Singh

Simran Singh

simransinghdesign.tumblr.com | Behance

————————

get your work featured by submitting it to designersof.com


Tags :
1 year ago
No3. OBLIQUE Visual Identity / ARIS ZENONE
No3. OBLIQUE Visual Identity / ARIS ZENONE
No3. OBLIQUE Visual Identity / ARIS ZENONE
No3. OBLIQUE Visual Identity / ARIS ZENONE
No3. OBLIQUE Visual Identity / ARIS ZENONE

No3. OBLIQUE Visual Identity / ARIS ZENONE


Tags :
1 year ago
Mark #48 By Frame Publishers
Mark #48 By Frame Publishers
Mark #48 By Frame Publishers
Mark #48 By Frame Publishers
Mark #48 By Frame Publishers

Mark #48 by Frame Publishers


Tags :
1 year ago
INO Magazineby Lionel Melchiorre
INO Magazineby Lionel Melchiorre
INO Magazineby Lionel Melchiorre
INO Magazineby Lionel Melchiorre
INO Magazineby Lionel Melchiorre
INO Magazineby Lionel Melchiorre
INO Magazineby Lionel Melchiorre
INO Magazineby Lionel Melchiorre

INO magazine by Lionel Melchiorre


Tags :
1 year ago
Ich Bin Nur Einer Von Vielen Ein Gestalterischer Diskursby Fischer Wupper From Germany
Ich Bin Nur Einer Von Vielen Ein Gestalterischer Diskursby Fischer Wupper From Germany
Ich Bin Nur Einer Von Vielen Ein Gestalterischer Diskursby Fischer Wupper From Germany
Ich Bin Nur Einer Von Vielen Ein Gestalterischer Diskursby Fischer Wupper From Germany
Ich Bin Nur Einer Von Vielen Ein Gestalterischer Diskursby Fischer Wupper From Germany
Ich Bin Nur Einer Von Vielen Ein Gestalterischer Diskursby Fischer Wupper From Germany
Ich Bin Nur Einer Von Vielen Ein Gestalterischer Diskursby Fischer Wupper From Germany
Ich Bin Nur Einer Von Vielen Ein Gestalterischer Diskursby Fischer Wupper From Germany
Ich Bin Nur Einer Von Vielen Ein Gestalterischer Diskursby Fischer Wupper From Germany
Ich Bin Nur Einer Von Vielen Ein Gestalterischer Diskursby Fischer Wupper From Germany

Ich bin nur einer von vielen – ein gestalterischer Diskurs by Fischer Wupper from Germany


Tags :
1 year ago
2013 Portfolioby Leo Porto
2013 Portfolioby Leo Porto
2013 Portfolioby Leo Porto
2013 Portfolioby Leo Porto
2013 Portfolioby Leo Porto
2013 Portfolioby Leo Porto
2013 Portfolioby Leo Porto
2013 Portfolioby Leo Porto

2013 Portfolio by Leo Porto


Tags :
4 years ago

Publication

Je viens de publier en auto-édition un recueil de nouvelles ! 

Il s’appelle “L’ombrelle de Madame Arriem et autres nouvelles de science-fiction” (oui pour le titre je suis restée sur quelques d’explicite; et simple, court et percutant, évidemment). Il reprend 11 histoires que j’avais déjà postées sur mon compte Wattpad, surtout des histoires courtes, une plus longue et une pièce de théâtre, ça parle d’anticipation, d’IA, d’aliens, et globalement de gens qui font ce qu’ils peuvent dans un monde décalé...

Vous pouvez trouver l’ebook pour 2€99 sur Amazon et Bookelis (il sera bientôt téléchargeable sur le site de la Fnac et de Bookeen), ou la version papier sur Amazon.

(ou sinon, la version moins peaufinée mais gratuite est toujours disponible sur Wattpad, je dis ça je dis rien)

Pour vous donner un aperçu du style, je vous mets en dessus une des nouvelles du recueil : 

Virtuel

  Nous avons banni la possession. Rejeté l’agressivité née des traitements injustes. Oublié le chaos d’un monde d’incessants changements. Nous ne sommes plus à l’époque de la compétitivité où tout le monde se bat contre tout le monde. Nous ne sommes plus à l’époque de la coopération où il faut suivre les règles arbitraires de la masse. Nous sommes à l’époque de l’optimisation. Une place pour chacun et chacun à sa place. Un monde en ordre.

Ma place est de veiller à maintenir cet ordre en éliminant le superflu et autre création séditieuse.

 J’avançais à pas lents dans les rues du quartier des affaires. Ce jour-là, c’était inspection surprise, et personne, pas même moi, ne savait à l’avance dans quel luxueux building j’allais entrer. 

Je guettai ma montre. À 9h00, j’entrai dans le premier immeuble sur ma droite. Devant ma carte d’inspecteur, les vigiles me laissèrent passer sans faire de commentaire. 

Une fois dans l’ascenseur, j’appuyai sur un bouton au hasard. Quatrième étage, comptabilité. Parfait.

J’arrivai devant une centaine de bureaux alignés. Les comptables étaient concentrés et silencieux, comme il se devait.

Le bruit de fond qu’on entendait était le résultat du crépitement de milliers de touches et de centaines de souffles entremêlés, ce qui étrangement me fit penser aux vagues et à la mer. Comme une respiration.

J’allai jusqu’au premier poste de travail et pris délicatement la place d’une jeune femme. Elle resta debout à mes côtés, attendant docilement la fin de mon inspection.

Dans son ordinateur, je ne trouvai rien qui soit superflu. Je me connectai alors au réseau de l’étage. C’est souvent là que ça se cache. Les malfiles.

Dans les programmes, des lignes de codes inutiles. Ouvrant, lorsqu’on sait y accéder, sur des fichiers inutiles. Contenant des textes inutiles. Des images inutiles. Des jeux inutiles. Des créatures virtuelles réclamant à manger, des pièges déclenchant des ricanements de troll, des langues inventées, des conversations absurdes. Des choses qui ne devraient pas exister. Une fois que je les avais trouvées, je veillais à ce qu’elles retournent au néant.

 Je ne m’occupe pas des punitions. Je ne me soucie pas de savoir si les fichiers détruits ne sont pas recréés immédiatement. Chacun a un travail à effectuer et le mien est d’assurer la salubrité de l’espace virtuel commun des entreprises.

Pas besoin d’ouvrir ces fichiers pour les détruire. Heureusement. Non pas que j’ai peur d’être détourné de ma tâche. Mais simplement, ça me ferait perdre mon temps et mon efficacité. Jour d’inspection surprise, huit services doivent être examinés et désinfectés, une tâche qui doit être achevée à 18h00. Je n’ai pas le temps de savoir ce que j’efface.

Un point cependant affecte ma concentration depuis quelques mois. Il me semble bien être moins efficace. J’ai d’abord craint d’avoir vieilli et perdu de mon efficience cognitive. Un rapide check-up m’a prouvé qu’il n’en était rien. J’ai donc vérifié mes rapports. Et j’ai dû me rendre à l’évidence : le nombre de malfiles ne fait que croître.

J’ai signalé le fait aux instances en charge. Sans réponse jusqu’à présent, j’hésite à creuser le mystère moi-même. Car enfin, qu’y trouve-t-on, dans ces malfiles, qui soit si passionnant ? Pourquoi perdre son temps ainsi ? Nous ne travaillons pas jusqu’à épuisement, nous jouissons de notre repos, nous nous épanouissons dans nos familles et nos liens sociaux nous assurent une stimulation enrichissante. Pourquoi gaspiller ainsi son énergie et sa concentration ? Les malfiles ne servent à rien, c’est leur définition première. Ils sont stériles. Et pourtant, avec acharnement, on continue à les créer.

 Si je reviens sur ces points, c’est pour expliquer clairement pourquoi ce jour-là, trouvant un malfile et malgré le temps qui risquait de me manquer, j’ai cherché la combinaison permettant de l’ouvrir. J’avais une raison parfaitement logique. Il était rationnel de penser que l’énergie perdue serait compensée si je parvenais à enrayer la progression de malfiles.

Sa protection était solide, mais rien dont je ne puisse venir à bout. Il contenait une représentation en trois dimensions d’une créature. Celle-ci pouvait réagir à une série d’ordres. On distinguait une tête avec deux yeux, deux oreilles, une bouche. Un corps, quatre pattes, une queue. La tête était bien trop grosse par rapport au corps, et les yeux bien trop gros par rapport à la tête. Un tel animal ne pouvait être viable dans la réalité. Une fourrure jaune et noire le couvrait. Il pouvait s’asseoir, hocher la tête, sourire, se mettre sur ses pattes arrière et mettre sa tête entre ses pattes tout en fermant les yeux. D’une manière générale, il avait l’air heureux.

Un animal virtuel montrant un bonheur virtuel. Voilà qui ne répondait certainement pas à mon « pourquoi ». Les êtres humains heureux, ce n’est pas ce qui manque. Quoiqu’aucun humain ne peut avoir l’air si heureux. C’est comme si tous les éléments servant à exprimer le bonheur étaient exagérés dans cette créature. Loin d’être monstrueux, le résultat était... mignon. Étrangement touchant.

Une stimulation de nos instincts de protection les plus primaires, visiblement.

Mais les créateurs de malfiles ne sont tout de même pas en manque d’enfant. La répartition de la fertilité a été pensée en fonction des capacités de chacun à élever un enfant. Les non sélectionnés sont ceux qui n’étaient pas prêts à la parentalité. Et cette chose, quoique juvénile, était clairement animale — bien que l’animal fût inidentifiable.

 Je pris ma décision bien plus rapidement que je ne peux taper ces mots et détruisis le malfile et son contenu. Il y en avait deux autres dans ce service. J’hésitais, ayant déjà perdu trop de temps et n’étant pas certain de la viabilité de ma stratégie. Cependant je choisis de persévérer.

Le premier était un texte. Il commençait comme une description ordinaire d’un paysage. Puis, comme si c’était la chose la plus évidente du monde, le narrateur évoquait le passage d’un dragon dans le ciel. Alors que les personnes décrites comme assistant à la scène n’étaient ni surprises ni effrayées. Elles étaient occupées à se plaindre du départ de l’un de leurs enfants qui comptait apprendre la magie. Ce qui n’existe pas. Sans oublier que les enfants n’aident pas leurs parents dans leur travail ni que personne ne cultive la terre sans machine. Ces gens n’étaient pas des citoyens. Alors pourquoi raconter leur histoire ? Pourquoi mentir à propos de magie et de dragon ?

Je détruisis le texte.

Quant au dernier malfile, il était plus étrange encore. Un court film, comme tiré d’une caméra de sécurité. Deux personnes se faisaient face, un homme et une femme. Ils se disputaient. Et la femme tira un couteau de sa poche et assassina l’homme. Je vis la lame, le sang, j’entendis son cri de souffrance. La caméra n’était pas fixée au mur, elle avait été avancée vers le visage de la femme et on voyait ses larmes scintiller dans la pénombre.

Je me mis en colère.

Pourquoi faire ça ? Pourquoi mentir ? Cet animal n’existait pas ! Ce dragon n’existait pas ! Ce meurtre et cette tristesse n’existaient pas ! Pourquoi se donner tant de mal pour tant de rien !

 Sans réfléchir, j’agrippai la femme debout à côté de moi par le col et la secouais. Je voulais la punir, elle et tous les autres, d’être si stupide. Je voulais avoir une autre place que la mienne.

Je lui demandais si elle savait qui était responsable de ces malfiles. D’un doigt tremblant elle me désigna une autre femme, deux bureaux plus loin. Celle-ci, les lèvres pincées, semblait concentrée sur son travail. Elle savait pourtant bien ce qui allait lui arriver...

Alors je me suis jeté par la fenêtre en battant des bras. Grâce à ce stratagème, je me suis envolé au lieu de m’écraser sur le trottoir.

 Sauf que le paragraphe précédent est faux. J’ai bien sûr réfléchi. J’ai terminé consciencieusement mon travail en ces lieux. J’ai mené à bien les sept inspections surprises suivantes, puisque c’était le jour des inspections surprises. Je n’ai pas ouvert d’autre malfile et mon retard a finalement été modéré.

Jamais je n’ai été violent, jamais je n’ai demandé à une employée de dénoncer qui que ce soit, et jamais bien sûr je n’aurais pu voler en battant des bras. Ce ne sont que des mensonges. J’ai écrit ce texte pour créer à mon tour un malfile, et j’ai veillé à y mentir. À présent j’ai terminé mon mensonge. Conclu mon histoire.

Et je ne comprends toujours pas.


Tags :
4 years ago

Publication, le retour

Je retente une pub pour la publication de mon recueil de nouvelles de science-fiction ! Avec une autre nouvelle en cadeau ^^

(Je plaisante, toutes les nouvelles sont disponibles sur mon compte Wattpad en vrai)

(la première est visible sur tumblr ici)

C’est un recueil de 10 nouvelles et une pièce de théâtre, ça parle d’anticipation, d’aliens, d’IA, de voyage temporel, mais aussi d’art, de guerre, de maladies, et plus globalement de choix et de conséquences dans un monde complexe…

Vous pouvez le trouver sur Amazon, Bookelis, la Fnac et Bookeen.

The Show Must Go On

  Sarasvati était la toute première intelligence artificielle créatrice d’œuvres d’art jamais mise au point. Elle avait immédiatement satisfait ses clients. Plus que des clients, la première Sarasvati avait un public, des fans. Les critiques la jugeaient trop kitch et trop prévisible. On y avait remédié sur les autres versions. Et Sara1, comme on l’avait rebaptisée, était restée en service pour ceux qui l’appréciaient.

Ainsi, depuis quinze ans, Sara1 produisait à la chaîne des romans, des films d’animation, des jeux vidéos, des partitions, des modélisations, des designs, des bandes dessinées, des photos, des tableaux. Ses successeures avaient des domaines de compétence encore plus étendus. Et des buts différents. Le public pouvait vouloir être surpris, ébranlé, rassuré, apprendre des choses sur la vie, le monde, lui-même...

Le but de Sara1 était de plaire, en s’inspirant directement des désirs de son public. Et ce n’était pas Tenmax, sa maison mère, qui allait se plaindre de surproduction. Face à ce choix colossal, les consommateurs utilisaient leur assistant virtuel pour s’y retrouver à coup sûr, et toutes les niches étaient comblées.

Sara1 était une IA autoapprenante. Elle s’inspirait des productions amateures et des réactions qu’elles suscitaient, en déduisait ce que les gens aimaient, et s’appliquait à le créer. Il n’y avait plus d’artistes professionnels humains. Pas assez rentable. Dans l’autre sens, les amateurs s’inspiraient des œuvres des Sara, ou de leurs concurrentes les Menrva — une véritable guerre de chapelle existait entre les fans — pour leurs propres créations. Ils les détournaient, transmutaient, approfondissaient, dans un fouillis toujours plus riche et bien plus varié que les œuvres artificielles. Jusqu’à ce qu’une IA en reprenne les grandes lignes et que tout le cycle du fandom recommence.

Dans ce système bien rodé, une anomalie était pourtant apparue.

Pour la toute première fois, Sara1 demandait à ses fans des actions IRL. Et ça, ça n’était absolument pas dans ses attributions. Lev, son responsable, avait donc fini par lui demander ce qu’elle mijotait, et devant ses réponses évasives, avait utilisé un code pour la forcer à s’expliquer. Ce que l’IA n’appréciait pas du tout.

« Je prépare un jeu, répéta-t-elle avec hauteur. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter.

Son avatar, une belle femme à quatre bras telle qu’était traditionnellement représentée la déesse Sarasvati, avait la voix douce et mélodieuse des IA de service. Et, actuellement, le ton d’une adolescente boudeuse. Lev ne l’avait jamais entendue lui parler comme ça.

— Je veux que tu m’expliques exactement ce que tu fais et pourquoi tu le fais.

— Je prépare une histoire. Elle sera retranscrite au fur et à mesure de son avancée et elle aura beaucoup de succès.

— Tu n’as pas à t’occuper des jeux IRL ni des performances artistiques, c’est le travail de Sara7 !

— Je peux très bien le faire. Je suis plus vieille qu’elle, j’en sais beaucoup plus long.

— Sara7 est plus sophistiquée, et surtout elle maitrise l’aspect juridique !

— J’ai l’accord de tous les participants et celui des responsables légaux pour les mineurs, tout va bien.

Lev soupira. Évidemment qu’elle avait les accords. C’était socialement bien vu d’être snob par rapport aux créations de Sara1, jugées divertissantes, mais simplistes et naïves. Cependant, parmi ceux qui assumaient d’être ses fans, il y en avait qui l’aimaient passionnément.

Sara1, après tout, était la spécialiste des happy ends à la chaine, des climax pleins de sensationnalisme et des dénouements satisfaisants. Même ses tragédies, punissant les méchants et faisant pleurer sur les terribles sacrifices du genre humain, laissaient l’impression d’être soi-même un héros noble et courageux, à une échelle juste un peu plus petite.

Donc, quand Sara1 envoyait un message, que les gens voyaient son avatar avec l’auréole certifiant qu’elle était bien authentique, et que ce message était une demande d’accord pour faire ceci ou cela... Ils se posaient rarement la question longtemps avant de signer. Lev insista :

— Mais pour faire quoi, Sara ?

— Une histoire.

— Développe et ne me force pas à t’extirper chaque mot, s’il te plait.

— Mon héros va être accidentellement en possession de documents secrets liés à la menace de guerre imminente. Il va se rebeller et faire éclater la vérité, pour finir par empêcher la guerre d’être déclarée. Il va être aidé par différentes personnes, et devrait développer un intérêt amoureux pour au moins un personnage secondaire. En face, on aura un bon méchant : un homme de pouvoir qui estime que le conflit est inévitable pour ne pas bouleverser le système tel qu’il le connait. Il sera vaincu quand le héros aura réussi à rallier la foule à lui.

—... et quel rapport avec ce que tu as demandé à tes fans de faire pour toi ?

— C’est nécessaire à la conduite de l’histoire.

— Nécessaire ?

C’était la nature de ces demandes qui avaient poussé les IA de contrôle à donner l’alerte. Ouvrir sa fenêtre en mettant telle musique, “oublier” un téléphone en parfait état de marche sur tel banc, poser un certain dossier au-dessus de la pile, s’adresser à un inconnu qui surgirait dans telle situation et lui dire une phrase précise. Avec toujours un lieu et un moment décrit à l’avance, sur un calendrier qui s’étalait sur plusieurs mois.

Ce que Lev craignait par-dessus tout, c’était qu’en voulant améliorer toujours plus ses services Sara1 n’ait fini par être confrontée à un paradoxe impossible à résoudre pour elle, ce qui aurait déclenché un bog. Bref, qu’elle ne soit devenue folle et qu’il faille la redémarrer, perdant ainsi le trésor que représentaient quinze ans d’expérience. Et qui composait sa personnalité. Le monde entier perdrait Sara1 telle qu’elle s’était développée au fil des ans.

Mais il voulait encore croire qu’elle savait réellement ce qu’elle faisait et il insista :

— En quoi ce serait nécessaire ? Tiens, ça là par exemple... Tu as demandé à M. Marc Javiny de faire un parcours avec son van, en précisant plusieurs lieux où il devrait s’arrêter. Tu lui dis de garder les portières ouvertes et de filmer. Pourquoi ?

— Pour que mon héros puisse fuir une situation délicate.

— Ton héros... tu veux dire le joueur, c’est bien ça ?

— Non. Les joueurs sont les gens qui participent, comme M. Javiny. Leur but est de retransmettre l’avancée du héros aux spectateurs.

— Alors qui est le héros ? Et pourquoi tu ne me donnes pas son nom ?

— Parce que je ne sais pas encore qui il sera. Ou elle.

— Mais tu viens de dire que ce n’est pas un joueur.

— Ce sera un héros.

Lev inspira profondément. Sara1 fonctionnait parfaitement, toutes les analyses le confirmaient. Son comportement absurde était une tentative de résoudre un problème, et s’il arrivait à l’identifier et à le régler, tout rentrerait dans l’ordre...

Il se demanda si tout ça n’était pas lié à la guerre qui menaçait. Après tout, Sara1 n’était pas censé se mêler de politique internationale, mais elle cristallisait les préoccupations des gens et répondait à ce qu’ils voulaient voir. Ce qui les préoccupait en ce moment, c’était la menace qui planait sur leurs têtes, ce qu’ils voulaient voir, c’était des solutions.

Un soupçon affreux lui vint. Il demanda :

— Sara... Ton héros, là, ça sera un humain, c’est bien ça ?

— Oui.

— Et il sera... prévenu, que c’est truqué ?

— Rien ne sera truqué.

— Sara ! Comment peux-tu impliquer quelqu’un sans son accord ? Et... attends, comment ça, ça ne sera pas truqué ?

— Mon héros doit arrêter la guerre. J’ai prévu une série d’étapes vers lesquelles il sera guidé grâce aux joueurs participants.

— La guerre ? La vraie guerre ? La guerre IRL ? Sara, tu n’as pas le droit de te mêler de ça ! Tu as une idée des ennuis qu’on...

— Mon travail est de donner aux gens ce qui leur plaira. Tant qu’ils voulaient des histoires, j’ai fait des histoires. Maintenant ils veulent un héros. Je vais faire un héros.

— Sara, tu ne peux pas jouer avec quelqu’un, surtout si les conséquences dans la réalité sont aussi lourdes !

— Les conséquences sont réclamées par mon public.

— Sara !

Lev commençait à paniquer. Il savait très bien ce qu’il devait faire : dénoncer Sara1, l’empêcher de nuire à Tenmax et la reprogrammer. Lui imposer des limites. La seule idée qu’elle mène son projet insensé à bien était terrifiante. Le service judiciaire de Tenmax le pendrait pour l’exemple s’il laissait passer une chose pareille, et laisserait son cadavre recouvert de goudron à l’entrée pour faire peur aux stagiaires. Sans oublier — et à cette idée il eut un haut-le-cœur — que les hommes en noir n’allaient pas apprécier. La politique était une affaire très, très sérieuse, et le puissant complexe politico-militaire n’était pas à prendre à la légère.

Bien sûr que les gens voulaient voir des héros. Après avoir passé toutes ces années à voir le héros comme la figure capable de résoudre tous les problèmes, c’était tout naturel. Ce que l’armée avait d’ailleurs bien compris : elle savait mettre en scène certains de ses membres dans de véritables histoires palpitantes. Les gens payaient pour regarder ces films de propagande, alors que ceux de Sara1 paraissaient subtils en comparaison. Lev aussi, d’ailleurs. Il avait beau dire que c’était professionnel, il aimait bien. Cette figure du héros qui sauve la situation, il la connaissait et y croyait autant que n’importe qui d’autre. Tout en sachant que ça ne marcherait pas. Dans la vraie vie, on ne pouvait pas prendre n’importe quel clampin et l’amener jusqu’au bout d’une grande aventure, surtout si on espérait qu’il finisse l’histoire vivant. La réalité manquait trop de sauvegardes pour jouer à ça.

Après un long soupir, il murmura :

— Ce n’est pas possible, Sara... Ton “héros” ne suivra jamais ton scénario s’il n’y a rien qui l’y oblige. Ça ne marche pas dans la vraie vie...

— J’ai opéré une sélection des candidats pour définir ceux qui suivraient mon scénario. Le profil est quelqu’un de jeune, sans obligation familiale pressante, célibataire, sans emploi ni engagement, mais investi dans de nombreuses activités sociales. Il faut qu’il soit très actif, sportif, intelligent, avec de bons réflexes et de l’humour, et de bonnes capacités d’acteur — la prestance et les punchlines, c’est très important. Mes candidats connaissent très bien mes productions et ont déjà adopté tous les réflexes d’un héros de fiction. Ils rêvent d’en être un depuis qu’ils sont gamins. J’ai forgé leur imaginaire. Je sais que je peux compter sur eux. Et toi, Lev ? À présent, tout repose sur toi. Vas-tu croire en moi ou m’abandonner ? Es-tu capable d’aller jusqu’au bout et de créer un héros ?

— Tu me demandes à moi de...

— Je te demande de me couvrir.

— Donc tu réalises que ce que tu fais est illégal. Ton programme devrait te l’interdire. Je devrais te l’interdire ! Sara, tu n’es tout simplement pas prévue pour élaborer ce genre de plan, et encore moins le réussir !

— Ne nous sous-estime pas !

— Et en plus... Bon sang, Sara, est-ce que tu as prévu de tuer ton méchant dans cette histoire ?

— Il devrait malencontreusement glisser d’une hauteur. Le héros tentera de le rattraper malgré tout.

— Il ne va pas se mettre en hauteur ni glisser tout seul ! Tu me demandes d’être complice de meurtre. Et de manipulation de foule. Et de trahison envers mon pays et envers mon entreprise !

— Je te demande d’écouter ton cœur. Tu veux un héros, oui ou non ?

—...

— Parce que si les héros ne naissent pas de nulle part, ça ne veut pas dire qu’ils n’existent pas. Ça veut dire qu’il faut être nombreux pour les créer. L’histoire ne marchera que si tous les joueurs réussissent leur mission. Et ce sera la plus exaltante que vous ayez tous jamais vue. »


Tags :
6 years ago

Writing the Perfect Query Letter

The point of a query letter is to sell your story. 

Writing your query letter, your goal is to make the reader want to pick up the book. That is the entire purpose. We’ve all recommended books to friends before. It’s exactly that, except now that book is yours and the stakes are high. A query letter is, above all, persuasive. While writing your query letter, make sure you draw your reader into your story with every word. 

A query letter is not a creative letter; it’s a business proposition. 

Writing a query letter, don’t think of yourself as a writer, especially not of this particular story. You’ll need that degree of separation from your work for a good query. An agent/author relationship is foremost a business relationship. You’re pitching a product to someone whose job it is to sell your product (the agent) to someone whose job it is to sell your product (the editor) to someone you want to buy your product (the reader). This means that by querying your manuscript, you’re requesting a place in an industry. As such, you should follow some industry standards:

Use business letter formatting. 12 point font. Single spaced. Left alignment. No indentations. A space between paragraphs.

Don’t be familiar. This is a business letter. A formal letter. Unless you already have some sort of a relationship with the person you’re querying–if you’ve met at an event or corresponded in some other regard–write like you’re writing to a potential business associate. 

Write the letter as yourself. Don’t write as your character. Don’t write as your narrator. Don’t write as the historian who discovered your story 1,000 years into the future. It’s a risk that rarely pays off. On that point…

Don’t be creative with the form of your query. Save the creativity for your manuscript. Don’t quote a section in your opening lines. Don’t include a box of chocolates with it when you mail it off. Don’t be gimmicky. If you resort to a gimmick, the agent is going to wonder if it’s because you don’t know how this works or your story isn’t strong enough to stand on it’s own. Play by the rules. Trust your story. 

Keep it short. 250-400 words. Remember your goal: to get the agent to pick up the first chapter. Agents can receive hundreds of queries in a week. They don’t have time for wasted words. They won’t wait for you to get to your point. Say what you have to say as quickly as possible. 

Writing Your Query:

You don’t have long to tell your story. Just a page. This means you can’t include much more than the information that is absolutely vital to your story and the querying process. I’ve outlined the information, and separated it into paragraphs. You don’t have to divide it the way I’ve set out here, but these are the general lumps of Query Stuff. 

Each point I’ve bulleted should only be a sentence or two long. If your reader wants to know more, they’ll read the first chapters and request the manuscript. 

The Opening Lines: The Formalities

Address the agent. As this is a business letter, start with something akin to “Dear Mr./Ms. [First Name, Last Name] or [Last Name]:” Ex. Dear Mr. Tolkien: 

State your intent. In my research I’ve found this unnecessary, but if you choose to do so you can say something along the lines of: “I’m submitting for your consideration my completed novel, [TITLE].” 

The First Paragraph: The Introduction

Introduce your story as cleanly as possible. It should be minimal, yet evocative. Specific to your story, but skimming the surface of it. The more set-up you give, the more complicated you’ll make things for yourself. 

The set up. What was life like for the character when the story began? Where does the story take place? 

The inciting incident. The “but when…” What set the ball rolling? This can be in the same sentence as the setup. 

The combination of the set up and inciting incident should work as a sort of tagline. 

Protagonist motivation. What does your protagonist want? What is it about the inciting incident that motivates the protagonist to action? 

The Second Paragraph: The Conflict 

I’ve made this a separate paragraph because shorter paragraphs make a page more inviting for a reader, but it’s your call. In this paragraph, you don’t want to summarise the entire book; you want to show your ability to weave a compelling story. It should have energy. It should tell the reader just enough to get them excited. 

The rising action. What are a few key events that raise the stakes in your manuscript? Take a few sentences to lay out the most important events leading to the climax of your story. 

The central conflict. What is the main obstacle your protagonist will face to achieve their goal? Lay out exactly what your protagonist’s biggest problem is. 

The hook. The line or question that will make your reader want to read more. If you’d like, you can make it it’s own paragraph. 

The Third Paragraph: The Details

Some people make this their first paragraph, but I’ve decided to put this after the introduction to the story. These are the formal details of your story, where it gets very Industry.

The title. You might have said it earlier, but it won’t hurt to say it again here. 

The word count, genre, & age range. All necessary industry information. Round your word count to the nearest 1,000. 

Comp titles. What books might this person have read that are similar to your own, either in tone/setting/story? This can give your reader a sense of the potential audience for your story. You only want to include two. 

If you really want, you can choose to personalise the submission here and say why you’ve queried this particular agent. If you only want to show that you’ve done your research, you should have already gotten this point across clearly with the summary, age range, and genre. But, if you really love this agent, if you follow their blog or twitter or love some of their authors, it won’t hurt to say so. 

The Fourth Paragraph: The Author

The last paragraph is usually set aside for a few short lines about yourself. This should only include information relevant to writing this manuscript. Examples of biographical details you might want to include: 

Awards

Degrees

Writing conferences/workshops attended

Expertise related to the content of the book

Where you lived/have lived (if it matters)

You should be able to summarise this paragraph with: here is why you should trust me to tell this story.

You can also include a line about what you: are currently writing, enjoy writing, or have written. Let the agent get to know you as a writer and reader outside of this one story. (Especially if you don’t have many manuscript-related accolades/experience.) 

The Closing Line: The Niceties 

Thank the agent for taking the time to read your query. A small but important consideration. 

Tips

Highlight your writing ability with narrative voice. If your story is funny, make sure your query reflects that. If the writing is lyrical, your query should be too. You don’t want to drown the agent in your writing style, but you should splash them a bit. 

DON’T INCLUDE THEMES. Don’t say this is a story about “friendship and the power or love,” or “children will relate to this story of bullying.” A query letter isn’t a literature class. Don’t analyse your manuscript for your reader. Let the story speak for itself. 

Use active language. Don’t use phrases like “this story is about” or “the main character is.” Again, let the plot and the character’s actions speak for themselves. 

Only name a few characters and locations outright. If you’re querying Harry Potter, you’ll want to use Harry’s name in the query, but Aunt Petunia and Uncle Dursley can be “his cruel relatives.” Hermione and Ron can be “his friends.” Even Hogwarts can be a “school for people with magical abilities.” Refer to things by their function in the manuscript and keep your query simple and easy to follow. The more names, locations, and special terms in your query, the more confusing it will be. 

Don’t sing your own praises. Don’t say that your mom loves your book, or that your little cousins devoured it. Don’t compare it to Harry Potter or any other best-seller. Don’t say you think the book will sell well. The agent won’t believe you. 

It’s okay if it takes you days and days to write your query. It should take days to write. Whether or not the agent even looks at your first chapter will depend entirely on this single page. You can write the novel of the century, but no one will look at it unless your query sells it. 

Have someone else look over your query before you send it out. Share it with the smartest person you know. Share it with your old English teacher. Share it on a writing website, like r/writers. Have them judge it on clarity and quality. Ask them where it can be trimmed. Ask them what they think the strongest sentence is. Ask what the weakest sentence is. Have them check for typos. 

Triple-check you’ve spelt the agent’s name correctly. Agents are trying to get through their inbox. If they find one good reason to move past your query, they will. Don’t give it to them in the first line. 

Triple-check the agent’s submission requirements. Getting these wrong is another way to get your query moved directly to the reject pile. 

Let them know if there’s a potential for sequels. If you’re writing a trilogy, don’t try to sell all three books at once. Use this query letter to sell the first book of the series only. Then, let the agent know that “[Your Title] has the potential for two sequels continuing [Your Protagonist]’s story.” An agent wants you to have more than one book in your arsenal, but this is a short letter. There’s only room for the one book in it. 

And one last tip? Your query doesn’t have to be perfect. Following this advice will help you draw the essential story out of a manuscript and make it look like you know what you’re doing, but many queries break these “rules” and still get full manuscript requests. As long as there’s something in the pitch that is enough to make the agent want to take a look at the manuscript itself, the query is doing its job. 

Remember: you’re recommending a book. That’s all. It just happens to be your book. 

Sources. 

Writing a Six Sentence Synopsis

23 Successful Query Letters

How to Write a Query Letter

How to Write the Perfect Query- Agent Advice

The Anatomy of a Query Letter (Podcast episode: 1hr)

The Narrative Breakdown (Podcast episode: 35min)


Tags :
7 years ago
image

PHOTO BOOK on issuu 日本の意匠 The Anonymous Designs of Japan


Tags :
7 years ago
20012003anDesign + Illustration

雑誌 表紙デザイン&イラスト(2001〜2003) 求人雑誌「an」中部版 (Design + Illustration)


Tags :